01 août 2012

Du recyclage de La Maison dans la Loire

La Maison dans la Loire de Jean-Luc Courcoult, installée au bord du fleuve face à Couëron dans le cadre d’Estuaire, a un air de déjà vu. Non parce qu’elle a été précédée par la Floating House de Paulette Phillips sur le Saint-Laurent en 2002*. Non parce qu’elle est une reproduction de la Maison du port bien réelle de Lavau. Mais surtout parce qu’on l’a déjà beaucoup vue lors d’Estuaire 2007. On s’en souvient, elle avait été engloutie par le fleuve au bout de quelques jours.

L’image était forte. Jean Blaise et Jean-Luc Courcoult auraient dû en être conscients : après s’être ainsi illustrée, La Maison dans la Loire ferait forcément réchauffé. Telle qu’elle est présentée aujourd’hui, c’est même du réchauffé tiède.

Pour allumer les imaginations après 2007, et aussi après les inondations catastrophiques provoquées par l’ouragan Xynthia en 2010, il aurait fallu mieux que ce gros cube lourdement posé sur un lit de vase. Certes, le paysage est joli, mais cette néo-friche artistique contribuerait plutôt à le dégrader. On se demande comment s’en débarrasser.

Mais pas d’inquiétude : l’œuvre est officiellement parrainée par Veolia Environnement, qui justement gère à deux pas de là le centre de valorisation des déchets Arc-en-Ciel.
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* Xavier Boussion et Dominique Bloyet lui ont consacré un article dans Presse Océan en janvier 2008. Jean-Luc Courcoult jure qu’il ignorait son existence, bien que la Floating House, immortalisée par une vidéo, ait été montrée lors de nombreuses manifestations artistiques au Canada et en Europe, en particulier au Festival de Turin et à la galerie Danielle Arnaud de Londres, ainsi que dans différents catalogues et publications.

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