L’éléphant tend à écraser de sa masse le bestiaire nantais. Pourtant, ce n’est pas lui l’animal emblématique de la ville. L’animal le plus répandu dans nos rues, c’est de loin le lion. Déjà, dans la cour d’honneur de la mairie, on en compte une quinzaine en totalisant lions entiers et demi-lions. Six par colonne Morris : ça fait du monde. Seize d'un coup rue de l'Héronnière, sans compter ceux de la grille. Vingt-quatre même rue Contrescarpe – mais il est vrai que ces lions-là sont des mutants, ils ont des écailles, comme ceux de la rue de Bouillé. Et puis ceux du château des Ducs de Bretagne, du muséum d’histoire naturelle, du musée Dobrée, de l’ancien palais de justice, de Saint-Nicolas, Saint-Clément et Saint-Similien, de la mairie de Chantenay, du portail du Jardin des plantes, des toilettes du cours Cambronne, et le plus beau de tous, celui du tombeau de François II, dans la cathédrale.
Lions modestes ou lions pompeux, voire lions commerciaux (Peugeot, Renaldi, Heb Ken...), ils sont partout : quai Turenne, quai de la Fosse, quai de Versailles, rond-point de Paris, rue de l’hôtel de ville, rue du préfet Bonnefoy, rue de Guérande, rue Yves-Bodiguel, rue de Verdun (au moins trois), rue Tournefort, rue d'Argentré, cours des 50 otages, rue d’Orléans, rue du Couëdic, rue Harrouys, rue Kléber, rue Crébillon, rue Scribe, rue de la Distillerie, rue Eugène-Tessier, rue de Strasbourg, rue de Chateaubriand, rue Maurice-Duval, rue des Pénitentes, rue du Calvaire, rue Lekain, rue de la Bastille, rue Menou, rue Paul-Bellamy, rue d'Allonville, rue Gresset, rue Voltaire, rue Dobrée, rue Maurice-Sibille, rue de la Fosse, rue Jean-Jaurès, rue Saint-Denis, rue de Bel-Air, place Eugène-Livet, rue Belle-image… Et il en manque certainement beaucoup d’autres à ce début de recensement.