15 juin 2012

Voyage vertical

Une fois là-haut, surtout avec un vent à décorner les bœufs, on ne tient pas trop à ce que la ville soit « renversée par l’art ». Mais la vue vaut toujours le détour, au moins pour un Nantais, capable de déchiffrer la ville vue d’en haut. La réouverture de la terrasse de la tour Bretagne sera à mettre au crédit de la municipalité Ayrault. Elle n’avait pu empêcher sa fermeture voici une quinzaine d’années : le bilan revient à l’équilibre.

Reste à savoir à quel prix, car vu les tarifs raisonnables pratiqués par Le Nid, l’estaminet d’en haut, ce n’est sans doute pas le touriste qui finance. On ne paie que le café, pas le lieu.

C’est justice, d’ailleurs, car même si l’idée de la cigogne étalée est amusante, le décor est minimaliste et les sièges en forme d’œufs inconfortables. Quant à la vue, une fois assis, elle se limite au ciel. On a le sentiment d’une occasion ratée, car il aurait suffi de rehausser le sol de trente centimètres pour que les consommateurs aient (un peu) vue sur la ville.

3 commentaires:

  1. Markis de Verre16 juin 2012 à 09:13

    Pour bénéficier de la vue sur Nantes une fois (mal) assis dans le nid, ou confortablement installé dans son salon, et pour peu que l'on soit connecté, il est possible de se rendre sur la page http://www.levoyageanantes.fr/360 qui propose une "vue à 360°" depuis le nid.

    Le voyage à Nantes (dont le "v" s'écrit tantôt en minuscule, tantôt en majuscule, cf. titre de la page référencée plus haut) doit toutefois souffrir d'une légère contrariété géométrique : point de "vue à 360°" (ni d'images du monde ;-)) depuis le Nid, mais un panorama à tout juste 180° !

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  2. Bien vu à 360° ! C'est vrai, Le Voyage à Nantes est orthographié tantôt avec un petit "v" (sur son logo) tantôt avec un grand (sur le site Nantes Tourisme). Si encore c'était sa seule imprécision...

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  3. L'ouverture est à mettre au crédit de la municipalité...la fermeture aussi puisque depuis 20 ans elle a bloqué toute initiative pour utiliser ce point de vue. Il a fallu Jean Blaise pour débloquer le dossier.

    C'est aussi un bel exemple de privatisation de l'espace public. Les nantais ont accès, certes, mais en passant par le bar, lequel est géré par le CCO qui engrange les bénéfices sans que le moindre appel d'offres ait été ouvert.

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