Voici quelques jours, Jeanne de Barros interrogeait Jean Blaise sur Prun’. « Le tourisme culturel, c’est la première économie mondiale, avant le pétrole et avant les bagnoles », a assuré le patron du Voyage à Nantes. « On est en train d’essayer de créer une nouvelle économie du tourisme culturel. »
La journaliste a saisi la balle au bond : « Pensez-vous réellement, Jean Blaise, qu’avec l’attrait touristique que vous espérez engendrer avec Le Voyage à Nantes, les retombées économiques attendues permettront de contrebalancer le coût de ce projet qui est estimé à plus de 2 millions d’euros ? »
« C’est beaucoup plus que 2 millions d’euros, d’abord », a corrigé Jean Blaise, « et les retombées seront sans doute [sic] supérieures ». Il a alors repris un objectif déjà cité : attirer 20 % de touristes en plus en juillet-août rapporterait à Nantes 10 millions d’euros.
Dépenser 2 millions d’euros pour gagner 10 millions d’euros de chiffre d’affaires serait déjà aberrant : c’est le genre de budget de marketing qu’on trouve dans l’horlogerie, la joaillerie ou la parfumerie de luxe. Mais comme dit Jean Blaise, « c’est beaucoup plus que 2 millions d’euros ». Quatre fois plus, même, a-t-il été indiqué au conseil municipal vendredi soir : 8 millions d’euros au total. Si l'objectif est atteint, chaque fois qu’un touriste venu pour Le Voyage à Nantes dépensera 10 euros au McDo de la place du Commerce, les contribuables en auront dépensé 8 pour le faire venir…
Pour la culture on ne compte pas ? Ah ! là, c’est Jean Blaise qui a commencé.
Attention toutefois, à ne pas trop stigmatiser les gens du voyage à Nantes !
RépondreSupprimerJean Heymer
Voyons d'abord comment se déroule le grand rassemblement évangélique de cet été...
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