28 décembre 2013

Lèse-Blaise : (1) C’est le requiem pour Jean Blaise

Où est donc passé Jean Blaise ? Il observe depuis près de trois mois un silence radio auquel il n’avait pas habitué les Nantais. En fait, on ne l’a guère vu depuis le bilan du Voyage à Nantes 2013. Imaginera-t-on qu’il se cache, honteux d’avoir manipulé ses chiffres ? Ce serait paradoxal : au moment où le gouvernement en fait autant avec son « inversion de la courbe du chômage », voilà au moins un domaine dans lequel le maître du VAN pourrait légitimement se dire précurseur !
On suppose plutôt que des amis qui lui veulent du bien lui ont conseillé de faire profil bas d’ici les élections municipales. Dans son fameux entretien avec le dessinateur Frap, Johanna Rolland n’a pas été avare de lourds sous-entendus : « Il y a eu une forme d’institutionnalisation de ceux qui ont été reconnus et placés en situation de responsabilité de la politique culturelle nantaise, ceux qui ont été à un moment donné l’émergence culturelle nantaise. Si l’on considère qu’en 2014, si je suis élue, ce ne sera pas un cinquième mandat mais le début d’un nouveau cycle, il faudra être capable de se réinterroger, de laisser quelques clefs, d’ouvrir des espaces d’émergence. » Jean Blaise se sera aisément reconnu dans ces « ceux qui ont été reconnus et placés en situation de responsabilité » etc. Le voici sur un siège éjectable. (« Institutionnalisation », il faut le noter, est un mot péjoratif pour la candidate socialiste à la mairie de Nantes.)
C’est dommage, car Jean Blaise aurait eu des choses à raconter. Cet automne, il a été invité à pérorer aux Journées des communautés urbaines de France, à la biennale du mobilier urbain Forme Publique 2014, aux Assises du tourisme convoquées par le gouvernement, au Place Marketing Forum d’Aix-en-Provence, au jury Push Your Art 2013 du Palais de Tokyo et même à une conférence organisée à Shanghaï par l’Agence internationale Nantes-Saint-Nazaire. Partout, il a pu congratuler « ceux qui ont été reconnus et placés en situation de responsabilité », etc.
C’est un joli thème
Tu ne trouves pas ?
Semblable à toi même…
Mais il n’a pu faire part aux Nantais de l’estime que lui portent les institutions : cela aurait été souligner encore un peu plus sa propre institutionnalisation.
Ainsi, au moment même où Jean Blaise réussit à faire accroire au monde qu’il a trouvé la pierre philosophale culturo-touristique, les Nantais, si longanimes jusque-là, commencent à en douter ! Au fond, peut-être que Nantes a vraiment un temps d’avance sur les autres.

17 décembre 2013

Machines de l’île : des chiffres délirants – sauf un, qui est désastreux

François Delarozière et Pierre Orefice ne sont pas contents du tout que Laurence Garnier boude leur Arbre aux hérons. Mais leur contre-attaque, rapportée ce matin par Ouest France, repose sur des chiffres délirants.

« Depuis l’ouverture en 2007, pour un investissement total de 20 millions d’euros, il y a eu plus de 62 millions de retombées directes dans l’économie de la métropole », affirment-ils péremptoirement. Les « retombées directes » d’un équipement touristique sont celles qu’il perçoit lui-même. Or, en réalité, le chiffre d’affaires cumulé des Machines de l’île depuis leur ouverture en 2007 était seulement de l’ordre de 20 millions d’euros à fin 2012. Pour atteindre 62 millions d’euros à fin 2013, elles auraient dû faire 42 millions d’euros de chiffre d’affaires cette année : deux fois plus que dans les 5,5 années précédentes !

En 2012, leur meilleure année à ce jour en raison de l’ouverture du Carrousel, le chiffre d’affaires des Machines s’est élevé à 4,8 millions d’euros. Ce montant inclut les recettes de la boutique et celles du bar. Les ventes de billets seules représentent moins de 3,1 millions d’euros.

