Si Pierre Orefice a toujours la pêche, comme disait Stéphane Pajot voici quelques jours, ce n'est pas le cas de son Grand Éléphant, à l'arrêt depuis hier "afin de procéder à des opérations de maintenance", explique un communiqué des Machines de l'île. "Une visite de contrôle a permis en effet de déceler un risque de fragilité sur le châssis."
Il est bon que les Machines veillent à la sécurité de leurs passagers. Nul ne voudrait s'écraser sur le béton des Nefs depuis un troisième étage, puisque telle est à peu près la hauteur de la bête. Les millions (pour le moins) de visiteurs qui l'ont chevauchée depuis juillet 2007 doivent se dire rétrospectivement qu'ils l'ont échappé belle...
L'éléphant avait subi une révision générale de quatre jours fin avril. On n'avait rien décelé à l'époque. En un sens, c'est fort heureux ! En début de saison, un arrêt supplémentaire de neuf jours, durée des travaux, n'aurait pas permis d'afficher des statistiques aussi optimistes. Et puis, forcément, cela aurait inquiété les visiteurs potentiels, au risque de nuire à la fréquentation estivale. En octobre, c'est moins grave, tout sera oublié au retour des beaux jours.
On s'interroge évidemment sur les causes de cette alarme. L'éléphant avait été conçu pour transporter 35 passagers (http://www.nantesmetropole.fr/1151942370773/0/fiche___article). Ce nombre a été porté à 45 lors de la mise en service pour compenser la réduction du nombre de voyages imposé par la lenteur de la machine, puis plus discrètement à 49. Soit quand même 40 % d'augmentation de la charge transportée. L'éléphant aurait-il eu les yeux plus gros que les longerons ?
Et, en tout état de cause, on aimerait savoir pourquoi un "risque de fragilité" qui n'existait pas fin avril est apparu soudain fin septembre -- ou pourquoi la révision générale du mois d'avril est passée à côté. Mais puisque Pierre Orefice est devenu beaucoup moins disert ces derniers mois, le saura-t-on jamais ?
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