Nantes et déconnantes : Comment la capitale historique de la Bretagne est en train de gâcher ses meilleurs atouts. Un regard non conformiste - voire franchement satirique - sur Nantes en ce début du 21ème siècle. Reproduction autorisée sous réserve de citation de la source, avec lien actif vers l'URL, pour chaque article cité.
10 juin 2014
Royal de Luxe 2014 (2) : Grand-mère sait faire un bon caté
L’intérêt intrinsèque du spectacle de Royal de Luxe est mince. Dans la foule, pourtant, la plupart sont ravis. Manque de discernement ? Pas seulement. Royal de Luxe relève moins du spectacle que de la liturgie. L’important n’est pas dans ce qu’on voit mais dans la communion populaire autour d’une même idole.
En Espagne, en Sicile et en bien d’autres lieux, on promène au cours de la Semaine sainte d’immenses effigies de la Vierge ou du Christ présentées épisodiquement à l’adoration des foules. Là-bas aussi, ces processions accompagnées d’une musique lancinante et entrecoupées de reposoirs provoquent une grande ferveur populaire. Là-bas aussi, il ne fait pas bon ne pas se prosterner au passage de la statue. La cérémonie a un caractère identitaire : le mécréant qui ne communie pas se désigne lui-même à la détestation publique. Il s’offre aux regards noirs, aux insultes, voire aux coups des zélotes.
Vous n’y croyez pas ? Essayez donc de prononcer à haute voix au milieu de la foule nantaise : « Royal de Luxe, c’est nul ! » Cela sera pris non comme une opinion mais comme un blasphème, une imprécation. Il ne faut pas que les enfants entendent ça ! Royal de Luxe tu encenseras : ça ne se discute pas, c’est un acte de foi, c’est un dogme.
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SUPERBE!
RépondreSupprimerCYRANO
Pour une fois, entièrement d'accord !
RépondreSupprimerAvec OF et PO pour évangiles.
RépondreSupprimerBravo! dès le titre ce papier présente un point de vue et une analyse qui éclairent la cavalcade d'une lumière crue. Merci
RépondreSupprimerUne lumière crue ? Oh ! ce n'est pas un acte de foi.
RépondreSupprimerFIAT LUX
RépondreSupprimer@Sven,
Méfiez-vous des métaphores testamentaires, elles se substituent à tout et n'importe quoi ! La psychanalyse, le sport pro, la politique, la culture...
Sur votre page, remplacez "Royal de Luxe" par " Arz Brezhoneg". Effet garanti !
Démonstration avec la religion freudienne : un prophète, des apôtres, des dogmes, des lieux de culte, des textes sacrés, des guérisons miraculeuses, etc...
Le stade au bord du (c)anal Saint-Félix, mamie-pôpô Courcool considère tristement nos enfants et petits-enfants, ainsi que notre propre enfance...
En accord avec vous sur le fond, intraitable sur la forme.
Bravo pour hier matin, Jules Verne longuement cité en référence critique sur RFLO en prime time radiophonique ! Des potes à vous ? Si tel n'est pas le cas, maximum respect ! De mémoire de nantais, je n'avais jamais rien entendu de tel sur radio-gaga à propos de la troupe que la monde entier nous envie.
Owen Le Scorff > OLS
RFLO, sans blague ? Non, je n'ai pas d'accointances, et je n'étais même pas au courant. Pour être honnête, je pense que mon influence est mince, mais que le remplacement de JMA a libéré certaines paroles.
RépondreSupprimerSVEN,
RépondreSupprimer" JMA a libéré certaines paroles
Je confirme: L'histoire sans paroles de la grande muette cesse après la minute de silence budgétaire (sans putsch du soldat inconnu!). Royal de Luxe est programmé à priori en 14 Juillet Parisien. Héritage du gouvernement JMA. Il paraît que le pèlerinage des idoles se défile spectaculairement en décalage du projet d'origine d'un centenaire 1914 - 1918. Il paraît que sa poésie n'est pas celle d' Apollinaire poilu volontaire mort la veille de l'armistice! Le 14 Juillet 2014 ... La thématique de Luxe Royal: La dotation insuffisante du cirage des rangers?
