29 juin 2018

VAN 2018 : Éloge du monte-en-l’air cours Cambronne

Une nouvelle fois, Le Voyage à Nantes propose aux Nantais des œuvres de récupération. La petite fille de Philippe Ramette présentée cours Cambronne était exposée au Centre Georges Pompidou il y a sept ans de cela. On l'a vue aussi à Cagnes-sur-mer l’an dernier. Le musée parisien la décrivait ainsi :

une sculpture publique sur le modèle de celles que l'on voit partout en Inde, représentant les personnages célèbres qui ont marqué l'histoire du pays, tels Gandhi, ou Nehru. Réalisée par différents artisans indiens, cette sculpture met en scène une fillette en train de gravir un socle de pierre, placé au milieu d'une enceinte dont le style est typiquement indien. Le petit corps en bronze est figé dans l'effort de son ascension mais aussi dans sa détermination. Cette fillette peut être interprétée comme la métaphore du pouvoir de demain, dans un pays où les femmes luttent quotidiennement pour leur reconnaissance.


L’enceinte de style « typiquement indien » a disparu au profit d’un décor typiquement nantais. La sculpture a aussi changé de nom. Elle s’appelait alors « Place publique d’intérieur », elle s’appelle à présent « Éloge de la transgression » et représente « une écolière grimpant sur un socle vide. À moins qu’elle ne soit en train d’en descendre ? » Finie donc la métaphore du pouvoir des femmes, complètement anachronique dans une ville gouvernée par une madame le maire, sauf à imaginer que la statue représente le « petit corps en bronze » de Johanna Rolland tentant de se cramponner à son piédestal à l’approche des municipales de 2020.

Le nouveau titre de la statue semble lui-même de seconde main. Commentant l’expo de 2011, Médiapart avait titré : « Philippe Ramette, éloge de la transgression ». Un journaliste français est ainsi venu compléter l’œuvre de « différents artisans indiens », le tout restant néanmoins signé Philippe Ramette.

Le choix du lieu rend l’œuvre plus transgressive encore : présentée sur fond d’échafaudage, elle évoque irrésistiblement une invitation aux monte-en-l’air.

27 juin 2018

La navette électrique de Complètement Nantes : un verdoyage complètement nul

« En raison des innovations croisées associant un véhicule 100% électrique, la route, les usages, les objets connectés, c'est une première mondiale », assurait Francky Trichet à La Tribune en inaugurant la navette électrique installée en marge de l’opération Complètement Nantes le 1er juin. Johanna Rolland, à ses côtés, approuvait chaudement les dires de son adjoint « porteur du Nantes City Lab ».

Une première mondiale ! Considère-t-on les Nantais comme si naïfs ? Qui ne sait que les expérimentations de véhicules électriques se comptent par centaines à travers le monde ! Beaucoup d'entre elles sont plus avancées que la nôtre. En fait d’associer « la route, les usages, les objets connectés », la navette se contente d’aller du point A au point B et retour en site propre sur une piste balisée de 650 m, avec un virage en S pour toute complication. Les aspirateurs et les tondeuses robot de nouvelle génération en font davantage, sans parler bien sûr des véhicules autonomes en cours de test chez Tesla, Uber ou BMW.

En plus, elle est très bruyante à cause d’une climatisation mal conçue : rien à voir avec le voluptueux silence d’une Tesla Model S.

« La navette est composée de 25 mètres de panneaux photovoltaïques posés au sol », écrit bizarrement le site web spécialement créé pour l’opération Complètement Nantes. Des panneaux qui, ajoute-t-il, produisent « autant d’électricité, voire plus, que ce qu’elle consomme ». Le site municipal Nantes.fr évoque lui aussi « la route à énergie positive, qui produit autant d’électricité que ce que consomme la navette ». Ces panneaux qui « composent » la navette sont visibles brièvement sur une vidéo déposée sur YouTube par la ville de Nantes.

