Jeudi, dans Ouest France, Joël Bigorgne et Philippe Gambert interrogeaient Jean-Marc Ayrault sur la culture. Le maire de Nantes leur a répondu tourisme d’affaires. Lui qui avait hardiment fait de Nantes la seconde ville du web, il a évité cette fois d'affirmer que « Nantes est devenue la troisième ville de congrès », se contentant de dire que « Nantes est devenue une ville de congrès après Paris et Lyon ».
Et ça n’est pas faux. On peut le vérifier dans les statistiques de l’International Congress and Convention Association (ICCA). Une organisation internationale sérieuse puisque la Cité des congrès de Nantes en est membre. L'ICCA établit chaque année un classement international des villes de congrès qui fait référence.
Paris occupe le 3e rang mondial, Lyon le 74e. Et Nantes est 249e, ex-aequo avec Marseille, Strasbourg et une trentaine d’autres villes du monde entier. Nantes est donc bien « une ville de congrès après Paris et Lyon ». Et aussi après Nice (74e), Bordeaux (83e), Montpellier (96e), Lille (120e), Toulouse (120e) et même Saint-Malo (215e).
De son côté, l’Office du tourisme et des congrès de Paris s’est demandé l’an dernier où allaient les congrès à rotation nationale quand ils ne se tenaient pas à Paris. Réponse, dans l’ordre : Toulouse, Lyon, Marseille, Tours, Strasbourg, Montpellier, Lille, Bordeaux, Grenoble et Clermont-Ferrand.
Votre florilège des surenchères nantaises illustre à merveille les effets d'une politique qui consiste à courir après les prix et les classements flatteurs pour les nantais en mal de reconnaissance. Nantes est une capitale locale où l'on peut vivre, en toute quiétude, bercé par le louanges auto-proclamés.
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