Bonne semaine à tous ... Pas de nouvelles du 11 Juin de Royal de Luxe. La gueule de bois des géants? CYRANO
Centenaire: 1914 - 2014!
RépondreSupprimerArmée Française - Royal de Luxe?
Très juste
RépondreSupprimermerci car cette foule en délire qui suit deux géants me posent de plus en plus de question et en dit long en fait sur l'état d'esprit de bon nombre de concitoyens ! panem et circenses ! La pensée unique avec pour carotte une culture de masse fait son oeuvre !
Oui, la liturgie a remplacé le spectacle... qui, lui, était ailleurs, ou plutôt dedans, au beau milieu, mais quasiment invisible à la foule des fidèles spectateurs. Je m'explique : il fallait voir le défilé de haut, pour s'apercevoir que tous les fidèles ne sont pas logés à la même enseigne. En effet, un carré VIP se déplaçait devant la grand-mère, circonscrit par un cordon sécurisé. Discret mais efficace pour être dans la foule sans y être. Dedans ledit carré, notre nouveau maire, l'ancien, madame, l'auteur JL Courcoult et toute la cour. Ne leur manquait plus qu'une coupette de champ' pour avoir l'air de parfaits petits marquis. Ce qu'ils sont, visiblement, assis au premier rang du spectacle "gratuit", à leurs places réservées.
RépondreSupprimer@ Deux blogs: Oui c'est vrai, c'était pas classe, ils auraient pu se mettre en fin de cortège..enfin bon les "vip" ?? Les gens qui ont bossé sur le spectacle et les élus qui ont payés pour...je vois pas en quoi c'est un scoop ? ?
RépondreSupprimer"les élus qui ont payé[s] pour" ? Elle est bien bonne ! Vous croyez que les élus ont sacrifié leurs indemnités pour payer Royal de Luxe ? Pas du tout, le spectacle a été payé par les contribuables, aussi sûrement que les indemnités des intermittents sont payées par tous les autres salariés !
RépondreSupprimerAh bon.. c'était pas un cadeau de jean-marc ??
RépondreSupprimerLe prix par contribuables est estimé aux alentours de 3 euros il me semble..une vraie fortune...et il y a les retombées financières pendant les 3 jours de spectacle les cafés, les restos qui tournent comme JAMAIS à Nantes..et puis pour les intermittents arrêtez avec vos vieux clichés..
http://www.lemonde.fr/culture/article/2014/02/26/le-regime-des-intermittents-coute-t-il-un-milliard-d-euros_4373187_3246.html
et après on supprimera les intérimaires ? et les autres précaires qui coûtent tant..qu'on ait une vrai nation de creves la dalle avec une politique bien libérale..
did deed ... Jean Marc en majuscules?3 € vous foutez de qui? Un contribuable sur quatre habitants?En ce qui concerne les subventions associatives et clientélistes vous êtes à l'image du mémorial! Sans doute que vous roulez sur un vélo subventionné!
RépondreSupprimerVotre référence le Monde comme le Figaro figure sur le podium des journaux les plus subventionnés par nos impôts! J'ignore votre âge, mais vous devriez vous informer à défaut de contribuer!
Même Presse Océan partie prenante du pèlerinage des idoles titrait " les tops et les flops de royal de luxe". Seriez - vous VIP défilant en Luxe Royal du gaspillage culturel?
CYRANO
La Chambre régionale des comptes a relevé que sur cinq ans, de 2007 à 2011, Royal de Luxe a reçu 3,7 millions de subventions de la ville de Nantes. Comme celle-ci compte un peu plus de 160.000 foyers fiscaux,la subvention s'élève en moyenne à 4,60 euros par contribuable et par an. C'est déjà moitié plus que vous n'en annoncez, did deed.
RépondreSupprimerMais il faut ajouter :
1) que Royal de Luxe a aussi reçu dans le même temps 2,1 millions de subventions publiques d'autres sources (région, Etat...)
2) que les subventions ont été fortement accrues en 2013 au profit du spectacle 2014. Royal de Luxe aura reçu sur les trois années 2012-2014 à peu près autant que sur 2007-2011. La subvention coûterait donc quelque chose comme 7,70 euros par foyer et par an.
