26 août 2023

Royal de Luxe, patron prodigue

En 2012, Royal de Luxe occupait sur l’année un effectif moyen de 34,77 personnes. C’était l’année du dernier spectacle de géants, Sea Odyssey, à Liverpool – 800 000 spectateurs revendiqués – et de Rue de la Chute, représenté à Nantes et dans une demi-douzaine de villes françaises.

Dix ans plus tard, en 2022, avec une activité très réduite, Royal de Luxe n’occupait plus que 8 personnes (effectif moyen annuel).

Mais pour cet effectif divisé par quatre, la masse salariale avait augmenté de 2,7 %. La troupe a payé 1.104.620 euros de salaires bruts hors charges patronales en 2012 et 1.134.315 en 2022. Soit un salaire brut moyen de 31.769 euros par personne en 2012 et de… 141.789 euros l'an dernier.


Y aurait-il une coquille dans les comptes publiés par Royal de Luxe au Journal officiel ? Ils ont été présentés par un cabinet comptable bien connu et certifiés par une société de commissaires aux comptes non moins connue. Donc on a tendance à croire ce que voient ses yeux.

Si Royal de Luxe paie très, très bien ses salariés, c’est tant mieux pour eux, bien sûr. Mais la troupe vit en grande partie de subventions et autres avantages en nature consentis par Nantes Métropole. Or on ne la voit guère par ici depuis quelques années. Puisque le principal spectacle qu’elle donne aux Nantais, ce sont ses comptes, on ne va pas se priver de les contempler et de les commenter !

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/royal-de-luxe/

Les comptes de Royal de Luxe : du grand spectacle

13 août 2023

Le musée d’arts de Nantes se surclasse en hyper

Le préfixe a bon dos. Écoutons l’Académie française :

HYPER-Tiré du grec huper, « au-dessus, au-delà ». Élément de composition signifiant Au-dessus, au plus haut degré, au-delà de la normale, et servant à marquer l'excès pour former de très nombreux termes scientifiques, notamment des termes médicaux. 

L’hypermarché est plus grand que le supermarché, c’est clair. Et hypersensible signife « qui est sensible à l’excès ». Pourtant, le musée d’arts de Nantes est très raisonnable. Son exposition Hyper sensible. Un regard sur la sculpture hyperréaliste (jusqu’au 3 septembre) est habilement calibrée pour être attractive sans coûter trop cher.

Chaussure sous un tas de serviettes, par
Saana Murti. Derrière, l'une des
"herbes folles" de Tony Matelli. 

L’hyperréalisme est un concept commercial et non une école artistique. Au moins depuis Lascaux, l’art a toujours cherché à représenter la réalité aussi fidèlement que possible ‑ quitte à être fidèle, parfois, à la réalité telle qu’elle devrait être et non telle qu’elle est. Et le public adore voir des représentations de ce qu’il connaît déjà – c’est le principe du selfie. Voilà pourquoi les musées de Madame Tussauds attirent des millions de visiteurs.

On n’en est pas là à Nantes, mais c’est au moins l’occasion de voir l’une des œuvres les plus connues de l’hyperréalisme américain, la Flea Market Lady (la dame du marché aux puces) de Duane Hanson. Une œuvre tellement importante que, acquise en 2011 par le musée de Nantes, elle passe le plus clair de son temps dans les réserves.

Voir article complet sur Nantes Plus :

http://nantesplus.org/hyper-sensible-au-musee-darts-de-nantes-ceci-nest-pas-une-exposition/

Hyper sensible au musée d’arts de Nantes : ceci n’est pas une exposition