28 juin 2014

Le Voyage à Nantes 2014 (3) : pourquoi n’aiment-ils pas leur locomotive ?

Plus vivement encore que l’an dernier, une quinzaine de restaurateurs* de l’île de Nantes s’en prennent à La Cantine du Voyage. Est-il logique que Le Voyage à Nantes, qui devrait faire marcher le commerce, lui tire en fait une balle dans le pied en créant une concurrence supplémentaire ? D’autant plus que La Cantine du Voyage, un établissement construit aux frais des contribuables, sans trop de souci des règles d’urbanisme, a été confié sans appel d’offres à un et un seul restaurateur nantais : Philippe Clément, du Téo.

Critiques injustes, assure ce dernier : La Cantine du Voyage ne nuit pas à ses voisins, au contraire, elle attire du monde, au point, a-t-il dit à Métro, que la fréquentation des bars et restaurants du Hangar à bananes a augmenté de 30 % l’an dernier. Philippe Clément détient des informations de première main : outre le Téo, il est le patron du L.C.Club, également au Hangar à bananes.

Or le chiffre d’affaires du L.C.Club a baissé de 14 % l’an dernier. Et ses 140.000 euros de bénéfice en 2012 ont fait place à 160.000 euros de perte en 2013. Pas très brillant pour un établissement dont la fréquentation a paraît-il augmenté de 30 %.
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* Lulu la Nantaise, Grain d'Seb, Le Point Bar, Terroir Bio, La table d'Aristide, Le café Louis Blanc, Buns&Beers-Burgers Café ,  Le Gribiche, L'Entrepizz', Le Scoop, Papalou, Le Melting Potes, Café le Bretagne, L'éléphant rose, Vins et Confidences.

27 juin 2014

Le Voyage à Nantes 2014 (2) : Le VAN est-il bien assuré ?

L’objet déposé par Vincent Mauger sur la place du Bouffay laisse perplexe. À en croire Le Voyage à Nantes, qui n’a jamais reculé devant les formules grotesques, il « convoque l’idée même de nature par le matériau utilisé : le bois » ! Mais puisque c’est une œuvre, un artefact, il doit quand même bien y avoir de l’idée même de culture là-dedans – convoquée peut-être par le cœur en ferraille de l’engin ?

Pour rester dans la caricature, disons que cette œuvre hérissée de pointes convoque aussi l’idée même d’acupuncture, voire carrément l’idée même de points de suture. Tout le monde en convient, la place du Bouffay est l’épicentre nantais de la beuverie. Y disposer un tel engin dépasse la fantaisie artistique pour confiner à la mise en danger de la vie d’autrui. On n’ose imaginer les défis Facebook auquel il donnera lieu (« un hosto ou un restau »…).

Posée à même le sol, une modeste pancarte interdit de grimper sur l’œuvre et de marcher sur les graviers qui l’entourent. « L’organisateur décline toute responsabilité en cas de non respect de ces recommandations », précise-t-elle. L’avertissement n’est pas inscrit en braille : tant pis pour le mal-voyant qui ira se planter sur ces redoutables épieux. Mais de toutes façons, passé minuit et après une demi-douzaine de pintes, qui ira lire les petits caractères à la lueur des réverbères ?

Et ce ne sera pas la seule attraction du VAN à donner des sueurs froides à son assureur. On ne songe pas aux voitures retournées rue Saint-Clément, ces accidents-là sont pour de rire (on se bidonne), mais à la baraque de footcheball installée quai François-Mitterrand. Élégamment vêtue de chaume de haut en bas sur toute sa face sud, elle semble à la merci d’une flamme malencontreuse. Or l’endroit n’est pas sûr : situé entre la Loire et le jardin de l’île Mabon, il est propice aux mauvais coups. On le dit sans ironie aucune : il serait dommage que ce beau travail de chaumier finisse en cendres.