Ce chiffre est approximatif. Pour le préciser, il faut attendre la publication des comptes de Royal de Luxe au Journal Officiel, comme la loi l'y oblige.
Une autre manière de calculer serait d'analyser le coût par spectateur. Royal de Luxe aura perçu au moins 5 millions de subventions et d'aides publiques pour préparer le spectacle 2014. On lit ici et là que 500.000 personnes y ont assisté -- mais on sait que les évaluations officielles surévaluent toujours les fréquentations. Le coût est donc d'au moins 10 euros par spectateur, enfants en bas âge compris (et bien entendu, il est d'au moins 20, 30 ou 40 euros pour les nombreux spectateurs qui sont revenus deux, trois ou quatre fois).
Cette évaluation ne concerne que le coût propre à Royal de Luxe. Elle n'inclut ni les coûts supportés par la ville, directement (communication, nettoyage, logistique, sécurité...)ou indirectement (manque à gagner de la TAN...), ni la valeur du travail fourni par les bénévoles (valetaille chargée du sale boulot sans être payée, contrairement au personnel de Royal de Luxe).
Enfin, en bonne logique économique, si l'on voulait déterminer le coût complet du spectacle, il faudrait pouvoir déterminer les indemnités qui seront touchés par des intermittents du spectacle en raison des salaires versés par Royal de Luxe à l'occasion du spectacle.
Globalement, donc, je pense que le vrai coût du spectacle doit être d'au moins 20 euros par spectateur (donc 40, 60, 80... pour celui qui y serait retourné plusieurs fois). Cher ou pas ? A vous de voir.
En contrepartie, les cafés et peut-être les restaurants, voire un peu les hôtels, ont bénéficié de retombées favorables. Mais la plupart des autres commerces ont été plutôt pénalisés.
Absolument SVEN,
RépondreSupprimerAujourd'hui la cour des comptes alerte de l'échec d'économie des 50 Milliards ( a suivre- vu le contexte conflictuel d’aujourd’hui!. Elle précise aussi que la fiscalité territoriale en démontre l'impuissance de gestion par l'état! Le scandale permanent du premier budget de la ville de nantes : Le clientélisme culturel!
@ cyrano (alors pardon: JEAN-MARC mais "3€ vous VOUS foutez de qui?") Non je ne roule pas sur un vélo subventionné mais j'ai l'âge de payer des impôts et d'ailleurs j'en paie puisque vous voulez tout savoir...
RépondreSupprimerDonc je contribue et je m'informe: si j'ai cité cet article du Monde c'est pour l'extrait du rapport de la Cour des comptes qui est commenté et dans lequel on peut voir que le statut le plus déficitaire est celui des cdd relevant du régime général et non celui des intermittents...On y apprend aussi que le taux de cotisation des intermittents est supérieur à celui des autres salariés (enfin je suis sûre que vous avez lu l'article). Bref, vous, elles viennent d'où vos sources ? Vous êtes vip à l' unédic ?
@Sven: alors en fait vous pensez que la ville, l'état et la région subventionnent à cette hauteur là une compagnie juste pour le fun ? Je veux bien qu'on puisse se tromper sur un ou deux spectacles mais pendant 20 ans c'est un peu gros..la ville de Nantes ne fait pas de mécénat gratis, donc c'est bien qu'elle en retire un intérêt ? Ce qui n'apparaît pas dans tout vos calculs ce sont justement ces retombées favorables... Pour Liverpool en 2012, ils ont calculé que pour un afflux de 800 000 personnes il y a eu environ 32 millions de livres de retombées pour la ville soit environ 40 millions d'euros.. (voilà le lien de l'article en anglais :
http://www.liverpoolecho.co.uk/news/liverpool-news/liverpools-sea-odyssey-giant-spectacular-3345619)
Did deed
RépondreSupprimerA une minute prêt ...Des posts! Relisez le dernier de SVEN! Votre post est surréaliste ... La ville de Nantes et le " fun" ... Même wikipédia en fait la description du scandale des opportunistes! Vous qui êtes si transparent, combien gagnent le patron et les cadres de Royal de Luxe?