Et, pour une bonne part, les « retombées directes » des Machines sont comparables à celles dont bénéficie le fêtard qui pisse contre le vent sur le quai des Antilles. Environ 40 % des visiteurs sont nantais. Ils ne représentent aucun apport d’argent frais au profit de la ville. Quand ils achètent leur billet, l'argent passe simplement d'une poche nantaise à une autre poche nantaise.

Si les créateurs des Machines ne peuvent déjà pas fournir de chiffres fiables quant au passé, comment accepter leurs affirmations quant à l’avenir ? « Avec l’Arbre aux hérons », assurent-ils, « c’est 35 millions tous les ans que les touristes dépenseront dans la métropole, soit le montant de l’investissement initial ». Est-ce autre chose qu’un calcul sur un coin de nappe en papier ? Mystère.

Mais il est un chiffre que MM. Orefice et Delarozière se gardent bien d’évoquer. Pour que les Machines puissent boucler l’année 2012, la collectivité a dû rajouter au pot 1,3 million d’euros de subvention. En fait, le déficit des Machines augmente chaque année ; elles brûlent un argent public qui serait plus utile ailleurs. En doublant la fréquentation, l’Arbre aux hérons boucherait-il le trou… ou bien le doublerait-il ? Sur ce point, le duo des fondateurs observe un prudent silence. Cependant, sa position rappelle fortement celle du joueur lessivé au casino, qui prétend se refaire en doublant la mise.

Il y a quand même dans la déclaration de MM. Delarozière et Orefice un nombre qu’on est tout disposé à croire, un seul : les Machines de l’île auront attiré 520.000 visiteurs en 2013. L’objectif plusieurs fois annoncé par Pierre Orefice était de 600.000 visiteurs, et il était déjà modeste puisqu’il en aurait fallu 630.000 pour tenir le rythme de 2012, année où le Carrousel n’avait été ouvert que pendant cinq mois et demi. À la fin de l’été, le patron des Machines avait rabattu ses ambitions : il ne comptait plus vendre que 550.000 à 580.000 billets en 2013. Si vraiment le score final n’est que de 520.000, c’est que, au lieu de monter en puissance grâce au Carrousel, la fréquentation des Machines s’est effondrée dans les quatre derniers mois de l’année. Il faudra bien en tirer des conclusions.

13 décembre 2013

La campagne de Laurence Garnier est-elle inspirée par Jean Blaise ?

Laurence Garnier, candidate à la mairie de Nantes, veut coiffer la tour Bretagne d’un clocher en plastique. Un truc tape-à-l’œil, fait pour épater le bourgeois et ébaudir le bon peuple, dispendieux et dépourvu de toute signification historique, culturelle ou identitaire. Ça ne vous rappelle rien ? Mais oui, c’est une idée à la Jean Blaise ! Le genre de choses vues du temps du Voyage à Nantes.

Pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? On rêve d’un programme municipal articulé autour de propositions du genre couvrir le cours Cambronne d’une immense verrière pour en faire une serre tropicale, peindre la colonne Louis XVI aux couleurs de l’arc-en-ciel pour montrer que Nantes est une ville gay friendly ou tapisser la rue Crébillon d’une couche de mousse pour qu’on puisse la descendre en roulé-boulé.

Mais pourquoi faire original ? Laurence Garnier n’a pas besoin de forcer son imagination : une idée toute faite lui tend les bras. Il lui suffirait de se déclarer en faveur de l’Arbre aux hérons de François Delarozière et Pierre Orefice. Les héritiers de Jean-Marc Ayrault lui ont tourné le dos. Ils savent que les subventions aux Machines nous coûtent un bras chaque année et ils n’ont pas envie de remettre le couvert. Mais à force d’encenser les Machines, ils ont convaincu les Nantais, qui sont bon public. Ils ont créé un appel d’air : serait-il pas cocasse que ce soit la candidate d’en face qui en profite ?

Cependant, Laurence Garnier n’est pas Jean Blaise. Tout un public courtisan est prêt à acclamer n’importe quelle idée venant du grand homme. Le même public ne demande qu’à dézinguer la même idée venant de la petite dame. L’un fait dans le sublime, forcément sublime, l’autre dans le ridicule, forcément ridicule. Il en ira différemment, sans doute, le jour où ce sera elle qui tiendra le carnet de chèques. Mais en attendant, Laurence Garnier a sûrement plus à perdre qu’à gagner avec ce genre de gesticulation.

