Qui se souvient encore de la SoNantes ? Cette « monnaie locale complémentaire » (MLC) a été lancée par Nantes Métropole en avril 2015. Elle avait trois papas : Pascal Bolo, alors adjoint au maire de Nantes responsable des finances, Jacques Stern, patron du Crédit municipal, Massimo Amato, professeur d’histoire économique italien, conseiller technique de Nantes. Trois hommes et un coup vain : le fiasco a été complet et rapide.
Dès le conseil métropolitain du 6 février 2015, l’opposition
municipale avait expliqué pourquoi ça ne marcherait pas. « Quelle agressivité, quelle caricature,
quel conservatisme, et je dirais même, quel obscurantisme », s’était indigné Pascal Bolo. Il assurait que le
système serait à l’équilibre en trois ans. Deux ans et demi plus tard, le même devait
admettre un fiasco intégral. Après 2 millions d’euros de dépenses supportées par
Nantes métropole et par le Crédit municipal.
On a plus ou moins glissé la poussière sous le tapis en changeant les noms. La SoNantes a fusionné avec le Retz’l, monnaie locale associative du Pays de Retz lancée en 2013, et pris le nom de Moneko. Ce qui reste aujourd’hui du système provient davantage du Retz’l que de la SoNantes : il suffit de voir où se trouve la majorité des commerçants et prestataires qui acceptent les paiements en Moneko. Le Moneko est matérialisé par des coupons, comme l’était le Retz’l, alors que la SoNantes était purement virtuelle.
Quelques centaines de Nantais possèdent encore des SoNantes, devenus
Moneko, dans un fond de tiroir virtuel. Les gestionnaires
associatifs de Moneko s’apprêtent à faire le ménage. En rendant l’argent,
comme l’a fait la Bristol Pound (un exemple de MLC invoqué par la SoNantes) disparue
l’an dernier ? Pas exactement : comme dans une vulgaire banque commerciale,
le nettoyage prendra surtout la forme de frais prélevés pour « comptes inactifs ».
Voir
article complet sur Nantes Plus :
http://nantesplus.org/moneko-la-monnaie-locale-nantaise-va-descendre-une-marche-de-plus/
Moneko :
la monnaie locale nantaise va descendre une marche de plus
…et pour qui voudrait
reconstituer toute l’histoire depuis huit ans :
1.
Un nom pour la monnaie nantaise
9.
On paiera en SoNantes plutôt qu’en NantCoin
11. Le
SoNantes se rattrape aux branches
Bolopoly (14) : quand le Saint-Esprit entre
dans un business plan
Bolopoly (15) : le WIR n’est pas celui qu’on
croit
Bolopoly (16) : pourquoi le SoNantes ne
marchera pas
Bolopoly
(17) : pourquoi le SoNantes pourrait marcher quand même
Bolopoly (18) : SoNantes, monnaie angélique
ou transsexuelle ?
Bolopoly
(19) : la monnaie nantaise est franche et loyale
Bolopoly
(20) : la SoNantes va-t-elle plus vite que la musique ?
Bolopoly (21) : SoNantes sans Gesell ni Sol Violette
Bolopoly
(22) : le sort de Monéo augure mal de SoNantes
Bolopoly (23) : le site sonantes.fr se
corrige, mais pas assez
Bolopoly (24) : mal-en-point d'interrogation
Bolopoly
(25) : Pari de Pascal ou Bolo de consolation ?
Bolopoly
(26) : Nantes, cobaye de la cashless
society
Bolopoly
(27) : Big Bolo is watching you
Bolopoly (28) : Les adhérents ne se
bousculent pas au portillon de la SoNantes
Bolopoly (29) : Radeau de secours pour la monnaie
locale nantaise
Bolopoly (30) : like it or not, la SoNantes avance à tout petits pas
Bolopoly
(31) : pic d’échanges, abîme de résultats ?
Bolopoly
(32) : la tombola de Bolo, dernière chance pour la SoNantes ?
Bolopoly
(33) : l’orchestre continue à jouer pendant le naufrage
Bolopoly
(34) : où en est l’exponentielle SoNantes à mi-année ?
Bolopoly
(36) : Amato revient à Nantes pour parler d’autre chose
Bolopoly
(37) : la SoNantes vaut 521 euros
Bolopoly
(38) : la SoNantes cherche son salut dans le secteur public