Vous ne traitez pas de l'ensemble du " gaspillage de l’intérêt" dit culturel. Combien de faux et vrais intermittents en France?
Wikipédia et cour des comptes:
RépondreSupprimerLe rapport 2012 de la Cour des comptes souligne que le déficit du régime des intermittents du spectacle représente « un tiers du déficit total de l'assurance chômage, alors même que seules 100 000 personnes en bénéficient ». Ainsi, selon ce rapport, durant les dix dernières années, « le déficit cumulé du régime des intermittents s'est établi à un montant proche de l'endettement total du régime d'assurance chômage, soit 9,1 milliards d'euros à la fin 2010 ». Le rapport met en avant à quel point ce régime est favorable en comparaison du statut des intérimaires : les intermittents du spectacle « cotisent moins longtemps que les intérimaires (507 heures suffisent pour toucher le chômage, contre plus de 600 heures dans l'intérim) et profitent d'un niveau d'indemnisation supérieur à ces derniers ». Enfin, ce régime connaît un niveau de fraude que la Cour des comptes évalue à « au moins 15 % des intermittents ».
Gilbert - CYRANO
RépondreSupprimer@Cybert Girano: Wikipédia l'encyclopédie des internautes modifiables à loisirs par des contributeurs anonymes...c'est là-dessus que vous vous basez, c'est bien vous êtes dans l'air du temps, celle des infos consommables et interactives...en suivant votre logique autant supprimer les journalistes puisqu'on a les blogs et wikipédia laissons l'info aux plus actifs du réseau !
RépondreSupprimerAlors plus loin dans l'article wikipédia que vous avez cité : "Le rapport du 26 novembre 2013 de la Cour des comptes ouvre la porte pour la première fois à une conclusion différente de celle donnée habituellement : les intermittents ne seraient pas les principaux responsables du déficit de l’Assurance chômage"...
Qu'entendez-vous par "faux intermittents" ? les fameux "permittents" qui travaillent à l'année, mais justement ils travaillent, ils cotisent ce sont leurs employeurs qui abusent du système..et les autres vous croyez vraiment qu'ils font leurs heures et se la coulent douce après ? Mais pour travailler quand on est précaire on ne peut pas se permettre de refuser du boulot monsieur, intermittent ou intérimaire, une mission refusée et on se fait éjecter mêmes les meilleurs ne sont pas irremplaçables...
@ did deed
RépondreSupprimerN'est-il pas paradoxal de rappeler qu'on trouve tout et n'importe quoi dans Wikipédia... puis d'en citer justement un extrait dont la rédaction est manifestement biaisée. Car personne ne conclut "habituellement" que les intermittents sont les "principaux responsables du déficit de l'assurance chômage" : ce serait quand même beaucoup demander à une population qui ne représente, je crois, que 3,5 % des effectifs ! Cela dit, si cette population représente un tiers du déficit, c'est tout de même beaucoup. Et j'avoue que la tonalité actuelle des débats ("si vous ne revenez pas sur les accords signés, on empêchera le déroulement des festivals") ne me rend pas cette corporation sympathique.
Did deed, Sven précise bien ce que je pense aussi de la fiabilité relative de wikipédia.Tout est une question de référence. Vous qui vous gargarisez du Monde! En ce qui concerne votre argument réducteur de supprimer les journalistes ... Effectivement, nous devrions du moins supprimer les avantages fiscaux! A défaut de verser des subventions du papier journal d'opinion et sans déontologie. Celui qui coûte le plus cher , l'humanité en est le scandale permanent! Jusqu'à preuve du contraire, pourquoi les intermittents sont - ils dans la rue? Mais il y a pire, les artistes anti- système( profil anarchistes) qui en profitent pour en demander les droits d'auteurs des lois! Le numérique venant révolutionner " les arts"! Bientôt des artistes en 3D jouant dans des salles!Voire mixte avec des humains! Cela a débuté avec les vidéos dans les pièces. Mais le pire, c'est la télé public qui a enrichit avec les impôts " le people artistique" montant leur boîte de production privé!
