20 septembre 2011

De l’Audencia, encore de l’Audencia, toujours de l’Audencia

Audencia figure en bonne position, au 21e rang, dans le classement 2011 des masters en management européens publié hier par le Financial Times. Mais attention : en 2010, la grande école de gestion nantaise était 18e. En 2009, 13e. Il faut redresser la barre !
Il y aurait bien une solution. Parmi les principaux critères du Financial Times figure l’internationalisation des écoles. Pour une raison mystérieuse, un professeur italien est censé être plus savant en Suisse qu’en Italie, un étudiant belge plus studieux en Hollande qu’en Belgique. Chez Audencia, la proportion d’enseignants étrangers est dans la moyenne ; en revanche, la proportion d’étudiants étrangers est vraiment faible.

Que la Bretagne, la Bretagne intégrale, bien sûr, avec ses cinq départements, déclare son indépendance, et Audencia comptera ipso facto une proportion énorme de professeurs et d’étudiants étrangers venus de France. De quoi gagner d’un coup plusieurs places au classement, peut-être même entrer dans le Top Ten

Après tout, pourquoi pas ? Chez le numéro un du classement, l’Université de Saint-Gallen, 66 % des enseignants et 71 % des étudiants sont étrangers, et la Suisse n’est ni beaucoup plus grande, ni beaucoup plus peuplée que la Bretagne.

5 commentaires:

  1. le Financial Times et ses lecteurs voient d’un bon œil l’immigration lorsqu’il s’agit des fils à daddy ?

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  2. Pas seulement celle des "fils à daddy" : comme le Medef chez nous, le Financial Times est favorable à l'immigration parce qu'elle augmente le PIB (et parce qu'elle tire les salaires à la baisse, soupçonnent les mauvais esprits).

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  3. C'est vrai quand l'immigré(e) à un métier susceptible de produire de la plus value. ( il n'y a pas de mauvais esprit a constater que tirer le coût du travail vers le bas est une constante du capitalisme.)

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  4. C'est vrai même pour l'immigré inactif puisqu'il a des besoins économiques : manger, se vêtir, etc. Je ne suis pas tout à fait d'accord non plus avec votre seconde remarque. Baisser les salaires n'est pas une "constante" du capitalisme puisque ce qu'on a appelé le "fordisme" visait au contraire à élever les salaires afin d'élargir le marché. Mais il est clair que l'immigration vise plutôt à baisser les coûts !

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  5. Ah ! oui le fordisme. En réalité la main d’œuvre dont avait besoin Ford était plus chère car elle était rare et devait supporter les conditions du travail à la chaine. Nous en étions à l’émergence du capitalisme industriel. Aujourd’hui le rapport de force s’est inversé. Et en plus le capitalisme (en occident) est de moins en moins industriel.

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