Cela fait huit mois aujourd’hui que plusieurs baies vitrées du palais de justice ont été brisées. Le coupable n’a toujours pas été attrapé. Et les baies n’ont toujours pas été réparées. Toute une saison touristique sous contreplaqué, cela fait plutôt mauvais genre pour un édifice que les guides officiels présentent comme l’un des bâtiments notables de Nantes.
Nantes et déconnantes : Comment la capitale historique de la Bretagne est en train de gâcher ses meilleurs atouts. Un regard non conformiste - voire franchement satirique - sur Nantes en ce début du 21ème siècle. Reproduction autorisée sous réserve de citation de la source, avec lien actif vers l'URL, pour chaque article cité.
29 août 2011
25 août 2011
Un autre culte nantais
Selon TF1, on l’a dit hier, Nantes compte deux cathédrales. L’édition en anglais de Wikipedia n’en voit qu’une mais, entre la liste des églises et celle des mosquées, elle attribue à Nantes un lieu de culte étrange : le Temple de la glande.
24 août 2011
Nantes et ses deux cathédrales vues par TF1.fr
Le site web de TF1 ne parle pas seulement de télévision. On y trouve un peu de tout, et parfois de n’importe quoi. Dont une présentation touristique de Nantes. Elle s’ouvre sur un conseil judicieux à défaut d’être spécifique : « Lorsque vous faites un voyage à Nantes, la capitale du Loire-Atlantique, essayez de découvrir le plus que vous pouvez de cette ville. »
L’auteur de la notice en a même découvert un peu plus qu’il ne pouvait. Voici selon lui les attractions touristiques principales de « la capitale du Loire-Atlantique » :
L’auteur de la notice en a même découvert un peu plus qu’il ne pouvait. Voici selon lui les attractions touristiques principales de « la capitale du Loire-Atlantique » :
- L’île de Nantes : une ancienne friche navale a été transformée dans un grand projet urbanistique. (…).
- Le château des ducs de Bretagne : l’emblème de la ville qui est le palais du 15ème siècle (…).
- Le Musée des Beaux-Arts qui dispose d’une vaste collection des peintures.
- Le Musée Jules Verne (…).
- La Cathédrale Saint-Pierre et celle de Saint-Paul qui font partie du patrimoine national de la France.
23 août 2011
Des statues belles et rebelles
Certains lecteurs reprochent à La Méforme d’une ville de multiplier les critiques. Mais telle est sa vocation, et d’une. Et il n’y aurait pas de critique s’il n’y avait pas matière à critiquer, et de deux. Mesdames et Messieurs les mécontents sont priés d’adresser plutôt leurs reproches à la Ville de Nantes.
Cela ne signifie pas que tout soit toujours critiquable dans les actes de celle-ci. Tiens, pour montrer qu’on sait apprécier à l’occasion, saluons la belle rénovation récente des quatre statues qui balisent les cours Saint-Pierre et Saint-André – et qui en avaient bien besoin.
C’est d’autant plus louable de la part de la municipalité Ayrault que les quatre personnages sont pour elle des opposants notoires : Anne de Bretagne, Arthur III, Bertrand du Guesclin, Olivier de Clisson, tous rappellent que Nantes est une ville bretonne.
Maintenant, comme on ne peut pas s’empêcher de critiquer quand même, il serait bon de montrer le même souci du patrimoine envers l’hôtel Anne de Bretagne, s’il n’a pas déjà atteint le point de non retour…
17 août 2011
Le fantôme de Sainte-Croix est de retour
Les fantômes ont la vie dure. On avait signalé l'an dernier que celui de l'église Sainte-Croix avait disparu. Mais on n'éradique pas si aisément un spectre. Le voilà revenu, un cran plus haut, avec une auréole en plus.
15 août 2011
Nantes bretonne : le casse-pied marin
Le souffle atlantique, « c’est le nouveau slogan de l’office de tourisme de Nantes métropole », indique Presse Océan dans sa rubrique « Indiscrétions » de samedi dernier. Indiscrétion pour indiscrétion, « le souffle atlantique » ne date pas d’hier.
Il ne manque pas d’agacer ceux qui voudraient nous convaincre que les Pays de la Loire sont une réalité. Hélas pour eux, les faits sont têtus : Nantes est et reste plus atlantique que ligérienne. C’est mondialement officiel. Selon FranceGuide, « Official website of the French Government Tourist Office », Le Voyage à Nantes obéit à la general description suivante : « Nantes, le souffle Atlantique ».
Pour une ville qui se voudrait culturelle, c’est un beau slogan. Il renvoie au vers de José-Maria de Heredia :
Mais catastrophe ! ce vers provient d’un sonnet intitulé « Bretagne ». Oui, les faits sont têtus, et les Bretons aussi.