RépondreSupprimerBonne journée ... !
La culture? Quelle culture?
Pardon , j'allais oublier:
RépondreSupprimerJe ne généralise pas de ce témoignage et pourtant?
http://rue89.nouvelobs.com/rue89-culture/2014/03/06/jai-ete-faux-intermittent-jai-profite-systeme-250406
@CYrano Sven :Pourquoi citez-vous wikipédia alors ? Je n'ai fais que poursuivre votre citation...Il n'y a pas de paradoxe là-dedans surtout si "je me gargarise du Monde" (c'est jolie mais j'ai juste cité un article, je vous le rappel, pour ses infos sur le déficit du régime de l'assurance chômage).
RépondreSupprimerJe ne m'attarderai pas sur votre réflexion à propos "des vidéos dans les pièces" qui me paraît complètement hors sujet puisqu'il s'agit de choix artistiques (pas d'un complot fomenté par des "artistes anti-système profil anarchistes").
J'ai bien lu votre article sur rue 89 et encore une fois il en ressort que ce sont les employeurs qui abusent du régime (mais ce ne seront pas eux qui seront sanctionné par les nouveaux accords...)
RépondreSupprimerOwen Le Scorff a écrit :
@did deed
Vous avez désigné (discerné) une partie du problème, à savoir les abus perpétrés par les employeurs. L'ennemie n'est donc pas la cogestion avec le MEDEF, mais le détournement de fonds opéré par les recruteurs-organisateurs & intermittents themselves ! En payant sa place de spectacle, le contribuable se fait niqué deux fois. Ouais, bon d'accord, qu'une seule fois avec Royal de Luxe.
Précédemment, vous m'accusiez de soutenir les exactions des banquiers ou d'approuver les budgets faramineux alloués aux armées. Ai-je déclaré meilleures les retombées économiques d'une guerre meurtrière à celles d'un spectacle vivant ?
Pardonnez ma simplification dans mon commentaire (Méf' 06/06/14), il fallait comprendre :
"Nombreux intermittents se contentent de cachetonner 500 heures SANS qu'il n'y ait ni avant, ni après, un quelconque processus de CRÉATION ou de perfectionnement particulier". D'où ma légitime revendication, de salarié professionnel au statut précaire, à ne bosser qu'un jour et demi par semaine. J'insiste lourdement sur cette différence de traitement entre I.S et O.S afin que vous reconnaissiez l'injustice...
De plus, les artistes "s'épanouissent grave" dans leur activité, de quoi susciter une grosse jalousie. Loin de moi, l'idée de glorifier les 70 heures hebdos d'un cadre sup'! À la rigueur, celles d'un artisan passionné...
Mes clichés à l'égard des intermittents reposent sur une solide connaissance locale des us et coutumes d'un milieu composé notamment d'individus non-professionnels, comme vous les définissiez vous-même. Et parfois dénués de toute conscience professionnelle, oserais-je ajouter ! Un milieu qui brasse un peu, beaucoup, passionnément du fric, comme n'importe quel business en somme ! À moins de croire l'argent tombé du ciel, opposer comme vous le faites STATUT et PROFESSION n'a aucun sens.
Le TRAVAIL dans la vraie vie, voit sa valeur et sa richesse disparaître... Et ça c'est franchement regrettable !
OLS
did deed , OLS merci pour vos échanges courtois, je pense que c'est là une véritable culture à l'image du blog de Sven! Juste pour rappeler la culture universelle! Celle qui permet de coexister ...
RépondreSupprimerJusqu'à preuve du contraire did deed, les nouvelles technologies sont des outils au service de la création. Mais, j'ose un détail qui n'est que le reflet du passé pictural. Les peintres académiques et les autres! Le pont de la Blordière ( la métropole?) . Rive Rezé permet sur ses piliers les "graffs" artistiques. Rive Nantes c'est interdit! Le pont de la culture métropolitaine?Sans importance? Détrompez - vous, surtout que les graffs ( interdits de Nantes) de véritables œuvres sont aussi photographiées que ceux de Rezé.Ici, il ne s'agit pas de Tags tribaux de gangs marquant leur territoire en levant la patte comme des chiens " petites - bulles". La culture ... Quelle culture, celle du lavage de cerveau politisé? Le mur de Planck ... Le physicien ou le guerrier casque à pointe? Bonne soirée.