En réalité, ces panneaux photovoltaïques, la seule vraie innovation de cette expérience, n’ont tenu le coup que quelques jours. « Le revêtement a été endommagé au moment des orages à la fois dans son collage et dans son fonctionnement électrique, ce qui a beaucoup altéré sa production », précise aimablement Valéry Ferber, directeur environnement et innovation de l’Entreprise Charier (Montoir-de-Bretagne).

Ben oui, un test, ça réussit ou ça ne réussit pas. Là, ça n’a pas réussi – et un ratage est parfois riche d’enseignements. Mais le fait est que cette expérience destinée à durer un mois, ce qui est déjà très peu, a perdu l’une de ses caractéristiques essentielles au bout de quelques jours. Les panneaux solaires ont été retirés. Francky Trichet, la ville de Nantes et Complètement Nantes se sont bien gardés de le signaler. Déjà, présenter l’expérience comme « une première mondiale » relevait du « verdoyage », néologisme qui me paraît adapté pour traduire greenwashing. Continuer à prétendre qu’elle « produit autant d’électricité, voire plus, que ce qu’elle consomme » est carrément faux.

Cela dit, il faut reconnaître que l’information est donnée au public, quoique de manière cabalistique, sur la porte du garage de la navette :


Pour fonctionner, la navette a besoin de 2.000 kWh/an. On suppose donc qu’il lui a fallu quelque chose comme 167 kWh pour fonctionner pendant un mois, à raison de six jours par semaine et de six heures par jour seulement – et même moins encore ces derniers jours. L’énergie cumulée produite par la « centrale photovoltaïque » n’a pas dépassé 50 kWh.

La bonne nouvelle, c’est que tout ça n’a pas coûté trop cher aux Nantais, contrairement à Complètement Nantes. Les panneaux solaires ont été financés pour l’essentiel par leur créateur, l’Entreprise Charrier. Quant à la navette, elle aurait été payée par une filiale d’EDF. Combien ? 300.000 euros, assure La Tribune. Une affaire, si l’on songe que le nouveau moteur hybride de l’Éléphant des Machines de l’île a coûté à lui seul 413.000 euros H.T

Sauras-tu retrouver la navette dans cette image ?

26 juin 2018

La grille du palais de justice va de mal en pis

Quand un des éléments de la grille du palais de justice est tombé en panne voici deux mois, l’incident paraissait mineur. Ridicule, puisqu’il s’ajoutait à la foule des dysfonctionnements antérieurement constatés, mais mineur : à n'en pas douter, la réparation ne tarderait pas.

Or ces jours-ci, ce n’était plus un pan qui était en panne mais quatre ! La justice n’est pas seulement lente, elle part en bottes. Et elle est naïve, par dessus le marché : Quelle mesure a-t-on prise pour protéger le fragile bâtiment contre les incursions nocturnes ? On a barré les espaces béants par du ruban de balisage !

Cependant, le ruban blanc et rouge des origines a été remplacé par du ruban jaune et noir*. Est-ce vraiment plus dissuasif ?

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* Selon les normes internationales, le ruban rouge et blanc signale une interdiction et le ruban jaune et noir un danger. S'approcher de ce bâtiment en mauvais état pourrait en effet être dangereux.

24 juin 2018

Le nouveau moteur de l’Éléphant : (6) de l’électricité dans l’air

Visite aux Machines de l’île. L’éléphant mécanique parcourt les Nefs sur toute leur longueur dans un vacarme infernal.

Un vacarme infernal ? Les responsables des Machines avaient pourtant assuré que la grosse machine serait moins bruyante grâce à son nouveau moteur hybride.

Ils avaient trop présumé de leurs copains fournisseurs : le moteur électrique dysfonctionne. Il a même fallu arrêter l’Éléphant plusieurs fois, en particulier début mai, en pleines vacances scolaires, et à nouveau mi-juin.