Il ne manque pas d’agacer ceux qui voudraient nous convaincre que les Pays de la Loire sont une réalité. Hélas pour eux, les faits sont têtus : Nantes est et reste plus atlantique que ligérienne. C’est mondialement officiel. Selon FranceGuide, « Official website of the French Government Tourist Office », Le Voyage à Nantes obéit à la general description suivante : « Nantes, le souffle Atlantique ».
Pour une ville qui se voudrait culturelle, c’est un beau slogan. Il renvoie au vers de José-Maria de Heredia :
Que le souffle atlantique emplisse tes poumons
Mais catastrophe ! ce vers provient d’un sonnet intitulé « Bretagne ». Oui, les faits sont têtus, et les Bretons aussi.
11 août 2011
Le voyage à Nantes au départ de Chantenay passera-t-il par les antipodes ?
C'est une histoire de ponts. Un mystère bien gardé qui plane sur Nantes depuis des années. De temps en temps, un expert imprudent montre le bout de l'oreille, tel Marcel Smets, le 16 juillet 2010, dans Ouest France, à l'occasion d'un entretien avec Philippe Gambert. À une question rituelle sur la création de nouveaux ponts, le nouvel urbaniste-conseil de l’île de Nantes avait apporté une réponse inattendue : « dans le temps, la question d'un pont à l'ouest qui permettrait de relier la gare à Chantenay en passant par l'île se posera ».
« Tôt ou tard, il faudra l’étudier », insistait-il. « Soit passer à travers l’île avec toutes ses conséquences. Soit créer une nouvelle voie au nord de la ville qui pourrait aussi desservir l’aéroport. » Deux hypothèses abracadabrantes, à première vue.
Deux ponts pour relier deux gares situées sur la même rive (en rouge ci-dessous) ? La gare de Nantes et celle de Chantenay, pour qui l’aurait oublié, sont situées sur la même rive de la Loire. Il existe bien un pont ferroviaire, le pont Résal, entre la rive droite et l’île de Nantes ; on peut le rejoindre depuis la gare de Nantes en partant d’abord vers l’Est pour aller à l’Ouest… Mais à l’autre bout, que pouic ! Les voies se terminent en cul-de-sac à la gare de l’État. Pour aller jusqu’à Chantenay, il faudrait les prolonger par un nouveau pont retraversant la Loire. Il devrait passer entre le Hangar à bananes et le site des chantiers, coupant droit au milieu des anneaux de Buren. Aïe !
Contourner les trois quarts de l’agglomération (en bleu ci-dessous) ? La deuxième solution évoquée paraît encore plus invraisemblable : pour aller du centre-ville à Chantenay, on contournerait les trois quarts de l’agglomération par l’Est et le Nord – en empruntant, peut-on supposer, le pont ferroviaire de la Jonelière, en grands travaux, puis une voie qui reste à tailler dans le milieu urbain. De quoi multiplier la distance à parcourir et le temps de trajet par trois ou quatre -- et par dix ou douze si le trajet passe par Notre-Dame-des-Landes, comme M. Smets l'envisage. Aïe !
Les propos de Marcel Smets ne peuvent être pris à la légère, compte tenu de ses responsabilités. L'homme n'est sûrement pas un fantaisiste. Alors, pourquoi ces deux solutions apparemment absurdes, chères et brutales pour l’environnement ? Et pourquoi une question aussi importante ainsi mise quasi officiellement sur la place publique n'est-elle pas ouvertement débattue ? On y reviendra.
« Tôt ou tard, il faudra l’étudier », insistait-il. « Soit passer à travers l’île avec toutes ses conséquences. Soit créer une nouvelle voie au nord de la ville qui pourrait aussi desservir l’aéroport. » Deux hypothèses abracadabrantes, à première vue.
Deux ponts pour relier deux gares situées sur la même rive (en rouge ci-dessous) ? La gare de Nantes et celle de Chantenay, pour qui l’aurait oublié, sont situées sur la même rive de la Loire. Il existe bien un pont ferroviaire, le pont Résal, entre la rive droite et l’île de Nantes ; on peut le rejoindre depuis la gare de Nantes en partant d’abord vers l’Est pour aller à l’Ouest… Mais à l’autre bout, que pouic ! Les voies se terminent en cul-de-sac à la gare de l’État. Pour aller jusqu’à Chantenay, il faudrait les prolonger par un nouveau pont retraversant la Loire. Il devrait passer entre le Hangar à bananes et le site des chantiers, coupant droit au milieu des anneaux de Buren. Aïe !
Contourner les trois quarts de l’agglomération (en bleu ci-dessous) ? La deuxième solution évoquée paraît encore plus invraisemblable : pour aller du centre-ville à Chantenay, on contournerait les trois quarts de l’agglomération par l’Est et le Nord – en empruntant, peut-on supposer, le pont ferroviaire de la Jonelière, en grands travaux, puis une voie qui reste à tailler dans le milieu urbain. De quoi multiplier la distance à parcourir et le temps de trajet par trois ou quatre -- et par dix ou douze si le trajet passe par Notre-Dame-des-Landes, comme M. Smets l'envisage. Aïe !