Soutenez la grève des intermittents, que tous les festivals et manifestations soient annulées, que les boîtes de prod et les TV et radios soient en manque de moyens humains. Mais attention pas d'annulations, surtout ne pas tomber dans le piège tendu par les "enfoirés" de la CGT-spectacle et leurs associés de la Confédération nationale des travailleurs et du Nouveau parti anticapitaliste. Construisons de nouvelles bases avec les fonctionnaires, les professions libérales et les retraités associés à l'abondement de fonds spécifiques si la France croit encore avoir une exception culturelle.
RépondreSupprimerLa question est effectivement de savoir combien d'intermittents sont employés dans le barnum RdL. Et si cela est justifié alors que depuis des décennies la compagnie est tout sauf précaire.
RépondreSupprimerJe ne suis pas au fait des détails du conflit mais j'ai cru comprendre que les grévistes sont d'accord sur le besoin de réforme et proposent des évolutions.
C'est en tout cas ce que j'entends de la part d'amis intermittents qui ne s'inquiètent pas de trouver du boulot, confiants dans leurs compétences, mais de se paupériser.
Ils sont bien plus courageux que le contribuable prêt à fondre sur les saltimbanques-parasites, qui n'est pas dupe, qui sait, lui, ce que c'est de travailler et autres fadaises.
Les intermittents paient pourtant aussi des impôts et leurs cotisations.
Beaucoup n'ont pas peur de dire que leur propre système est corrompu.
D'un côté, par les "artistes qui n'ont pas de travail parce qu'ils n'ont pas de talent". Des passagers clandestins en somme mais ils n'empêchent finalement pas les autres d'arriver à bon port.
De l'autre, les employeurs qui usent et abusent de contrats.
Le système leur offre en quelque sorte des subventions déguisées (leur offrant en plus une ultraflexibilité).
Dans l'audiovisuel, il semblerait que les sociétés de productions privées travaillant exclusivement pour les media publics sont les plus fortes à ce petit jeu.
Là est le scandale. Pas tant chez la poignée de mecs un peu paumés qui cachetonnent de temps en temps avec leurs grattes mais arrêtent de bosser une fois atteint le quota d'heures à monter le stand des buvettes de festivals.
Les employeurs sont certainement les premiers responsables de cette crise.
Mais les employés sont vilipendés. Comme toujours, les travailleurs honnêtes servent de bouc émissaire.
Belle manip' politique de Valls en passant... quoi de plus démago' que de bander les muscles faces aux intermittents?
Le "diviser pour (essayer de) mieux régner" quoi.
Comme beaucoup trop de choses dans ce pays, le débat est bouffé par le corporatisme et l'idéologie des pros et des antis.
L'intermittence, si je ne m'abuse, a d'abord été créé pour les techniciens, pas pour les artistes.
Pour en revenir au RdL, c'est, amha, plus la machinerie, la technique qui séduit, que la dramaturgie (débilitante) et l'esthétique (qu'on retrouve largement dans les grands carnavals).
Qui pourtant bénéficie le plus des retombées sociales et économiques du RdL? L'électricien qui a des compétences certainement non apprises durant son CAP et serait difficilement remplaçable au pied levé? Ou le dramaturge qui sort des histoires d'un niveau de kermesse d'école primaire?
Mais qui va payer le plus cher cette réforme?
Quels territoires ont besoin de la fameuse "exception culturelle"?
Les métropoles françaises qui ne proposent finalement rien de mieux que leurs homologues européennes?
Ou les campagnes qui, pour le coup, me semblent avoir des services culturels plus dynamiques que chez nos voisins?
Sans intermittents, difficile de faire le Hellfest (bien que la bulle puisse éclater assez vite).
Mais le RdL, en 2014?
@did deed
RépondreSupprimerVous avez soulevé le point qui me parait le plus important dans le débat: celui de l'abus des employeurs.
C'est là, d'après ce que j'ai compris, qu'il faut commencer si on veut défendre les intermittents.
