« Ce qu’il y a de bien avec Pierre Orefice, le directeur des Nefs de l’île, c’est qu’il a toujours la pêche », notait récemment Stéphane Pajot (Presse Océan, 24 septembre 2009). Toujours ? Pas si sûr !
Normalement, à cette époque de l’année, le patron des Machines de l’île a déjà lancé plusieurs cocoricos retentissants du genre « la fréquentation réelle est le double de celle de nos objectifs » (Ouest France, 17 août 2007), « ce qui nous arrive depuis un an est extraordinaire » (20 minutes, 1er juillet 2008) ou « nous remplissons quotidiennement plus de 100 % de nos capacités » [sic] (Presse Océan, 13 août 2008).
Cet été, rien. Silence radiorefice. La réserve de superlatifs semble épuisée. Il faut aller chercher du côté de l'Office de tourisme de Nantes métropole pour avoir une vague estimation : la fréquentation des Machines aurait progressé de 8 % cet été. Ce pourcentage, à peu près en ligne avec l'évolution du nombre de touristes à Nantes en 2009, n'est pas suffisant pour compenser la forte baisse subie par les Machines en 2008 (-35 %).
Au mois de mai dernier, Pierre Orefice assurait que la fréquentation de son établissement se redressait, enregistrant « près de 15 % de plus qu'en 2008 » (20 minutes, 15 mai 2009). Le dossier de presse diffusé pour le deuxième anniversaire des Machines, fin juin, annonçait même 20 % de progression depuis le début 2009. La reprise aura donc été de courte durée puisque le taux d'amélioration a chuté de moitié pendant l'été.
C'est fâcheux, car 2009 est une année cruciale pour les Machines. « 2008-2009 sera l'année du vrai test », déclarait Pierre Orefice au début de la saison 2008 (20 minutes, 1er juillet 2008). « Il faudra réussir à renouveler notre public, qui provient surtout de l'agglomération nantaise. » Lors du lancement des Machines, Nantes métropole visait à ce que leur exploitation soit équilibrée en 2009. Qui sera sanctionné si l'objectif n'est pas tenu ? Le contribuable, très probablement.
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