Le Voyage à Nantes, on l’a noté pas plus tard qu’hier, paraît adepte d’une économie surréaliste. Il a néanmoins créé un « réseau économique » formé d’entreprises qui acceptent de payer 1.500 euros H.T. pour voir leur logo sur le site internet de la manifestation et disposer de billets gratuits. Par le plus grand hasard, beaucoup de ses membres sont des fournisseurs ou des obligés de Nantes Métropole, quand ce ne sont pas ses propres instruments (Samoa, Nantes Métropole Développement, Nantes Events Center…).
Le réseau comprend une petite quarantaine d’entreprises. C’est peu. Le FC Nantes, qui exploite le même filon, revendique encore 450 partenaires. Pour attirer de nouveaux membres, Le Voyage à Nantes vient d’éditer une plaquette promotionnelle. « En 2012, y lit-on, Le Voyage à Nantes c’est […] les chefs d’œuvre de la collection du Musée des Beaux-Arts ». Comme le précise honnêtement la plaquette, le musée est fermé pour travaux ; seules quelques-unes de ses œuvres seront montrées dans des locaux de repli. Monter en épingle une solution de fortune temporaire, est-ce vraiment un argument très convaincant ?
Corollairement, s'il vaut mieux présenter les chefs d’œuvre ailleurs que dans le musée, à quoi bon dépenser des millions pour le rénover et l'agrandir ?
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