19 septembre 2024

Le tramway écrase la mémoire…

Le monument aux Cinquante otages, à Nantes, n’a été inscrit parmi les monuments historiques que par un arrêté du 10 mai 2017. Avant cette date, il avait subi deux outrages municipaux : en 2014 et surtout en 1993, il a été rogné dans sa partie nord-ouest, côté quai de Versailles, pour faciliter le passage du tramway.

À présent, c’est clair, il est bien protégé « y compris ses murs de soutènement et emmarchements ». Le préfet a même pris soin d’annexer à son arrêté un plan où un trait rouge précise le périmètre protégé.

Ce qui permet de constater sans le moindre doute que le monument a quand même été raboté une fois de plus cet été, au cours de la réfection des voies de tram. On en a découpé un petit bout pour dresser un nouveau poteau. Au moment de fêter le 80e anniversaire de la libération de Nantes, cette amputation subreptice n’est pas du meilleur goût.

Avant 2024 : pas toujours respecté

Aujourd'hui : un peu écorné

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La Semitan grignote à nouveau le monument aux Cinquante Otages

17 septembre 2024

Le Nuage de Saint-Sébastien-sur-Loire fait craindre un orage à Nantes

 La mairie de Saint-Sébastien-sur-Loire a annoncé son intention de porter plainte pour usurpation d’identité : quelqu’un s’est fait passer pour l’un de ses agents afin de signaler à la presse que la mairie a été perquisitionnée voici quelques jours. La police enquête en effet sur les conditions dans lesquelles la commune, Joël Guerriau étant maire, a construit une guinguette bleue, la Station Nuage, sur l’île Forget. « La procédure suivie était irrégulière » a affirmé la chambre régionale des comptes dans un rapport de 2022. La mécanique était lancée, lente mais inexorable.

Où s’arrêtera-t-elle ? Sans doute pas à la plainte pour usurpation d’identité, qui ne fait que rajouter un peu de brouillard au Nuage. La Chambre reproche à Saint-Sébastien d’avoir passé un marché en invoquant abusivement l’article R2122-3 du code de la commande publique, qui permet de déroger au droit commun pour les achats d’œuvres d’art. Ce marché-ci ne porte que sur 167.000 euros. Mais la commune a agi en accord avec Le Voyage à Nantes. Or Le Voyage à Nantes est coutumier de cette dérogation. Et Nantes Métropole aussi. Là, c’est de millions d’euros qu’il est question, notamment pour les  dépenses liées à l’Arbre aux Hérons.


L’affaire pourrait donc avoir des retombées plus vastes. Avec un présumé innocent tout désigné : Fabrice Roussel, tout nouveau député de Loire-Atlantique, qui a signé bon nombre des contrats en cause comme président du Voyage à Nantes ou comme premier vice-président de Nantes Métropole.

Il devait bien s’en douter, que l’Arbre aux Hérons était un truc à avoir des problèmes. En 2020, Nantes Métropole a conclu un contrat avec un cabinet d’avocats parisien pour la conseiller dans les affaires relatives au projet. Montant : 80.000 euros, quand même… Or ce budget prévu pour quatre ans a été consommé en deux ans seulement, et un nouveau contrat a été passé pour 200.000 euros au printemps 2022. Fabrice Roussel avait été informé fin décembre 2021 des critiques adressées par la chambre régionale des comptes à Saint-Sébastien-sur-Loire. En juillet 2022, la Chambre a publié son rapport définitif. Et en septembre 2022, Fabrice Roussel et Johanna Rolland ont annoncé l’abandon de l’Arbre aux Hérons, de manière précipitée et en invoquant une raison peu plausible. La météo juridique n’est pas au beau fixe.

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Un gros nuage sur Le Voyage à Nantes et sur un député de Loire-Atlantique

 

12 septembre 2024

Les Machines de l’île privées de balai ?


Le Voyage à Nantes a dû publier trois avis de marché successifs, le 30 mai, le 12 juin et le 4 septembre, plus un avis de résultat négatif (…provisoirement), pour rechercher un prestataire chargé de faire le ménage aux Machines de l’île ! Le travail est-il si compliqué ? Non, ce qui est compliqué pour Le Voyage à Nantes, c’est de se relire. Mais le ballet des manches de lustrine a pris du temps, si bien que le contrat de nettoyage qui devait prendre la suite du précédent au 1er octobre ne commencera que le 13 décembre. Les Machines de l’île vont-elles rester sales pendant deux mois et demi ?

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Du cafouillage dans le nettoyage au Voyage à Nantes

08 septembre 2024

La Cantine du Voyage, cinq identités graphiques, une seule réputation culinaire

On s’étonne un peu, vu la réputation culinaire de La Cantine du Voyage, que Le Voyage à Nantes s’obstine à en revendiquer la paternité. « En onze saisons, La Cantine du Voyage a su évoluer et se renouveler avec notamment 5 identités graphiques au fil des années », proclame-t-il. Est-ce un argument convaincant, de la part d’un restaurant, que de refaire sa devanture tous les deux ans ?

