« Serai-je président de l’Assemblée
nationale ? », se demande Jean-Marc Ayrault à la rubrique « octobre », dans le cahier Frap 2015
publié ce matin par Presse Océan. Le dessinateur et le député ont à
présent leur réponse : c’est non. En comptant que Claude Bartolone
libérerait la place, Jean-Marc Ayrault a misé sur le mauvais cheval.
Pareil quand il a déposé avec un autre député un amendement
sur la CSG, dézingué hier par le Conseil constitutionnel. Ce qui fait un peu
désordre pour un ancien Premier ministre… qui au surplus aurait bien aimé siéger
au Conseil constitutionnel, à en croire Le Canard enchaîné.
Et quand, dimanche, Jean-Marc Ayrault a pris position contre
la déchéance de nationalité pour les terroristes bi-nationaux, il fallait bien
s’y attendre : selon un sondage dévoilé lundi, 86 % des Français sont
pour. Quand ça veut pas, ça veut pas.
Comment se fait-il qu’un ex-maire de Nantes au jugement naguère réputé aussi sûr soit si régulièrement à côté de la plaque désormais ? Eh !
bien, si l’on reconsidérait ses réalisations d’autrefois à tête reposée, sans
le secours de la puissante dircom’ de Nantes Métropole, n’en viendrait-on pas à
se dire que, du musée des Beaux-arts à l’aménagement de l’île de Nantes en
passant par Estuaire et Le Voyage à Nantes, son jugement n’était peut-être pas si
sûr que ça en réalité ? Et quand on songe aux dossiers laissés en suspens,
l’Ayraultport de Notre-Dame-des-Landes ou le nouveau CHU, ça ne rassure pas.