Depuis une dizaine de jours, on attend paraît-il une pièce qui doit venir d’Italie afin de remplacer un composant défectueux. Du coup, la machine est revenue au tout-Diesel, et tant pis pour les oreilles sensibles.

Petit rappel : le moteur hybride a été installé au cours d’un arrêt de trois mois moyennant une facture de 413.000 euros hors taxes. C’est donc un loupé majeur.

Est-ce en contrepartie que l’Éléphant barrit moins ? Il me semble qu’on ne l’entend plus beaucoup sur son parcours. J’ai noté il y a quelques jours qu’il a perdu ses barrissements puissants du début. Un lecteur anonyme s’en était offusqué, assurant que la qualité du barrissement dépend seulement de « machinistes plus ou moins doués ». Il était mal informé. Voici ce qu’indiquait le mensuel Travail & sécurité en novembre 2013 après avoir rencontré Bertrand Dekeuwer, responsable sécurité des Machines de l’île, et Hervé Grelier, contrôleur sécurité à la Carsat :

« On a aussi modifié le dispositif pour réduire le niveau sonore quand l’éléphant barrit », poursuit Bertrand Dekeuwer. « Avant ces interventions mécaniques, se rappelle Hervé Grelier, le Centre interrégional de mesures physiques de l’Ouest était venu pour faire des mesures et sensibiliser des salariés. Ceux-ci avaient déjà abaissé le niveau sonore du barrissement. »

Les précédents épisodes de la série « Le nouveau moteur de l’Éléphant » :

(1) un très mauvais choix initial

21 juin 2018

Plus de clients mais un gros trou pour Les Machines de l’île en 2017

Ah ! c’est bien dur de gérer une entreprise quand on n’est pas prévoyant. Le conseil métropolitain du 22 juin entendra les doléances des Machines de l’île : la subvention versée par Nantes Métropole en 2017 (1,65 million d’euros) était trop basse « et devant de plus couvrir le financement de deux événements importants, non prévus à l’origine, Nantes Maker Campus et les 10 ans des Machines de l’île ».

Les 10 ans des Machines, un événement non prévu à l’origine ? Jean-Marc Ayrault nous aurait donc menti en inaugurant le 30 juin 2007 un équipement « pérenne » destiné à durer moins d’une décennie ?

À moins que les souvenirs des Machines ne s’embrouillent ? On imagine mal les effets d’un alzheimer sur une mémoire d’éléphant mécanique géant… Car le montant de la subvention perçue en 2017 n’a pas été fixé « à l’origine », en 2007, mais en décembre 2016, par un avenant au contrat d'origine couvrant les années 2017-2025. À cette date, beaucoup de gens, y compris Johanna Rolland, étaient capables d’imaginer que Les Machines souffleraient leur dixième bougie six mois plus tard. D’autant plus qu’elles avaient lancé les festivités dès le 1er juillet 2016…

Le compte d’exploitation prévisionnel 2017 des Machines de l’île avait été établi en décembre 2016 sur la base de 660.000 « entrées visiteurs ». En définitive, 674.395 billets ont été vendus. Quant aux ventes de la librairie-boutique et du bar, elles sont 10 % plus élevées que prévu grâce à leurs nouveaux locaux. Le total des recettes des Machines devait atteindre 8,13 millions d’euros en 2017. En réalité, il est proche de 8,53 millions d’euros (subvention de 1,65 million d’euros comprise).

Les Machines de l’île roulent donc sur l’or ? Hélas non ! Au lieu du résultat équilibré prévu par le compte d’exploitation prévisionnel, elles ont perdu 89.000 euros en 2017. Comment est-ce possible alors qu’elles ont vendu plus de billets et de limonade que prévu ? Il n’y a pas de miracle : les dépenses ont augmenté encore plus vite que les recettes. Au lieu des 8,13 millions d’euros prévus par les comptes prévisionnels de décembre 2016, elles approchent en fait les 8,62 millions d’euros à fin 2017, soit environ 6 % de dérapage. Principale explication : la masse salariale supportée par Les Machines a bondi de 10 %.