26 juin 2014

Royal de Luxe 2014 (4) : les géants nagent lentement

« Royal de Luxe à Limerick », annonce aujourd’hui le site web de la compagnie, aussitôt repris par la presse locale. Les informations mettent du temps à traverser la Manche puisque le Limerick Leader a annoncé la nouvelle dès le 28 mars. Elle a ensuite été reprise par le site web de Limerick City of Culture, qui titrait le 26 mai : « Royal de Luxe confirmed for Limerick ». Un site web exclusivement consacré à l’événement existe depuis cette date.

Le spectacle obéira à un scénario créée exclusivement pour Limerick et inspiré de son histoire locale, c’est promis. Bon, on ne serait quand même pas surpris d’y trouver une grand-mère : ils en ont aussi en Irlande, pas vrai ?

25 juin 2014

Le Voyage à Nantes 2014 (1) : les has been dînent à La Cantine

L’an dernier à la même époque, le web buzzait des mérites de La Cantine du Voyage. De jeunes blogueurs/blogueuses revenaient éperdus d’admiration de leur halte gastronomique au Hangar à bananes. Il faut dire que beaucoup d’entre eux avaient fait le test aux frais de la princesse : on ne crache pas dans la soupe si l’on veut être réinvité. Quand on est poli, on dit même merci, comme le faisait, par exemple, Marinette (« un grand merci à l’Organisme Le Voyage à Nantes pour ce week-end découverte… »).

Les plumes mercenaires ont-elles davantage le souci de leur crédibilité cette année ou bien les budgets ont-ils été réduits ? Toujours est-il que le buzz s’est en grande partie tari. Le dîner qui a réuni sur les bancs de bois Jean-Marc Ayrault, Jean Blaise et leurs dames, début juin, n’a pas suffi à le réactiver (les mauvaises langues y voient même un fâcheux présage).

Il paraît que des améliorations ont été apportées à la formule de l’an dernier. Ah ! bon ? La Cantine du Voyage n’avait donc pas toutes les qualités superlativisées par les blogueurs ? On nous aurait menti ? Hélas, les premières impressions 2014 sont rien moins que concluantes. Oh ! le site du Hangar à bananes, les transats et le baby-foot gardent tous leurs attraits sous le soleil de juin. Mais la restauration, elle, semble avoir gardé tous ses défauts. Du moins si l’on en croit les critiques de convives déposées sur le site TripAdvisor. Sur 536 restaurants notés, La Cantine du Voyage arrive au 522ème rang.

L’honneur est sauf grâce à quelques restaurants de chaîne, sandwicheries et chinois encore plus mal notés. Mais pour ce qui est de faire de Nantes une destination gastronomique internationale, c’est mal parti. La Cantine reste une cantine.

23 juin 2014

Bolopoly (13) : SoNao, un nom qui ne porte pas forcément chance

Un grand merci au lecteur à l’œil acéré qui signale que le Crédit municipal de Nantes recherche un « chargé de mission auprès du directeur général pour la mise en œuvre de SoNantes ». La personne idoine, de niveau bac+5 « et supérieur », recrutée pour une durée de six mois, devra avoir à peu près toutes les qualités : force de conviction, bonne connaissance du secteur bancaire, aisance dans l’expression orale et écrite, diplomatie, maîtrise des outils informatiques, etc.

Ce surchargé de mission devra « assister le directeur général du Crédit municipal dans la préparation de la mise en place de l'établissement de paiement SoNao en charge de la gestion technique, administrative et financière de SoNantes, monnaie locale complémentaire du territoire nantais ».

La marque SONAO a en effet été déposée en décembre dernier par le Crédit municipal, qui détenait déjà la marque SONANTES notre monnaie complémentaire*.

Horreur ! Sonao a été mis en liquidation judiciaire il y a quelques semaines. Mais pas d’affolement : ce Sonao-ci est une société de conseil de Vaux-en-Beaujolais. Sa disparition prématurée est-elle un bon ou un mauvais présage ? On ne s’avancera pas. Au fait, Vaux-en-Beaujolais est célèbre sous un autre nom : la ville a servi de modèle au Clochemerle de Gabriel Chevallier. Mais ça n’a rien à voir. On espère.
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* En même temps que SONAO, le Crédit municipal a déposé la marque LA SONANTAISE. Mais pas LE SONANTAIS. Tiens, pourquoi donc ?