09 décembre 2013

Royal de Luxe vu par la Chambre régionale des comptes : (2) quel avantage pour Nantes ?

Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur Royal de Luxe pour les années 2007-2011 est si gentiment tourné que le maire de Nantes lui-même s’y est trompé. « Je tiens à relever le fait que la première source de revenus de l’association est constituée par la vente de spectacles à des villes étrangères, devant les subventions publiques », écrit-il dans sa réponse du 11 octobre 2013 à la Chambre.

Patrick Rimbert a des excuses : la Chambre écrit bel et bien que « la vente de spectacles à des villes étrangères a été la première source de revenus » et que « les subventions publiques ont constitué la deuxième source de revenus ». Mais les chiffres qu’elle donne disent l’inverse : 4,7 millions d’euros de vente de spectacles à des villes étrangères, et plus de 5,6 millions d’euros de subventions, dont « 3,7 M€ versés par la ville de Nantes et 1,7 M€ par l’État (DRAC) et, de manière plus marginale, 240 k€ par la région des Pays de la Loire ». Les représentations dans d’autres villes françaises rapportent de leur côté 453.000 euros. Au total, sur les cinq ans, le montant des subventions est légèrement supérieur à celui des prestations de service. Il faut aussi ajouter aux subventions la valeur des locaux prêtés par Nantes à Royal de Luxe, soit 548.000 euros.

D’ailleurs, à quoi correspond la distinction entre subventions et prestations de service ? Quand Royal de Luxe vend ses spectacles à des villes françaises ou étrangères, on parle de prestations. Quand c’est Nantes, l’État ou la région qui paie, on parle de subventions. Mais au bout du compte, tout est argent public.

En cinq ans, la troupe s’est produite dans cinquante-deux villes, dont dix-huit étrangères. Ses spectacles totalisent 234 « jours de diffusion », dont 56 % à l’étranger, 10 % à Nantes (24 jours) et le reste dans d’autres villes françaises. En négligeant les subventions nationales et régionales, on peut déterminer ainsi le prix d’un jour de diffusion :
  • à l’étranger : 4,7 M€/131 = 35.878 euros
  • en France, hors Nantes : 453 k€/79 = 5.734 euros
  • à Nantes : (3,7 M€ + 548 k€)/24 = 177.000 euros
Si Nantes bénéficiait du même tarif que les villes étrangères, à nombre de jours de diffusion égal, elle aurait fait 3.386.928 euros d’économie. Cette comparaison est cependant biaisée, car les représentations à l’étranger sont « majoritairement des spectacles de géants, dont le prix de vente est bien supérieur », alors qu’un quart seulement des représentations nantaises étaient des spectacles de géants. Comparons donc Nantes aux autres villes françaises : au même tarif qu’elles, à budget égal, nous aurions pu nous payer 740 jours de spectacle : presque trois jours de Royal de Luxe chaque semaine ! Les spectacles de Royal de Luxe nous coûtent plus de 30 fois plus cher qu’aux autres.

Une question se pose donc, que la Chambre régionale des comptes se garde bien de poser : pourquoi Nantes ne se contente-t-elle pas d’acheter les spectacles de Royal de Luxe au lieu de subventionner la troupe ? Réponse municipale : parce que Nantes compte promouvoir son image grâce à Royal de Luxe. En somme, les subventions équivalent à 3.386.928 euros de budget de com’ en cinq ans. Pour quel résultat ? La Chambre ne laisse guère de doute sur ce point : « une lecture par sondage des dossiers et communiqués de presse permet de constater que le nom de la ville de Nantes n'est pas systématiquement cité. Lorsque c'est le cas, la ville n'apparaît que comme ville d'origine, d'accueil ou de siège de l'association sans que soit clairement mentionné son soutien. A l'international, Royal de Luxe est beaucoup plus citée comme étant une compagnie européenne ou française que comme une compagnie nantaise. »