Quant à l’assiette, Le Voyage à Nantes se contente de signaler : « nouvelle proposition de restauration depuis 2022 ». Bon, il n’y a donc pas que la devanture, la carte aussi a changé… La Cantine du Voyage précise : « un nouveau plat phare, populaire et ludo-culinaire ». Du Jules Verne dans l’assiette ? Non, le nouveau plat phare, c’est… la brochette !

La Cantine du Voyage en 2014

L’établissement a bien tenté de se repositionner en ponctuant la saison 2024 de trois dîners « Cantine Cocktail Club » en association avec des bars à cocktail nantais, lourdement promus sur TikTok. Le troisième et dernier aura lieu le 16 septembre ; parmi les 240 convives théoriques des deux premiers, personne ne semble s’être soucié de donner son avis en ligne. Mais pivoter
vers un public branché risque d’être insuffisant pour redresser une réputation. Que Le Voyage à Nantes, qui se targue pourtant de « promotion culinaire », n’a pas été capable d’entretenir.

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La Cantine du voyage : douze ans de déroute culinaire parrainée par Le Voyage à Nantes

05 septembre 2024

Royal de Luxe : le vrai coût du Bull Machin est un spectacle à lui tout seul

Comment connaître les dates des prochains spectacles de Royal de Luxe ? « Nous vous invitons à consulter régulièrement la page « Actualités » de notre site internet », répond la compagnie sur son site web. « Dès qu’une date est officiellement annoncée, elle figure sur cette page. » On a fait le test : la dernière « actualité » date du 21 septembre dernier.  Durablement épuisé, sans doute, par Le Bull Machin de Monsieur Bourgogne, représenté à Nantes en septembre 2023, Royal de Luxe n’a pas fait grand-chose depuis un an et ne prévoit apparemment pas d’en faire davantage dans les prochains mois.

Mais pas de souci puisque Royal de Luxe a en caisse de quoi vivre pendant des années sans rien faire : 846.418 euros au 31 décembre 2023. Ses comptes 2023 valent aussi le coup d’œil pour d’autres raisons. Le Bull Machin de Villeurbanne y est traité comme un investissement, selon des modalités précisées par une convention du 7 avril 2023 avec Nantes Métropole.


Cet investissement se compose d’une part du Bull Machin, l’une des deux machines sur lesquelles reposait le spectacle, pour 1.336.350 euros H.T., d’autre part de divers postes  en partie immatériels : « préparation artistique en amont du spectacle », « création de nouvelles images », « entretien et réparation des engins et machines de spectacle », « répétitions nouvelles images » ainsi qu’une mystérieuse « fiche technique » valorisée quand même 260.000 euros H.T. à elle seule sur un total de 1.270.000 euros. Ce total colossal, quelque chose comme 75 années de SMIC, est aussi le montant de la « subvention d’investissement » votée par Nantes Métropole, en plus des 538.580 euros rémunérant les trois jours de présentation du spectacle.

En bonne logique cet « investissement » est comptabilisé au bilan de Royal de Luxe comme une immobilisation. Les dépenses, assez énormes, destinées à trois jours de spectacle nantais en septembre 2023 vont ainsi être amorties sur dix ans, jusqu’en 2032 ! Royal de Luxe n’a peut-être plus d’imagination pour les spectacles, mais il lui en reste pour la comptabilité.

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Royal de Luxe a investi massivement en 2023 aux frais de Nantes Métropole

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03 septembre 2024

Johanna Rolland augmente encore la taxe foncière ; c’est qu’elle a besoin d’argent

Il y a des avis politico-subjectifs sur la municipalité nantaise. Et il y en a de plus objectifs, à base de chiffres. Pour ce petit appartement nantais, la taxe foncière 2024 s’élève à 1226 euros. Elle était de 712 euros en 2008, 860 euros en 2012 et 882 euros en 2015. Jean-Marc Ayrault l’avait fortement augmentée. Johanna Rolland a continué à  taper sur le même clou. Elle tond les propriétaires, pas forcément plus fortunés que des locataires.

Mais ces taxes qui pèsent sur un gros tiers des Nantais, c’est pour le bien de 100 % d’entre nous, n’est-ce pas ? Sans doute. D’ailleurs, si la taxe foncière galope, les dépenses municipo-communautaires en font autant. À juste titre ? Eh bien, à regarder les achats extérieurs, on est tenté de retomber dans les avis politico-subjectifs.

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Taxe foncière à Nantes : une augmentation deuxfois plus rapide que l’inflation, mais pour payer quoi ?