Les propos de Marcel Smets ne peuvent être pris à la légère, compte tenu de ses responsabilités. L'homme n'est sûrement pas un fantaisiste. Alors, pourquoi ces deux solutions apparemment absurdes, chères et brutales pour l’environnement ? Et pourquoi une question aussi importante ainsi mise quasi officiellement sur la place publique n'est-elle pas ouvertement débattue ? On y reviendra.
02 août 2011
Le blob bleu est de retour
Et voilà, l’Absence est redevenue bleue. L’œuvre pérenne avait juste besoin d’un ravalement. Deux ans après Estuaire 2009 : il ne faut pas être trop regardant sur la pérennité.
D’ailleurs, cette œuvre-là résiste plutôt mieux aux outrages du temps que le jardin étoilé de Maruyama, à Paimbœuf, victime tantôt des hommes, tantôt des intempéries, les triangles de Varini, à Saint-Nazaire, dont une partie ont déjà dû être refaits ou le jet d’eau de Jeppe Hein, à Couëron, qui fonctionne quand il n’est pas en panne.
Et elle n’est pas plus grotesque que la station Prouvé, qui sur son terre-plein en ciment ressemble à une station-service désaffectée (voilà une œuvre qui ne cache pas son jeu).
D’ailleurs, cette œuvre-là résiste plutôt mieux aux outrages du temps que le jardin étoilé de Maruyama, à Paimbœuf, victime tantôt des hommes, tantôt des intempéries, les triangles de Varini, à Saint-Nazaire, dont une partie ont déjà dû être refaits ou le jet d’eau de Jeppe Hein, à Couëron, qui fonctionne quand il n’est pas en panne.
Et elle n’est pas plus grotesque que la station Prouvé, qui sur son terre-plein en ciment ressemble à une station-service désaffectée (voilà une œuvre qui ne cache pas son jeu).
01 août 2011
Villa Déchets (4) : Tout n’est pas perdu
Puisqu’elle ne peut recevoir de public, la Villa Déchets restera un local privé, réservé aux adhérents de l’association Tabakero. Ils pourront la visiter (ah ! nostalgie !) et louer à la nuit son gîte urbain.
Mais à 1 euro la cotisation annuelle, et apparemment pas d’autres condition pour adhérer, il ne sera pas trop difficile de passer du statut « public », interdit dans ce local pas aux normes, au statut « adhérent », bienvenu.
La gestion commerciale de cette activité quasi hôtelière est confiée à Un coin chez soi, bien connu pour ses gîtes plus étonnants les uns que les autres (la Cabane du capitaine Nemo, la Villa hamster…) situés à Nantes, Marseille et Larmor Plage. Par un heureux hasard, Un coin chez soi appartient à Yann Falquerho, le « kero » de Tabakero.
Le monde est petit ! Tabakero, d'ailleurs, n’est pas seulement le nom de l’association bâtisseuse de la cabane : Frédéric Tabary et Yann Falquerho signent ainsi les travaux de leur « agence de tendances ». Et pour couronner le tout, une régie publicitaire fonctionnant sous le même nom a été créée fin décembre. Elle est gérée par Stéphane Leroux, chargé de la recherche de sponsors lors de la construction de la Villa Déchets.
Allons, même si la construction devait redevenir déchets un jour plus ou moins lointain, le travail des deux mille et quelques bénévoles de l’association n'aura pas été inutile.
Mais à 1 euro la cotisation annuelle, et apparemment pas d’autres condition pour adhérer, il ne sera pas trop difficile de passer du statut « public », interdit dans ce local pas aux normes, au statut « adhérent », bienvenu.
La gestion commerciale de cette activité quasi hôtelière est confiée à Un coin chez soi, bien connu pour ses gîtes plus étonnants les uns que les autres (la Cabane du capitaine Nemo, la Villa hamster…) situés à Nantes, Marseille et Larmor Plage. Par un heureux hasard, Un coin chez soi appartient à Yann Falquerho, le « kero » de Tabakero.
Le monde est petit ! Tabakero, d'ailleurs, n’est pas seulement le nom de l’association bâtisseuse de la cabane : Frédéric Tabary et Yann Falquerho signent ainsi les travaux de leur « agence de tendances ». Et pour couronner le tout, une régie publicitaire fonctionnant sous le même nom a été créée fin décembre. Elle est gérée par Stéphane Leroux, chargé de la recherche de sponsors lors de la construction de la Villa Déchets.
Allons, même si la construction devait redevenir déchets un jour plus ou moins lointain, le travail des deux mille et quelques bénévoles de l’association n'aura pas été inutile.
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