Le point 33 de l’ordre du jour du conseil métropolitain du 22 juin prévoit une « Modification de la contribution annuelle 2018 ». Les Machines de l’île vont-elles réclamer davantage aux contribuables pour boucher leur trou ? Voilà qui est en principe exclu par l’article L1411-1 du code général des collectivités territoriales. Mais, là aussi, elles pourraient très bien avoir la mémoire qui flanche.

14 juin 2018

L’Éléphant des Machines de l’île résiste mieux aux grèves qu’aux intempéries

Les conducteurs de l’Éléphant des Machines de l’île avaient prévu de faire grève aujourd’hui. Et puis finalement non, la grève est suspendue. Parce que des négociations auront lieu dans quelques jours. Ouais. Elles tombent bien, ces négociations, puisque l’engin est en panne : à quoi bon faire grève quand de toutes façons on ne peut pas travailler ?

Quoi qu’il en soit, le résultat est le même pour les usagers, cinquième patte de la machine : pas d’Éléphant. Hier après-midi, mercredi de beau temps, des foules battaient la semelle devant l’engin inerte.

La panne provient des intempéries, a assuré Pierre Orefice à Presse Océan : la pluie a fait griller un compresseur. Stéphane Pajot répercute cette explication dans un tweet : « en raison des grosses averses et des inondations, une pièce de l’éléphant de #Nantes a cramé ». Elle est quand même un peu courte.

« Habituellement on répare ça avec un sèche-cheveux », indique benoîtement le directeur des Machines de l’île. Le problème était donc habituel ? Alors, il y avait fatalement erreur de conception : destiné à circuler en extérieur par tous les temps, l’engin aurait dû être protégé contre l’humidité. À l’instar des machines de travaux publics du genre pelles, chargeurs ou bulldozers.

Et puisque le problème était bien connu, pourquoi n’y a-t-on pas remédié lors des travaux effectués sur l’Éléphant cet hiver ? Sur 770.000 euros de budget, on aurait bien pu en consacrer un ou deux milliers à un capot protecteur. Heureusement, une session de rattrapage est prévue : du 25 au 29 juin, l’Éléphant sera à l’arrêt. Il serait impardonnable de laisser passer l’occasion.

06 juin 2018

Qu’allaient-ils faire dans cette Maker Faire ? (9) Un concept totalement unique. Enfin, presque...

Les Machines de l’île  préparent leur manifestation spécial bricoleurs, Nantes Maker Campus qui aura lieu du 6 au 8 juillet. « Nantes Maker Campus est à la fois une fête de la science, une foire populaire et l’événement de référence de l’innovation partout dans le monde » assurent-elles sur Facebook.

Oui, « l’événement », avec un article défini, et « partout dans le monde » encore : quel honneur pour une modeste opération locale ! Les Machines de l’île insistent : c’est un « concept totalement unique ».

Pourtant, que lit-on en explorant leur site web ? « Maker Faire est à la fois une fête de la science, une foire populaire et l’événement de référence de l’innovation partout dans le monde ». Maker Faire, pas Maker Campus...

Mais ça, c’était avant. En 2017, Les Machines de l’île s’adressaient aux bricoleurs sous couvert de la société américaine Maker Faire, dont elles s’imaginaient être le chouchou. La lune de miel est finie et l’on dirait qu’elles n’ont pas digéré la perte du label.

Nantes Maker Campus deviendrait donc « l’événement de référence » en remplacement de Maker Faire ? Faut le dire vite. Si l’on interroge, par exemple, le site web de la Mini Maker Faire de Metz, on lit : « Maker Faire est à la fois une fête de la science, une foire populaire et l’événement de référence de l’innovation partout dans le monde ».

