27 novembre 2021

Arbre aux Hérons : encore des manigances

« Le 9 juillet 2021 Johanna Rolland, Présidente de Nantes Métropole, a annoncé en conférence de presse le lancement du projet de l’Arbre aux Hérons » : ainsi parle le Fonds de dotation de l’Arbre aux Hérons dans une lettre à ses donateurs. Un projet métropolitain à 52,4 millions d’euros serait donc décidé en présence de quelques journaux ? Les médias sont vraiment le quatrième pouvoir !

Bien entendu, c’est une foutaise. Johanna Rolland elle-même avait averti expressément, lors du conseil métropolitain du 29 juin, qu’aucune décision ne serait annoncée le 9 juillet. Quelle mouche a donc piqué Mesdames et Messieurs François Delaroziere, Pierre Orefice, Bruno Hug de Larauze, Carine Chesneau et Karine Daniel, signataires de la lettre ?

Sur un malentendu, ça peut marché

La suite de leur lettre apporte un indice : elle présente « le projet tel qu’il est défini dans le marché qui sera soumis au vote au dernier Conseil Métropolitain ». De mieux en mieux : à présent c’est donc le Fonds qui fixe l’ordre du jour du conseil métropolitain ! Un ordre du jour dans lequel la discussion de fond sur le projet serait évacuée au profit d’une simple formalité : le vote d’un marché clé en main. Johanna Rolland ayant la tête ailleurs et la reprise de l’épidémie de covid-19 annonçant une séance en vidéo, c’est le moment de tenter le coup.

Le Fonds a cependant bâclé son dossier. « Décembre 2021: les essais en vol commencent sans passager », annonce-t-il dans un calendrier. C’est-à-dire que les résultats de ces essais, a fortiori ceux des essais avec passagers, ne seront pas connus lorsque le conseil métropolitain se réunira en décembre. Or cette question est capitale.

Les essais à 2,88 millions d’euros, on s’en fiche ?

Voici deux ans, le conseil métropolitain et les concepteurs du projet avaient jugé indispensable de réaliser des tests de vol. Commande avait été passée pour 2,88 millions d’euros. Ce budget conséquent incluait la construction d’un héron prototype, afin d’effectuer des essais. Ceux-ci devaient avoir lieu en public tout au long de l’été 2021. Le groupement Pierre Orefice - François Delarozière – La Machine n’a pas été capable de tenir les délais : le prototype n’est pas achevé et les tests n’ont pas eu lieu. Et l’on voudrait à présent acheter l’engin sans attendre (et aux mêmes fournisseurs !), comme si 2,88 millions d’euros avaient été dépensés pour rien ?

Ce n’est pas la première fois que les promoteurs de l’Arbre aux Hérons tentent de forcer la main de Johanna Rolland. En 2015, alors qu’elle était à deux doigts d’abandonner le projet, ils étaient parvenus à le proroger. Mais la maire de Nantes était jeune et inexpérimentée ! On verra bien en décembre si elle a tiré les leçons de l’expérience.

Voir article complet sur Nantes Plus :




19 novembre 2021

Une digue de mots contre la Loire

Les inondations, ça peut venir vite sans être invité. Et c’est fantasque. Lorsque le cours supérieur de la Loire est inondé, le cours inférieur y échappe. Ou pas. Et vice versa. Tant de facteurs entrent en jeu (pluies, vents, marées, températures…) qu’on ne sait contre quoi se prémunir. Dès le 16e siècle, on a aménagé des retenues et des digues le long de la Loire. Les Nantais se croyaient protégés, mais il a fallu rehausser les digues après la crue de 1706. Ce qui n’a pas empêché la destruction du pont de Pirmil en mars 1711. Un nouveau rehaussement après celle de 1846 n'a pas évité à Nantes d'être sérieusement inondée en 1856, puis en 1872, en 1910, etc.

Promis, le nouveau CHU sera à l’épreuve des inondations. Mais peut-être pas ce qu’il y a autour. Nantes Métropole est engagée dans un PAPI (programme d’actions de prévention des inondations). Dans ce cadre, elle veut sous-traiter la formation de ses dirigeants à la communication de crise. Qui ne relève pas du tout de la prévention mais sert à limiter les dégâts dans l’opinion. Ah bon, la situation est si grave que ça ?

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/nantes-metropole-inondations/

Nantes Métropole se prépare à l’inondation



08 novembre 2021

Johanna et les deux Anne

On est presque gêné de tirer sur une ambulance, mais enfin quoi, Johanna Rolland l’a bien cherché. Elle est peut-être trop jeune pour avoir connu, en haut du passage Pommeraye, la boutique à l’enseigne Hidalgo de Paris. On y vendait des farces et attrapes. Mais on lui en avait sûrement parlé. Elle s’y est quand même laissé prendre.

Directrice de campagne d’Anne Hidalgo, maire de Paris, pour l’élection présidentielle, elle va y laisser des plumes. Elle était là pour faire élire sa candidate, mais aussi pour faire ses preuves, elle qui n’avait pas eu à se battre pour accéder à son poste. Et voilà le travail !

Or après Anne Hidalgo, sa propre campagne municipale, dans quatre ans et demi, sera menacée par une autre Anne : Anne de Bretagne, ou plutôt le pont qui lui est dédié. Elle veut le refaire, malgré les critiques du débat public. Elle s’y est condamnée en lançant le chantier du futur CHU. Et maintenant, il faudrait presque un miracle pour que ce chantier perturbateur soit achevé à temps !

Voir article complet surNantes Plus :

http://nantesplus.org/johanna-rolland-2/

Johanna Rolland coincéeentre Anne de Paris et Anne de Bretagne