Boum ! Anticor ouvre le feu sur l’Arbre aux Hérons. Et, surprise, Presse Océan et Ouest-France y consacrent de longs articles largement centrés sur… la position de Nantes Métropole ! De toute évidence, l’attaque de l’association anti-corruption était attendue en haut lieu. La riposte était prête. La Métropole fait travailler une palanquée de juristes sur le projet (et alourdit ainsi sans le dire le budget de l’Arbre aux Hérons).
Après tout, le terrain juridique n’a pas que des
inconvénients pour les tenants du projet. Il permet d’égarer les débats dans
des considérations juridico-financières auxquelles on ne comprend pas grand
chose. Face aux subtilités de l’article R2122-3 du code de la commande
publique, il est plus confortable d’entendre Pierre Orefice promettre que « à partir du moment où La Machine est responsable, elle
se débrouillera pour serrer ses coûts ». Bon, on sait que Pierre Orefice a
souvent raconté des histoires, et qu’il a évidemment tout intérêt à ce que
l’Arbre se fasse, mais, quand on veut y croire…
Il suffirait pourtant que Nantes Métropole dise à Pierre Orefice et François Delarozière : « On applique la loi, tout ce que vous ne faites pas de vos propres mains sera acheté en respectant le droit de la commande publique sans chercher de dérogations acrobatiques ; c’est ça ou pas d’Arbre aux Hérons. » La question serait vite réglée ! Mais ni Presse Océan ni Ouest-France ne l’envisagent. Et Nantes Métropole fait mine de croire qu’elle n’a d’autre choix que de s’incliner devant les exigences de ses deux fournisseurs.
En braquant le projecteur sur ce sujet, on évite de parler des nombreuses autres failles (financières, politiques, commerciales, urbanistiques, techniques…) du projet. Certaines d’entre elles transparaissent pourtant dans les déclarations récentes de protagonistes du dossier : Karine Daniel, directrice du Fonds de dotation de l’Arbre aux Hérons, ne récolte pas assez d'argent, Fabrice Roussel, vice-président de Nantes Métropole, essaie de lancer la balle dans le jardin du gouvernement, Carine Chesneau, nouvelle présidente du Fonds de dotation, ne figure même pas (ou plus) parmi les mécènes de l’Arbre !
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