Il paraît que ce n'est pas bien de se moquer de la serre volante. Elle est vraiment verte, dit-on, car elle est "autonome en énergie". Si l'on entend par là qu'elle est capable de générer assez d'électricité pour faire fonctionner ses deux ou trois lampadaires, d'accord. Pour ce qui est d'extraire, de traiter, de façonner le métal dont elle est faite, on est déjà plus sceptique. Quant à ses déplacements, désolé, ils se font comme pour tout le monde à grandes lampées de fioul ou de kérozène et non au jus de carotte.
Justement, la serre vient de partir pour Taïwan. C'est sympa pour elle et pour ses accompagnateurs. On espère juste qu'elle a bien étudié son plan de vol. On se souvient que l'an dernier, quand elle avait rejoint Toulouse pour le Festival des savoirs La Novela, elle prétendait "venir jeter l'ancre en territoire gascon". Toulouse en Gascogne ? Pourquoi pas Nantes en Pays de la Loire, tant qu'on y est ? Et Taïwan en Chine, au risque d'un incident diplomatique ? Toujours est-il que le voyage aura encore coûté bonbon en émissions de CO2.
La construction de François Delarozière a incontestablement fait progresser l'art de la jardinière de balcon. Mais son bilan carbone est forcément désastreux.
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