20 juin 2014

Bolopoly (12) : le SoNantes, monnaie intermittente

La monnaie locale nantaise, il y a une dizaine d’années qu’on en parle. Elle en est même déjà à son deuxième nom, SoNantes, finalement préféré à Nanto. Enfin on annonce qu’elle va voir le jour au printemps 2013. Et puis au printemps 2013, on la repousse au printemps 2014. Ou plutôt après les élections municipales (tiens, pourquoi ?), en juin 2014, concède son promoteur, le maire-adjoint Pascal Bolo.

Ouais… comme Malbrough, donc, le SoNantes,
Il reviendra-z-à Pâques
Ou à la Trinité
(bis).
 
La Trinité (15 juin) se passe, SoNantes ne revient pas, mironton, mironton, mirontaine. La monnaie locale, on l’a noté, n’occupe qu’un minuscule strapontin dans le programme électoral de Johanna Rolland, comme un appendice de sa proposition n° 142. On peut donc croire le billet de Monopoly local passé à la trappe, et c’est heureux : il y a des sujets autrement sérieux à traiter.
 
Mais non, pas du tout. Dans un appel d’offres en cours jusqu’au 30 juin, le Crédit municipal de Nantes recherche un prestataire en communication « stratégique » pour le lancement du SoNantes, y compris les relations presse et l’événementiel. Perseverare diabololicum.
 
Petite idée promotionnelle, gracieusement fournie au futur heureux élu : verser en SoNantes les indemnités des intermittents du spectacle.
 
Précédents épisodes :
 

12 juin 2014

Comme un lombric tranché : les contorsions de la ligne verte

La photo ci-dessus a été publiée ici-même le 16 juillet 2013 sous le titre "Ils ont trop sniffé la ligne verte". Ces marquages sur le sol de la rue de l'Arche-sèche avaient de quoi désorienter le touriste au tout début du Voyage à Nantes 2013 !

Le Voyage à Nantes 2014 se prépare. On rectifie la ligne verte, on efface des portions obsolètes, on en rafraîchit d'autres. Et tous les passants peuvent constater le nouvel état de la rue de l'Arche-sèche :
À Nantes, le changement, c’est pas maintenant. Mais après tout, faire et défaire, c'est toujours travailler.

11 juin 2014

Royal de Luxe 2014 (3) : demain, le sacrifice humain ?


François Delarozière, dirait-on, a bien perçu le caractère liturgique des défilés de Royal de Luxe. À Toulouse, jusqu’à l’accident électoral des dernières municipales, il comptait régénérer les géants sous forme d’un Minotaure monumental – un être mythologique, bourré à craquer de ressorts romanesques aux échos contemporains : les jeunes gens sacrifiés, la lutte du monstre et du héros, Ariane séduite et abandonnée (« de quel amour blessée… »), le labyrinthe urbain, voire le mariage pour tous (le Minotaure était né de l’union d’une fille de dieu et d’un taureau blanc).

Royal de Luxe peut faire plus fort ! Et sans trop se creuser les méninges : il suffit de suivre le scénario décrit par Flaubert dans Salammbô. Les Carthaginois ont sorti de son temple la statue colossale du dieu Moloch, qui va à reculons, en glissant sur des cylindres ; ses épaules dépassent la hauteur des murailles. Le géant est articulé : de « minces chaînettes partant de ses doigts gagnaient ses épaules et redescendaient par derrière, où des hommes, tirant dessus, faisaient monter, jusqu’à la hauteur de ses coudes, ses deux mains ouvertes ». Dirait-on pas du Courcoult dans le texte ? Entre les jambes du colosse, on allume « un feu d’aloès, de cèdre et de laurier », et peut-être aussi de magnolia, pour la couleur locale.