Le Géant au Mexique a permis au maire de Nantes d’être reçu en grande pompe à Guadalajara. C’est bon pour son ego. Mais combien a-t-on vu à Nantes de touristes venus de Guadalajara ? Combien a-t-on vu d’industriels sud-américains s’implanter ici depuis 1992, année de la tournée du Melquiades ? L’idée « géniale » de Jean-Marc Ayrault invitant Royal de Luxe à Nantes en 1990 était finalement une idée ruineuse : on paie très cher pour pas grand chose. Les seuls à croire que Royal de Luxe est un atout pour Nantes sont les Nantais eux-mêmes -- certains Nantais du moins. Et après tout, c’était peut-être le but de la manœuvre ?

07 décembre 2013

Royal de Luxe vu par la Chambre régionale des comptes : (1) un éreintage aimablement présenté

« Les géants sont bien gérés », concluent certains au vu du rapport que la Chambre régionale des comptes vient de consacrer à Royal de Luxe pour la période 2007-2011. Il est vrai que la Chambre se montre d’une exquise urbanité avec l’association pour laquelle l’actuel Premier ministre a eu tant d'égards. Une plume plus vindicative aurait pu présenter tout autrement les mêmes informations. Que dit la Chambre en réalité ?

D’abord, que l’activité de Royal de Luxe est très variable. Certaines années, la troupe se la coule douce : elle n’a assuré que trois « jours de diffusion » en 2011 ! Elle en avait fait quarante fois plus en 2008 : quand on veut, on peut. Résultat : pour 1 euro de spectacle vendu en 2011, elle a encaissé presque 18 euros de subventions ! (On reviendra sur le chapitre financier.)

Sur cinq ans, la compagnie affiche plus de 11 millions de spectateurs au compteur. Sauf qu'il n'y a pas de compteur. En l’absence de billetterie, les chiffres de fréquentation sont calculés par d’« autres moyens (…) notamment les données fournies par les villes d’accueil ». Qui n’ont pas plus de moyens de les calculer, et qui ont encore plus intérêt à les gonfler.

Royal de Luxe ne compte que six salariés, qui ne représentent même que cinq « équivalents temps plein ». Pour tout le reste, la troupe utilise du personnel précaire.

L’association ne tient pas bien ses comptes : elle ne sait pas exactement ce que chaque spectacle lui coûte et lui rapporte. Le calcul n’est pourtant pas trop compliqué. La Chambre régionale des comptes l’a fait. Elle a constaté que tous les spectacles avaient perdu de l’argent sauf un, Le Géant du Mexique, qui en a rapporté beaucoup. Mais le flou des comptes n’était pas trop grave puisque, jusqu'en 2013, Royal de Luxe s'est dispensé de les publier. En complète infraction à l’article L. 612-4 du code de commerce. Cela ne semble pas avoir gêné la ville de Nantes…

Beaucoup de spectacles sont annulés alors qu’ils avaient été inclus dans les comptes prévisionnels. Cela soulève « des enjeux de sincérité budgétaire » et des problèmes financiers. Il y aurait bien un moyen d’y remédier : faire payer des acomptes aux villes qui commandent des spectacles. Mais la compagnie ne l’a fait que deux fois.

L’association Royal de Luxe n’est pas une organisation de masse : elle ne comptait que trois membres en 2011 et « semble relativement fermée ». On pourrait même parler d’endogamie. Le président actuel était précédemment secrétaire, tandis que l'ancienne présidente est devenue productrice déléguée. Malgré ses générosités, la ville de Nantes n’est même pas membre de l’association.

Corrélativement, la gouvernance de l’association est laxiste. Le bureau exerce des « responsabilités qui relèvent habituellement d’un conseil d’administration ». Les statuts prévoient trois réunions par an. Ce n’est déjà pas beaucoup, « néanmoins, au cours de la période examinée, le bureau ne s’est réuni que deux fois par an ». Aucune règle de quorum, de majorité ou de validité des décisions n’a été fixée pour l’assemblée générale.

