Le Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales
(BODACC) publie aujourd’hui l’annonce du rachat du fonds de commerce de
SoNao par La SoNantaise. Autrement dit, la société anonyme SoNao, avant de
disparaître, vend son activité décrite comme le « développement de
monnaie locale » à une association loi de 1901 créée au départ dans un
but d’animation autour de la SoNantes.
Prix de vente de cette activité qui a englouti environ 1,2
million d’euros (après environ 0,8 million de frais d’étude) : 521
euros. Oui, euros : le prix n'est même pas exprimé en SoNantes. C’est dire à quel point le naufrage est complet !
Le sabordage de la SoNao met fin aux pertes de ce côté. Mais
il ne dit pas qui paiera le fonctionnement de La SoNantaise. Dans ses statuts,
l’association stipule que ses recettes proviennent premièrement « des
subventions de toute nature ». Nantes Métropole n’en a sans doute pas
fini avec cette créature dont elle est membre fondatrice – aux côtés de la Chambre de
commerce et d’industrie et la Chambre des métiers et de l’artisanat, qu’elle
avait réussi à embarquer dans l’aventure.
« Sur ce sujet technique, vous trompez nos
concitoyens », s’était insurgée Stéphanie Houel lors du conseil
métropolitain du 6 février 2015, qui avait décidé la création de la SoNantes
et l’adhésion à la SoNantaise, en alignant une demi-douzaine d’arguments.
« Vous prenez vos désirs pour des réalités. Vous procédez à des raccourcis
de raisonnements qui ne sont ni exacts, ni honnêtes. Hélas l’économie ne
fonctionne pas comme cela, et la réalité économique, elle, ne ment pas. »
« Quelle agressivité, quelle caricature, quel
conservatisme, et je dirais même, quel obscurantisme », avait répliqué
Pascal Bolo, porteur du projet SoNantes. Des fois, ça fait du bien de relire les vieux
P.V. du conseil métropolitain.