J'en ai vu, comme tout le monde, des passagers clandestins qui cachetonnent avec leur gratte mais arrêtent de bosser une fois le quota d'heures atteint en montant les stands des buvettes des festivals.
Je fréquente cependant des intermittents qui travaillent, dur, cotisent, voire, incroyable!, paient des impôts.
Je vois la critique de Sven du RdL comme justement une façon de dénoncer des abus éventuels (sa démonstration, n'ayant pas de vrais chiffres, étant bien sûr capillotractée).
N'est-il pas légitime de se poser la question de la part d'intermittents dans leurs spectacles?
Cela fait bien longtemps que la troupe n'est plus précaire.
Si le recours d'intermittents est abusif, ne peut-on pas penser qu'il y a une sorte de système de subventions cachées comme dans de nombreuses entreprises?
L'abus de contrats permet, de plus, une ultraflexibilité. Comme l'illustre la polémique récente sur le dernier film de Kéchiche. Situation d'autant plus malvenue de la part d'un artiste se revendiquant social.
Dans quelle mesure RdL, pourtant tellement de gauche, profite d'un système perverti? Touche des "subventions fantômes" tout en en touchant les officielles?
On peut bien sûr voir un faux procès fait aux intermittents et à RdL sur les billets et commentaires. Mais le contre-argument "culturel" ne suffit plus.
Si je ne m'abuse, le statut a été mis en place pour les techniciens, non pas pour les créateurs.
RdL, je crois, impressionne surtout pour sa technique, sa machinerie. La dramaturgie est débilitante et l'esthétique pas plus intéressante qu'un carnaval.
Pourtant, qui profite le plus des retombées économiques et sociales dans cette compagnie en 2014? L'électricien qui s'est spécialisé dans le domaine du spectacle par l'expérience, non pas grâce à son seul CAP, le rendant difficile à remplacer au pied levé? Ou Courcoult?
Je n'ai pas le sentiment que les métropoles françaises soient plus dynamiques que leurs homologues européennes (et certainement pas Nantes).
En ville, on a de nombreuses médiathèques, salles de cinéma, de concerts etc. La densité est propice aux rencontres, aux synergies nécessaires à la création.
Dans les campagnes et petites villes, c'est une autre histoire. J'ai pourtant l'impression qu'on est mieux loti en dehors des villes que chez nos voisins. Sans doute grâce à notre système. Et dans ces territoires où les services culturels sont plus difficilement accessibles, les manifestations culturelles sont une bouffée d'air frais pour les populations.
Sans intermittent, on n'aurait pas le Hellfest en 2014 (qui n'est pas à l'abri d'être une bulle qui explosera ou, s'il devient comme le RdL, une institution, acquérir un confort).
Il y a bien sûr des CDI à RdL. Mais peut-être pas assez? Est-ce que finalement RdL ne serait pas un ennemi de la liberté de création? Combien de subventions auraient pu aller à des créateurs nantais pour offrir de la nouveauté? Des alternatives?
Il n'y a pas que les sociétés audiovisuelles privées alimentant les canaux de TV publiques qui pervertissent le système.
Il y a aussi des fonctionnaires de la "Culture" pour qui la vie de bohème est une chanson passant sur Radio Nostalgie.
Après, dans les détails techniques, je n'y connais rien. J'ignore ce qui va concrètement changé.
Mais je ne doute pas que l'électricien du petit festival de campagne va plus souffrir que celui du RdL.
Et que Valls ne risque pas grand chose à bander ses muscles sur la question afin de "diviser pour mieux régner".
La division marche à plein. Le règne, c'est pas gagné.
@VertCocu,
RépondreSupprimerJe vous rejoins en grande partie sur votre démonstration, d'ailleurs certains de vos propos étaient exprimés, au mot près, par les différents commentaires du présent post.
En revanche, ne suis pas d'accord au sujet d'un "Valls aux gros bras". Aux dernières nouvelles, le petit dur a baissé sont froc face aux intermittents et leurs employeurs. Son ambition présidentielle vaut bien quelques centaines de millions d'€uro arrachés en toute pudeur aux contribuables français. Souvenons-nous, JMA est devenu 1er ministre à coup de dizaine de millions de Sonantes cultureuses.
