15 janvier 2016

Nantes, la belle endormie ? (8) J’ai toujours vécu hier

Coucou, la revoilà, la « belle endormie ». Les lecteurs fidèles de ce blog se souviendront d’une série de commentaires parus en 2011-2012 à propos de ce cliché né il y a une vingtaine d’années : Nantes aurait été surnommée « la belle endormie » avant l’élection de Jean-Marc Ayrault, qui l’aurait réveillée. C’était en réalité une pure fabrication répandue par les thuriféraires du susdit.

Elle n’a pas totalement disparu. Dans Presse Océan ce matin, Stéphane Dugast, journaliste d’origine nantaise, diplômé de SciencesCom et auteur d’une biographie de Paul-Émile Victor*, sacrifie à la légende : « J’ai quitté Nantes il y a 18 ans et la ‘belle endormie’ s’est métamorphosée… en bien ! » Le propos se veut sans doute aimable, mais il revient à dire qu’en 1998, après neuf ans de mandat du chevalier éveilleur, la belle dormait encore : grave accroc à la légende dorée !

Guillaume Frouin l’avait mieux respectée au lendemain de la nomination de Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre : « Jean-Marc Ayrault a réveillé Nantes, sa ‘Belle endormie’ » avait-il titré un article de 20 Minutes. Johanna Rolland s’est soigneusement placée sur la même ligne en mai dernier lorsqu’elle a conféré l’honorariat à son prédécesseur. Tout comme le Guide du Routard, qui prouve ainsi que ses informations ne sont pas toutes fiables…
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* Stéphane Dugast et Daphné Victor, Paul-Émile Victor, j’ai toujours vécu demain. L’auteur présente son livre ce soir à 20h00 à Cosmopolis.

  Pour revoir la série Nantes, la belle endormie ?:

2 commentaires:

  1. L'occasion donc de (re)lire les 7 épisodes précédents. Mention spéciale au commentaire de Leblanchet 8 novembre 2011 à 22:29 :

    "Nantes, label endormi"

    Joli jeu de mots néanmoins la communication narrative municipale n'a jamais cessé d'être en éveil afin de vendre Nantes tel un paquet de lessive. Combien de millions engloutis depuis 25 ans pour ce storytelling ?

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  2. Merci Anonyme. Voilà un journaliste bien avisé de revenir somnoler sur ses terres. Presse Océan muscle sa rédaction, la PQR abrite des talents, elle les couve si bien qu'ils reviennent s'y nicher comme les coucous. Il faut remarquer que l'ancien de SciencesCom revient alors que le Président de Région fut en son temps directeur de l'école. Voilà qui va réveiller des souvenirs, n'est-ce-pas

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