Pareil bien sûr pour la Maker Faire de Paris, pour la Mini Maker Faire qui a eu lieu fin avril à Rosny-sous-Bois, pour la présentation générique de Maker Faire sur le site de financement participatif Ululé et même pour des présentations francophones au Canada (qui écrivent cependant « le Maker Faire »). Le « concept totalement unique » s’avère relativement multiple.

05 juin 2018

Le Voyage à Nantes : 120 millions de subventions, et toujours dans le rouge

Est-ce pour détourner l’attention de son médiocre programme 2018 ? Le Voyage à Nantes est dans le rouge, nous apprend Presse Océan ce matin sous la plume d’Emmanuel Vautier et Stéphane Pajot.

Ces derniers n’ont pas toujours montré une grande férocité à l’égard de Jean Blaise, du Voyage à Nantes et de leurs œuvres, que ce soit à propos du rapport de la chambre régionale des comptes l’an dernier, de L’Arbre aux Hérons ou du nouveau moteur du Grand éléphant. Leur dossier de ce matin relève-t-il du plaidoyer en défense ou du journalisme d’investigation ? Il mérite en tout cas d’être lu avec attention.

Quel est le problème ? La société publique locale Le Voyage à Nantes aurait terminé l’exercice 2017 avec un déficit net de 191.400 euros, en attendant pire en 2018. La faute à Nantes Métropole, assure Presse Océan : ses subventions ont baissé de 1,3 million sur trois ans. Et alors ? Elles avaient précédemment augmenté de 1,5 million sur trois ans, passant de 14,7 millions d’euros en 2013 à 16,2 millions d’euros en 2015 !

Et surtout, rattacher les résultats financiers de la SPL Le Voyage à Nantes aux subventions municipales est contraire à l’esprit de la loi. Une SPL est une société de droit privé qui assume ses propres risques. Les subventions publiques versées au VAN ont pour seul but de compenser les sujétions qui lui sont imposées dans le cadre de délégations de service public. Quant au reste, à lui de se débrouiller avec ses différentes sources de revenus (billetteries, services, publicité, etc.), comme n’importe quelle entreprise, pour couvrir ses charges.

Une oeuvre emblématique du Voyage à Nantes (2012)
Le fait est que, depuis sa création en 2011*, Le Voyage à Nantes n’a jamais été capable d’équilibrer son compte d’exploitation. Il n’a réussi à présenter un résultat net excédentaire de 2011 à 2013 que par reprise de subventions d’investissement – une opération contestable, a noté la chambre régionale des comptes. La moitié du chiffre d’affaires provient des Machines de l’île. L’ouverture en 2012 d’un Carrousel des mondes marins payé par les contribuables a fait progresser le chiffre d’affaires, pas les résultats.

Partout en France, et plus généralement en Europe, le tourisme urbain a beaucoup progressé ces dernières années. Le Voyage à Nantes bénéficie du mouvement. À la fin de chaque été, Jean Blaise proclame des résultats mirifiques. Des victoires à la Pyrrhus, donc ? Depuis 2011, Le Voyage à Nantes a palpé à peu près 120 millions de subventions de fonctionnement (il a coûté environ 200 euros à chaque habitant de la métropole, nourrissons compris) et, dans une période pourtant très favorable, il n’arrive pas à s’en sortir. Comment qualifier cette performance sinon par le mot « échec » ?

En 2011, la chambre régionale des comptes avait critiqué la gestion du CRDC, obérée en particulier par une opération Estuaire mal financée. À la suite de quoi, Jean-Marc Ayrault avait promu Jean Blaise à de plus hautes responsabilités à la tête du Voyage à Nantes, sans même lui imposer un petit stage de formation à la gestion d’entreprise. Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes.

* Plus exactement, Le Voyage à Nantes est issu de la transformation de la SEM Nantes Culture & Patrimoine en janvier 2011.