Comme on sait, Nantes Métropole veut assurer la « Résorption des bidonvilles de la Prairie de Mauves au titre de la mise en oeuvre du projet de Pôle d’Écologie Urbaine (P.E.U.) ». Pour 700 personnes concernées, le prestataire chargé de faire déguerpir les squatteurs en quatre ans, l’association Coallia, sera rémunéré par« un montant de base de 12 694 729 € HT/an et dans la limite d’un plafond maximum sur les 4 années de 80 M€ HT ».
« La stratégie métropolitaine de résorption des
bidonvilles (…) prend appui sur des volets d'action alliant humanité et
fermeté », précise Nantes Métropole. Ces 80 millions d’euros maxi ne
concernent que le volet humanité. « Au terme de la démarche, évacuation
définitive du site en cas de maintien d’occupants » ‑ volet fermeté
non chiffré à ce jour. Ce « au terme de la démarche » contient
un message subliminal pour les squatteurs de la prairie de Mauves : inutile
de se précipiter, vous êtes tranquilles pour quatre ans.
Ceux qui accepteront néanmoins de bouger pourront s’installer sur six terrains « d’insertion » et « de stabilisation » gérés par un ou deux autres prestataires moyennant un budget prévu de 14.999.999 euros sur quatre ans. Mais avant ce stade de la gestion, il faudra bien entendu créer et aménager ces terrains, pour un budget à définir.
Et au bout de ces quatre ans, quoi ? Nantes Métropole
qualifie sa démarche de « stabilisation transitoire » (sic). Les squatteurs
réinstallés sur ces terrains institutionnalisés bénéficieront d’un « suivi
adapté pour accéder ensuite à un logement social ». Qui reste à
construire (et à financer), bien entendu.
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article complet sur Nantes Plus :
Nantes
Métropole invente la « stabilisation transitoire » pour les ménages
déménagés des bidonvilles
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