Bonne retraite à Pierre Orefice. Il a été l’un des piliers
de Royal de Luxe. Il a vécu la grande époque de la troupe puis l’a quittée en
2007 alors que le confort de sa résidence à Nantes commençait à
l’embourgeoiser. Mais il n’est pas parti pour retrouver sa liberté de
créateur : il est devenu salarié de Nantes Métropole puis du Voyage à
Nantes en tant que directeur des Machines de l’île.
Avec quel résultat ? D’un côté, il a fait le job.
Depuis seize ans, les Machines fonctionnent. Leur fréquentation progresse comme l’activité touristique en France dans son ensemble. Le Grand éléphant
s’est inscrit dans le paysage.
Les Machines sont néanmoins un échec cuisant au regard des
ambitions exprimées par Jean-Marc Ayrault quand il a décidé leur création en
2004. En 2018, selon les statistiques du ministère de l’Économie, elles étaient
le 42
e site touristique le plus visité de France, loin derrière le
château des ducs de Bretagne, le Puy du Fou, le Futuroscope ou l’Aquarium de La
Rochelle. Bof.
Initialement, les Machines de l’île auraient dû équilibrer
leurs comptes à partir de 2009. Elles demeurent en fait un gouffre financier.
Elles ont réclamé plus de 2,3 millions d’euros d’argent public l'an dernier.
Leur concept n’a pas évolué depuis la décision de 2004. Ni
Pierre Orefice, ni Jean Blaise, ni Jean-Marc Ayrault n’ont su tracer un avenir
aux Machines, et Johanna Rolland ne semble pas s’en préoccuper davantage. Et l’on
imagine mal que la remplaçante de Pierre Orefice, qui arrive de Megève, les
transforme en station de sports d’hiver.
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Plus :
http://nantesplus.org/pierre-orefice/
Pierre Orefice s’en va, les
Machines de l’île s’en remettront-elles ?