31 mars 2023

Bolopoly (40) : les propriétaires de SoNantes font de la résistance (un peu)

Qui se souvient encore de la SoNantes ? Cette « monnaie locale complémentaire » (MLC) a été lancée par Nantes Métropole en avril 2015. Elle avait trois papas : Pascal Bolo, alors adjoint au maire de Nantes responsable des finances, Jacques Stern, patron du Crédit municipal, Massimo Amato, professeur d’histoire économique italien, conseiller technique de Nantes. Trois hommes et un coup vain : le fiasco a été complet et rapide.

Dès le conseil métropolitain du 6 février 2015, l’opposition municipale avait expliqué pourquoi ça ne marcherait pas. « Quelle agressivité, quelle caricature, quel conservatisme, et je dirais même, quel obscurantisme », s’était indigné Pascal Bolo. Il assurait que le système serait à l’équilibre en trois ans. Deux ans et demi plus tard, le même devait admettre un fiasco intégral. Après 2 millions d’euros de dépenses supportées par Nantes métropole et par le Crédit municipal.

On a plus ou moins glissé la poussière sous le tapis en changeant les noms. La SoNantes a fusionné avec le Retz’l, monnaie locale associative du Pays de Retz lancée en 2013, et pris le nom de Moneko. Ce qui reste aujourd’hui du système provient davantage du Retz’l que de la SoNantes : il suffit de voir où se trouve la majorité des commerçants et prestataires qui acceptent les paiements en Moneko. Le Moneko est matérialisé par des coupons, comme l’était le Retz’l, alors que la SoNantes était purement virtuelle.

Quelques centaines de Nantais possèdent encore des SoNantes, devenus Moneko, dans un fond de tiroir virtuel. Les gestionnaires associatifs de Moneko s’apprêtent à faire le ménage. En rendant l’argent, comme l’a fait la Bristol Pound (un exemple de MLC invoqué par la SoNantes) disparue l’an dernier ? Pas exactement : comme dans une vulgaire banque commerciale, le nettoyage prendra surtout la forme de frais prélevés pour « comptes inactifs ».

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/moneko-la-monnaie-locale-nantaise-va-descendre-une-marche-de-plus/

Moneko : la monnaie locale nantaise va descendre une marche de plus

…et pour qui voudrait reconstituer toute l’histoire depuis huit ans :

Bolopoly (14) : quand le Saint-Esprit entre dans un business plan

Bolopoly (15) : le WIR n’est pas celui qu’on croit

Bolopoly (16) : pourquoi le SoNantes ne marchera pas

Bolopoly (17) : pourquoi le SoNantes pourrait marcher quand même

Bolopoly (18) : SoNantes, monnaie angélique ou transsexuelle ?

Bolopoly (19) : la monnaie nantaise est franche et loyale

Bolopoly (20) : la SoNantes va-t-elle plus vite que la musique ?

Bolopoly (21) : SoNantes sans Gesell ni Sol Violette

Bolopoly (22) : le sort de Monéo augure mal de SoNantes

Bolopoly (23) : le site sonantes.fr se corrige, mais pas assez

Bolopoly (24) : mal-en-point d'interrogation

Bolopoly (25) : Pari de Pascal ou Bolo de consolation ?

Bolopoly (26) : Nantes, cobaye de la cashless society

Bolopoly (27) : Big Bolo is watching you

Bolopoly (28) : Les adhérents ne se bousculent pas au portillon de la SoNantes

Bolopoly (29) : Radeau de secours pour la monnaie locale nantaise

Bolopoly (30) : like it or not, la SoNantes avance à tout petits pas

Bolopoly (31) : pic d’échanges, abîme de résultats ?

Bolopoly (32) : la tombola de Bolo, dernière chance pour la SoNantes ?

Bolopoly (33) : l’orchestre continue à jouer pendant le naufrage

Bolopoly (34) : où en est l’exponentielle SoNantes à mi-année ?

Bolopoly (35) : FiascoNantes

Bolopoly (36) : Amato revient à Nantes pour parler d’autre chose

Bolopoly (37) : la SoNantes vaut 521 euros

Bolopoly (38) : la SoNantes cherche son salut dans le secteur public

Bolopoly (39) : la SoNantes a abattu sa dernière carte

11 mars 2023

Nantes attractive ? Plus pour les bonnes soeurs

Saint Rogatien et saint Donatien, les martyrs nantais, se retourneraient dans leur tombe si la Révolution n’avait pas jeté leurs corps au caniveau : deux sœurs bénédictines veulent quitter Nantes parce qu’elles ne se sentent pas en sécurité à Sainte-Croix. Cette nouvelle du quartier a fait des titres dans la presse nationale. C’est peut-être le dernier clou du cercueil de la réputation de Nantes-ville-où-il-fait-bon-vivre.


Car il a eu fait bon vivre à Nantes. « Attractivité » n’était pas encore un mot à la mode il y a trente ans, mais les sondages de l’époque en attestaient : Nantes attirait les bobos. À présent, elle fait fuir les bonnes sœurs.

À l’époque, les baby-boomers nantais mettaient volontiers la qualité de vie nantaise au crédit de Jean-Marc Ayrault. Les réputations se mijotent longuement : élu en 1989, Ayrault n’était pour rien dans celle de 1993, évidemment. En revanche, il est pour beaucoup dans celle d’aujourd’hui.

Comme la fameuse grenouille qui finit cuite faute d’avoir remarqué que la température de l’eau augmentait dans la casserole, les baby-boomers n’ont rien vu venir. Pourtant, certaines mesures prises – ou pas – par l’ancien maire ont sûrement contribué…

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/reputation-de-nantes/