Les « playgrounds » du Voyage à Nantes ne soutiennent pas la comparaison avec les jeux traditionnels. Et pas davantage avec les jeux potentiels. On a investi dans leur réalisation bien plus de subventions que d’imagination. On n’a qu’une besogne proprement faite là où il aurait fallu de la profusion, de la générosité, de l’abondance*.
Le Festival international des Jeux a attiré 150.000 visiteurs à Cannes au mois de février. Mais il présentait des centaines de jeux de société. Les « playgrounds » ne sont bien sûr qu'une petite partie de la manifestation nantaise. Et c'est bien là le problème : Le Voyage à Nantes pratique un saupoudrage qui ne s’adresse à personne en particulier. Qui donc viendra d'Amsterdam ou de Barcelone pour voir ça ?
Quelques jeux originaux, des fanions multicolores pour égayer le site, des animations ponctuelles, un spectacle de western, un stand de crêpes… : en plus grand et plus coûteux, Le Voyage à Nantes a réinventé la kermesse paroissiale !
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* Que n’a-t-on fait appel, par exemple, à l’illustre Jean-Bapt’ Supiot ? Dans la foulée de sa Partie de Q, il aurait sûrement inventé à la pelle des jeux bien nantais : Boules ayraultiques, Bolopoly, Lancer de Guin, Pinteball, Marellieu unique, Jossiquilles de Nantes, Palet d’Ovani, etc.
Drôle de surprise samedi soir, vers 22 h. Des passants ont découvert deux gros serpents de couleur jaune et orange, longs de 1,80 mètre, sur les pelouses du square Elisa-Mercoeur, dans le centre-ville de Nantes. Ils ont aussitôt appelé police et pompiers, ne sachant pas s’il s’agissait d’une espèce dangereuse. D’après un spécialiste, ce serait des « serpents des blés ». L’accès a été interdit aux piétons pendant l’intervention des pompiers. Les deux serpents ont été placés en lieu sûr. On ignore encore comment ils ont atterri dans ce square très fréquenté de la ville. Ouest France dimanche 17 juin 2012.
RépondreSupprimerLe Voyage à Nantes n'y est pour rien... dommage. Ces facétieux serpents méritaient de figurer dans le bestiaire événementiel.
Oui, après les loups du château et les oiseaux du Bouffay, les serpents du square ! Mais Jean Blaise et ses communicants ont manqué de réactivité en s'abstenant de revendiquer cette "installation" qui en valait bien d'autres.
RépondreSupprimeril suffit d'écouter cette interview de JB dans re•architecture pour comprendre …
RépondreSupprimerquand on entend :
« On doit faire un banc là, pourquoi est-ce qu'on fait un banc sur catalogue ? pourquoi on ne fait pas appelle aux designers de la ville qui sont aussi intelligents que ceux du catalogue pour le faire ? et même si c's trotté on en a rien à faire, c'est pas grave, ce n'est pas un problème … »
quand l'argent tombe du ciel et coule à flot sans se soucier de rien, rien n'est cher, allons y gaiement.
Après les associations d'utilité publique ne comprennent pas pourquoi NM leur répond non à leur demande de subvention de 80 000 € cette année avec comme seule explication, nous n'avons plus d'argent, tu m'étonnes Blaises …
Une personen qui ferme les musées et démantèle les collections, je n'appelle pas vraiment ça faire de la culture …
La culture bobo des gens qui s'écoutent parler aux (grands) frais du contribuable …
Belle vidéo pour faire un super article au passage ! :)
Interview de Jean Blaise
RépondreSupprimerMerci pour ce lien vers une interview que je ne connaissais pas. On y voit à quel point un talent de tchatcheur (indéniable) peut dissimuler la vacuité d'un discours -- une bulle de mots presque sans contenu. Votre remarque sur la fermeture des musées me paraît très juste. Je m'étonnais qu'on ferme le musée des Beaux-arts juste au moment de faire Le Voyage à Nantes, cela me paraissait contradictoire. Mais en fait, ça ne l'est peut-êre pas tant que ça : cela perturbe les références et évite les comparaisons -- même si ce n'est probablement pas fait consciemment.
RépondreSupprimerELU Fanion de meilleur gout : celui du slip en feu peut être un hommage à Jean Blaise qui sait !
RépondreSupprimerOui, ce fanion-là fait jaser ! Mais pour être franc, je le trouve presque touchant, sachant que chaque fanion est censé raconter une histoire personnelle. Comme je le dis dans un autre post, l'idée même de ces drapeaux évoque pour moi les kermesses paroissiales d'autrefois. Mais elle est réalisée ici avec de gros moyens et non par des bénévoles.
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