04 avril 2012

ACCOORD (2) : davantage qu’un désaccoord

La Chambre régionale des comptes est toujours modérée dans ses propos ; son rapport sur l’ACCOORD  ne fait pas exception. La réponse que lui a adressée Marie de Lamballerie Anton ne s’embarrasse pas des mêmes circonlocutions.

L’ancienne présidente de l’ACCOORD ne veut pas porter le chapeau. « La structuration du rapport est approximative tant dans la chronologie des événements que dans l’indistinction du rôle des différentes acteurs », dénonce-t-elle, « ce qui permet d’exonérer les élus de la Ville de Nantes de leurs responsabilités, et d’accuser la gouvernance de l’ACCOORD de tous les maux. »

Mme de Lamballerie Anton fait un récit enlevé des circonstances de son éviction, « à vous dégoûter d’être bénévole, contribuable et électeur à Nantes ». C’est si moche que la Chambre régionale des comptes, avant de la publier, a expurgé sa contribution « en application des dispositions de la loi du 29 juillet 1881 et particulièrement de son article 29 relatif aux propos à caractère diffamatoire »* !
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* Il est curieux que la Chambre régionale des comptes invoque les « dispositions » de l'article 29, qui n'imposent nulle censure et se contentent de définir la diffamation  (« Toute allégation ou imputation d'un fait qui porte atteinte à l'honneur ou à la considération de la personne ou du corps auquel le fait est imputé »). Celle-ci est punie par les articles 30 à 34 de la loi… à moins de prouver la vérité du fait diffamatoire (article 35), car diffamatoire ne signifie pas faux !

2 commentaires:

  1. La CRC est juge et partie et protège les élus de la ville de Nantes ainsi que ses cadres qui dansent avec le politique en falsifiant la réalité.
    Il n'y avait rien de diffamatoire dans la réponse de la présidente de l'ACCORD sinon une cristallisation des responsabilités des élus et cadres.
    Vous pourriez vous procurer la réponse dans son intégralité.

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  2. Seules la Chambre régionale des comptes et Mme de Lamballerie-Anton disposent de la réponse dans son intégralité, je suppose. Mais si l'une ou l'autre accepte de me la communiquer (sven.jelure@gmail.com), je suis évidemment preneur !

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