Bon, pour la suite, il sera peut-être difficile de décider les Nantais à jeter dans le brasier « des perles, des vases d’or, des coupes, des flambeaux, toutes leurs richesses », et finalement leurs propres enfants. Déjà qu’ils y consument leurs impôts locaux… Quoi qu’il en soit, cette réédition du spectacle antique ne coûterait pas cher en costumes : les prêtres de Moloch, précise Flaubert, sont vêtus de « manteaux rouges ».

10 juin 2014

Royal de Luxe 2014 (2) : Grand-mère sait faire un bon caté



L’intérêt intrinsèque du spectacle de Royal de Luxe est mince. Dans la foule, pourtant, la plupart sont ravis. Manque de discernement ? Pas seulement. Royal de Luxe relève moins du spectacle que de la liturgie. L’important n’est pas dans ce qu’on voit mais dans la communion populaire autour d’une même idole.

En Espagne, en Sicile et en bien d’autres lieux, on promène au cours de la Semaine sainte d’immenses effigies de la Vierge ou du Christ présentées épisodiquement à l’adoration des foules. Là-bas aussi, ces processions accompagnées d’une musique lancinante et entrecoupées de reposoirs provoquent une grande ferveur populaire. Là-bas aussi, il ne fait pas bon ne pas se prosterner au passage de la statue. La cérémonie a un caractère identitaire : le mécréant qui ne communie pas se désigne lui-même à la détestation publique. Il s’offre aux regards noirs, aux insultes, voire aux coups des zélotes.

Vous n’y croyez pas ? Essayez donc de prononcer à haute voix au milieu de la foule nantaise : « Royal de Luxe, c’est nul ! » Cela sera pris non comme une opinion mais comme un blasphème, une imprécation. Il ne faut pas que les enfants entendent ça ! Royal de Luxe tu encenseras : ça ne se discute pas, c’est un acte de foi, c’est un dogme.

09 juin 2014

Royal de Luxe 2014 (1) : enthousiasme admiratif, marasme créatif

« Voilà la reine ! Voilà la reine ! » s’écrie un petit garçon sur le cours des 50 otages en apercevant la grand-mère géante. On espère qu’il confond avec le Carnaval et non avec S.M. la reine Elizabeth, qu’il vient sans doute de voir à la télévision pour l’anniversaire du D-Day. L’énervement monte dans un service d’ordre nombreux mais brouillon, la foule se presse en masse. Pour voir quoi ? C’est bien là l’étonnant : vu de Sirius (ce qui est légitime quand on vient de derrière le mur de Planck), il y a beaucoup moins de spectacle que de spectateurs !

Dans son fauteuil roulant, la grand-mère roule en roulant les yeux. Bof. On dirait un char du carnaval  décroché du défilé. Tout compte fait, la grue qui la suit est plus impressionnante. Quand elle se lève – la grand-mère – ses sphincters la trahissent. Très drôle et du meilleur goût. Royal de Luxe est-il subventionné par les fabricants de couches pour seniors ?

La petite géante avait déjà fait le coup du pipi public dans le passé. Le petit géant noir est aussi du déjà vu, tout comme le mur de lumière. Il y a vingt ans que Royal de Luxe fait des géants, et les premiers de la famille étaient autrement spectaculaires. Le spectacle de 2014 comprend quasiment zéro innovation. Les textes semblent puisés pour l’essentiel chez Stéphane Pajot, mais il est difficile d’en être certain : une sono mal calibrée les rend presque incompréhensibles. Seuls les sourds-muets les auront bien saisis grâce à la traduction simultanée.

Jean-Luc Courcoult proclame à l’envi sa propre créativité. Sincèrement, on voit mal ce qu’il en fait. Peut-être a-t-il eu les lunettes (encore) plus grosses que le ventre ? En réalité, la troupe « fait le job » mais ne crée plus grand chose ; elle a perdu une moitié de son génie en se fonctionnarisant, et une bonne partie du reste quand François Delarozière l’a quittée.