Le rapport de gestion et le rapport d’activité, pourtant obligatoires du fait de la loi et des statuts, se bornent à peu de choses. On n’y trouve ni explication des comptes, ni informations budgétaires, ni présentation des moyens humains ou techniques, ni indication du « niveau de prospection de la compagnie ».

Royal de Luxe est censé promouvoir l’image de Nantes et le fait… sur le papier. Mais les résultats sont très médiocres, « le nom de la ville de Nantes n’est pas systématiquement cité » dans la presse, en particulier à l’international. En revanche, la troupe s’assied sur d’autres dispositions de la convention qui la lie à la ville ; en particulier, ses comptes rendus financiers des subventions « ne respectent pas les dispositions réglementaires ».

Pour une association « bien gérée », est-ce que ça ne fait pas un peu beaucoup, finalement ?

06 décembre 2013

Graslin : (3) fini mais indéfini

Hier soir, inauguration de la place Graslin rénovée. Le maire a fort bien parlé. Il a vanté les atouts festifs du lieu : on peut y dresser des gradins pour des spectacles. Faute de pain, la municipalité nantaise continue à privilégier les jeux.

M. Rimbert a expliqué la piétonnisation de la place comme un retour au passé : « en ce temps-là il n’y avait pas d’automobiles ». Mais il n’a pas dit si elle serait rouverte aux voitures à cheval, qui avaient aussi leurs inconvénients. Et surtout, il n’a pas dit quels choix esthétiques ont présidé à sa décoration.

Quels que soient les attraits des nouveaux aménagements conçus par Yves Steff, leur aspect décousu (fontaine plate, vasques arrondies…) saute aux yeux. Les lampadaires de style néo-nouille jurent avec les lignes néo-classiques de Mathurin Crucy. Ils jurent même entre eux puisqu’ils sont de deux modèles différents. Leur couleur indécise jure avec la blancheur du théâtre et avec le « vert nantais » jusque-là imposé au mobilier urbain de l’hypercentre.

Il y a là un petit mystère, d’ailleurs. Sur les préfigurations de la place telles qu’on peut encore les voir aujourd’hui sur le site web de Nantes Métropole, les lampadaires sont peints en vert nantais. Pourquoi a-t-on finalement retenu une couleur mastic ? La municipalité nantaise montre une fois de plus que malgré presque un quart de siècle de présence aux affaires, elle manque toujours d’une ligne directrice.

01 décembre 2013

Nantes, capitale verte : (12) une fois les lampions éteints, qu'en fait-on ?

Et si le petit Jésus était prématuré ? Et s’il allait naître un mois avant terme ? Pas de problème, Nantes est prête ! Comme d’habitude, les guirlandes de Noël ont été installées en travers des rues un bon mois à l’avance.

L’an dernier, elles étaient vertes, Green Capital oblige. À présent, rien ne va plus avec les Verts et les élections arrivent : retour aux fondamentaux, les guirlandes sont rouges. Mais où sont donc passées celles de l’an dernier ? Elles ne sont pas faciles à recycler car leur feuille stylisée est un modèle déposé réservé aux capitales vertes. Les a-t-on revendues d’occasion à Copenhague, Green Capital 2014 ?

Ou plus simplement, horrible pensée, mises à la poubelle avec le reste de l’attirail vert ? Les ampoules leds de mon supermarché garantissent 10.000 heures d’éclairage : au moins dix ans d’illuminations de Noël. Ne pas réutiliser les guirlandes serait une infraction majeure à l’esprit Green Capital. Il est vrai qu’on n’en est plus à ça près.

Mais cette hypothèse pessimiste est sans doute à écarter, tant la ville se montre prévoyante : elle vient de publier un appel d'offres portant sur la mise en place des illuminations de la fin 2014 ! Au passage, elle veut aussi acheter plus de 1 km de plafonds lumineux de 4 m de large. Pourquoi tant de hâte ? Pourquoi ne pas laisser à la municipalité élue en mars prochain la joie de régler cette question gratifiante ? Par ces temps de soupçons sur les marchés publics, une telle précipitation est plutôt maladroite !


L’intégrale de Nantes, capitale verte :