24 septembre 2018

Arbre aux Hérons : une explication de non-gravure s'impose

Des « récompenses » ont été promises aux donateurs de la campagne menée sur Kickstarter en faveur de L’Arbre aux Hérons. Cinq mois après, elles arrivent au compte-goutte. Mais la plus remarquable manque à l’appel.

17 septembre 2018

Que doit vraiment coûter L'Arbre aux Hérons ?

Vous pensiez que L'Arbre aux Hérons coûterait 35 millions d'euros ? Moi aussi : depuis au moins cinq ans, ce montant quasi officialisé par Nantes Métropole était cité un peu partout.

Pourtant, La Machine recrute un chargé de mission afin de refaire le calcul à partir de zéro...

12 septembre 2018

Le Voyage à Nantes : un été 2018 formidable – enfin, presque

C’est si prévisible que c’en est presque décevant : Le Voyage à Nantes bidonne le bilan de son opération estivale 2018 comme il avait bidonné les bilans de 2017, 2016, 2015, 2014, 2013 et 2012.


En revanche, contrairement aux années précédentes, il ne s’est pas empressé de publier ses chiffres dans un dossier de presse trop facile à décortiquer. Il faut le croire sur parole.
La saison 2018 n’était pas bien bonne ? Pas grave, par définition elle est réussie quand même, et de toute façon, ça sera encore mieux l’année prochaine. En attendant les 7 millions de visiteurs annoncés par Nantes Plus pour 2021 !

11 septembre 2018

L’esprit de l’escalier

« C’est de la folie de refaire la même chose en espérant un résultat différent », disait paraît-il Einstein. Quand des militants ont peint l’escalier de la rue Beaurepaire en six couleurs au mois de juin, d’autres l’ont partiellement barbouillé de blanc quelques jours plus tard. Que se passerait-il si les mêmes, munis cette fois de toutes les herbes de la Saint-Jean municipales, repeignaient à nouveau les marches ? Devinez un peu ?
Si l’on tenait vraiment à repeindre l’escalier au lieu de le nettoyer, il fallait le protéger, comme Nantes sait si bien faire d’habitude. Y mettre des caméras, la police municipale, des patrouilles de l’Opération Sentinelle, les vigiles de Lynx Assistance... À moins de viser une posture victimaire, genre si l’on te frappe sur la marche gauche, tend la marche droite. L’auréole du martyr se porte bien, surtout quand on l’a acquise d’un coup de pinceau. C’est sans doute moins douloureux que d’être boulotté par les lions.
« La ville va porter plainte et interviendra au + vite pour effacer les dégradations », annonce Johanna Rolland sur Twitter. Attention à bien rédiger la plainte pour qu’elle ne vise pas aussi les peintres amateurs. Quant à effacer les dégradations, on se souvient des résultats du nettoyage au Kärcher pratiqué par les services municipaux en juin : « c’est de la folie de refaire la même chose », etc.
Si Johanna Rolland tient absolument à refaire son escalier polychrome, qu’elle prenne les précautions nécessaires. Et elle n’a pas besoin d’aller bien loin pour savoir quoi faire. Le long des marches de granit, entre l’escalier et la boutique Rougier & Plé, un escalator mécanique témoigne de la technicité à la nantaise. Soigneusement enfermé depuis des années, il est à l’abri de toute dégradation. Placer l’escalier de la rue Beaurepaire sous sarcophage, voilà une solution efficace et consensuelle !

Derrière la tôle de gauche, un escalier mécanique parfaitement protégé 


P.S. La mairie de Nantes n’a pas toujours manifesté le même intérêt pour l’art urbain, ainsi que le rappelle excellemment E.L. En 2012, sur un mur pourtant destiné aux graffeurs, avait été inscrit en lettres énormes : « Où sont les gens du Voyage à Nantes ? ». Comme le racontait alors le blog de l’académie de journalisme du Monde, la décoration avait été « grossièrement recouverte de peinture grise, trois jours plus tard, par les services de la ville ».

08 septembre 2018

Plus de couleurs à Nantes

Nantes a du mal avec les couleurs. Elle a fourni gracieusement des peintures de différentes couleurs à un groupe qui entend badigeonner aujourd'hui même l'escalier de la rue Beaurepaire, au milieu du cours des 50 otages. Ce que son Plan de sauvegarde et de mise en valeur proscrit par ailleurs. La police municipale va devoir jouer les caméléons.

04 septembre 2018

Nantes, dindon de la farce, va se faire hacher menu par les Mécaniques de Toulouse

« Les Machines de l’île sont un projet artistique unique au monde », répète avec application Nantes Métropole. Dans deux mois, l’unique, c’est fini : la Halle aux Mécaniques de Toulouse aura mieux à proposer, sous la direction de François Delarozière soi-même.

Les moyens offerts à ce dernier par Jean-Marc Ayrault en 2004 vont se retourner contre Nantes, qui n’a rien vu venir. Pendant que ses amis amusaient la galerie nantaise avec L’Arbre aux Hérons, François Delarozière a pu travailler discrètement à ce projet plus capital pour lui. À encenser les hérons, Nantes se retrouve dans le rôle du dindon de la farce.