08 juin 2014

Sur le même thème

Si l'on consulte ce dimanche l'article intitulé "Le port antique de Ratiatum se dévoile aujourd'hui" sur le site web de Presse Océan, on se voit proposer aussi les lectures suivantes :
Le palais de justice de Jean Nouvel, qui n'a pas quinze ans, est déjà réduit au rang d'objet archéologique !

06 juin 2014

Est-ce que je te demande si ta grand-mère fait du Bicloo ?

La question s'adresse à Royal de Luxe. Et la réponse, de toute évidence, est non : une quinzaine de stations Bicloo du centre-ville étaient fermées ce vendredi à cause du spectacle. Il en sera de même demain matin, puis le nombre de stations fermées ira en diminuant. La mémé géante en fauteuil roulant n'aime pas les vélos.

04 juin 2014

Enfin un signe de vie autour de l’Hôtel de la Duchesse Anne

Il y aura dix ans dans quelques jours, l’Hôtel de la Duchesse Anne, fierté de l’industrie touristique nantaise, était ravagé par un incendie. Depuis lors, ses ruines désolées se dressent entre la gare et le château, entre la tour Lu et la cathédrale, pénible symbole d’une ville gérée d’une main de velours dans un gant de fer. L’acte le plus énergique de Jean-Marc Ayrault, en 2011, avait été d’envoyer une lettre aux propriétaires « pour leur demander de bouger ».

L’an dernier le groupe Giboire avait apposé sur la façade ruinée un panneau disant : « Ici, le Groupe Giboire investit pour la préservation du patrimoine ». Le panneau est toujours là, Quant aux travaux, qui auraient dû commencer en octobre 2013, il ne s’est rien passé. Jusqu’à lundi dernier ‑ car on vient de poser des barrières, de déposer des matériels, dans l’intention apparente, enfin, de faire quelque chose.

Mais il ne faudrait pas en féliciter Giboire trop vite. Les travaux visent seulement à « conforter » le retour de façade rue de Richebourg. Et l’entreprise Lefèvre Rénovation (ça c’est Utile !), qui en est chargée, est mandatée par… la direction du bâti de Nantes Métropole !

Qu’en conclure ? Que Giboire a refilé le mistigri à la collectivité locale… ou bien que Johanna Rolland a su faire en deux mois ce que Jean-Marc Ayrault n’avait pas fait en huit ans ?

02 juin 2014

Un palais royal de luxe pour la justice

Le palais de justice de Nantes va bientôt colmater ses fuites. « Le chantier de restauration des couvertures a été confié à la société Ote Ingénierie de Rezé », assure Presse Océan ce matin. C’est peut-être aller un peu vite en besogne puisque l’appel d’offres, publié voici une quinzaine de jours, court jusqu’au 11 juin. À moins que, par l’un de ces miracles dont les commissions d’attribution des marchés ont le secret, les résultats ne soient connus à l’avance ?

Le budget annoncé est de 3 millions d’euros, ce qui n’a rien d’étonnant puisqu’il s’agit de remplacer plus de 7.000 m² de toitures en zinc, soit la taille d’un terrain de football, plus 1.150 m² d’étanchéité et 450 m² de menuiseries extérieures.

Mais le contribuable n’en aura pas fini pour autant avec l’œuvre (im)périssable de Jean Nouvel. Un autre appel d’offres en cours porte sur le chauffage par ventilo-convecteurs ainsi que l’isolation des sols et des menuiseries. Cela va encore coûter un bras. Puis il faudra refaire les parements extérieurs qui menacent de dégringoler sur les passants. Enfin, le rafraîchissement  des peintures ne saurait tarder ; elles ont très mal vieilli, et le gris pisseux de ce bâtiment censé être noir fait peine à voir.

Cet édifice symbolise la majesté de la justice française, pontifient régulièrement les thuriféraires de Jean Nouvel. Ce n’est que trop vrai, hélas.