16 avril 2021

Royal de Luxe : la vache qui ne fait plus beaucoup rire

Comment Jean-Luc Courcoult aurait-il pu refuser, voici trente ans, la proposition de Jean-Marc Ayrault ? En installant Royal de Luxe à Nantes, il obtenait d’un coup les honneurs et l’argent. Mais pour échapper à l’effet délices de Capoue, il faut une volonté de fer, ou un mécène exigeant. L’une et l’autre ont manqué. Depuis au moins une dizaine d’années, Royal de Luxe ne produit plus grand chose d’original. Jean-Marc Ayrault et ses successeurs ont continué à verser machinalement une subvention copieuse, que la troupe a continué à dépenser machinalement. Ses dernières réalisations ne valent pas tripette ; elles ont pourtant coûté un million d’euros aux contribuables locaux en 2019.

Dans le langage du marketing, on dirait que Royal de Luxe est une « vache à lait », un produit installé qui se vend sur sa réputation sans demander beaucoup d’efforts et qui paraît vouée au déclin. Dans le langage de la politique locale, Royal de Luxe serait plutôt une « vache sacrée » : on s’incline avec respect devant l’animal nonchalant, auquel on ne ferait pas l’affront de refuser une subvention.

Or Royal de Luxe est riche : une année de vaches maigres pourrait-elle lui rendre sa vigueur créative ? Ça vaudrait le coup d’essayer, non ?

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http://nantesplus.org/royal-de-luxe-plus-tres-royal-toujours-opulent/

Royal de Luxe, plus très royal, toujours opulent

 

Royal de Luxe en 2009 : encore
du grand spectacle, mais déjà de
l'autoplagiat, les Géants ne se 
distinguant que par le costume.