En 2015, Johanna Rolland a fièrement présenté un projet de nouveau CHU sur l’île de Nantes limité à 976 millions d’euros : une bonne claque aux esprits chagrins qui avaient parié sur un milliard. Un milliard d’euros, on aimerait bien n’en être que là aujourd’hui. Un audit flash réalisé par la Chambre régionale des comptes évalue désormais le budget à 1,254 milliard d’euros. Dernière pierre ajoutée par elle à l’édifice financier : un surcoût « de l’ordre de 55 M€ au minimum » au titre de l’inflation.
Pour faire face, le CHU compte freiner ses charges, augmenter ses recettes et réduire son besoin en fonds de roulement. La Chambre n’y croit pas beaucoup. Mais si ces trois moyens ne marchent pas, il devra emprunter encore plus. Et ce sont les banques qui imposeront leurs conditions.
Ce n’est pas tout. Fâché avec le premier maître d’œuvre du
chantier, le CHU s’en est débarrassé dans des conditions telles que, note la
Chambre, « les conséquences dommageables des erreurs qui
auraient pu être commises
par [la première maîtrise d’œuvre] lors de la conception et qui se révéleraient
lors de
l’exécution des travaux devront être assumées par le
CHU. » Heureusement, le
pire n’est jamais certain.
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CHU sur l’île de Nantes : la chambre régionale des comptes s’inquiète – et nous aussi
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