La Solidaire du chocolat est assurément une belle course, bien organisée et bourrée de bons sentiments. Comme le dit son site web, elle a « une vocation : fabriquer du sens et confectionner de la solidarité en barre ».
Partie de Nantes hier, elle s’achèvera à Progreso, que Wikipedia décrit ainsi : « Progreso est une ville touristique appréciée pour ses plages. Il y a une très jolie promenade le long de la mer et de nombreux restaurants longent le « Malecón », cette promenade. Durant les mois de juillet et août, les plages se remplissent de milliers de touristes aussi bien nationaux qu'internationaux… »
Chaque équipage est porteur d’un projet de mécénat financé par une entreprise. En ces temps de crise, c’est apparemment là que le bât blesse. Les organisateurs attendaient une vingtaine de bateaux engagés. Il ne sont finalement que onze (contre vingt-quatre pour la première édition de la course, en 2009) – et encore l’un d’eux s’appelle-t-il Looking for Sponsor.
L’argent n’a pas manqué en revanche pour assurer la grande fête de départ à Nantes. Qui a payé ? Les pavillons hissés sur l’étai des engagés ne laissent guère place au doute. De haut en bas, on trouve Audacity (la marque de territoire de Saint-Nazaire), la ville de Saint-Nazaire, la région des Pays de la Loire, le département de Loire-Atlantique, la ville de Nantes, la communauté urbaine Nantes Métropole… : autant d’instances gigognes, autant de budgets superposés, les mêmes contribuables pour financer le tout…
Une curiosité : au programme du festival musical organisé à Stéréolux pour marquer le départ de la course figurait le groupe de jazz funk The Volunteered Slaves. À trois semaines de l’inauguration du Mémorial de l’abolition de l’esclavage, est-ce bien raisonnable ?
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