OLS
PS : promettez-moi de ne pas m'insulter pour avoir un avis légèrement différent du vôtre !
Tiens... Souci de manip ou de add-ons... Désolé pour les deux com' qui disent plus ou moins la même chose.
RépondreSupprimer@OLS
D'accord sur Valls, il a lâché du lest sur les intermittents.
Quant à des promesses de ne pas vous insulter, vous rêvez!
Si vous n'êtes pas capable de vous rendre compte que votre PS, ainsi que le début de votre 1er com' ramenant on ne sait pourquoi à la Bretagne, sont des provocations, c'est sans espoir.
Normal, être en accord avec les opinions des autres active le "striatum ventral", une zone du cerveau qui pilote aussi le plaisir, la motivation.
RépondreSupprimer@VertCocu
RépondreSupprimerDurant les échanges avec @Deed did, ai oublié de parler des artistes conventionnés. Ces derniers se rapprochent dangereusement de la notion de "fonctionnaires de la culture" @VertCocu, le 21/06/14 à 20:38. Venant de vous, je suis surpris d'une telle appréciation. En effet, vous aviez par le passé jugé stigmatisant mes propos à l'encontre de cette catégorie socio-professionnelle. Par ailleurs, article économique sur Média Part «L'intermittence constitue le rêve fou du patron capitaliste» 05/07/14. Le portrait d'un marionnettiste et ses marionnettes, les artistes à l'avant-garde de la dérégulation sociale, voilà ce que j'en ai compris !
Le sujet du l'autre post incriminé La Méforme était le SoNantes. Aucune provocation de ma part; vous concernant peut-être une légère paranoïa... J'élargissais innocemment le propos en évoquant une monnaie locale ayant cours lors de manifestations folkloriques. Bien entendu, l'agent patenté de la Gestapo représenté sur les billets de 20 Lurs* était une occasion trop belle pour ne pas être soulignée. Je comprends votre exaspération face à cet énième rappel historique du mouvement breton... Je veux bien faire la part des choses, mais reconnaissez que les ethno-régionalistes ne m'aident pas beaucoup ! Il y est imprimé "La langue française est la fossoyeuse en Bretagne"? Trooop cool les fest-nøz !
*http://fr.m.wikipedia.org/wiki/Lur_(monnaie)
Résumons : vous insultez votre contradicteur et ne vous excusez pas... Cela doit être franchement handicapant d'interagir auprès de vos contemporains !? Ainsi fonctionne votre chimie cérébrale, notre @nonyme précédent sera, je pense, localiser les charges émotionnelles mises en oeuvre sous ce crâne.
Owen Le Scorff
Non mais les gens!!! Au lieu de penser au fric systématiquement, venez vivre au Havre où il ne se passe jamais rien!!! Le Havre qui a initié les spectacles des Géants en 1993 se meurt, la culture n'y fait plus figure. Oui je fais partis de ces touristes qui ont fait le déplacement, Hotel pendant 5 nuits, congés, restaurants, train, c'est plus de 400€, et il y a de la TVA là dedans!!! Alors arrêté vos discours néo-nazis-Bleu-Marine. En ce qui concerne les intermittents, ce sont des personnes qui se donnes corps et âme dans la culture, n'oublié pas que leur régime indemnitaire n'est basé que sur les heure de travail "réelles" c'est à dire que les heures de répétitions et de préparation du spectacle ne sont pas comptabilisées, d'où le fait qu'il leur faut moins d'heures "réelles" que les intérimaires pour bénéficier de leurs indemnités. Les Intérimaires font 12h par jour max, les intermittents déclare 12h max également, mais il y a les briefings, l'organisation, le montage du spectacle. enfin bref....
RépondreSupprimerEn ce qui concerne l'argent, puisque c'est apparemment ce qui vous dérange, allez donc comparé les entrées et sorties des capital de la ville de Nantes en année Royal de Luxe et hors année Royal de Luxe... Vous verrez de vous même.
Pour ma part je pense que certains de vous faites partis de ces imbéciles qui en temps de guerre se serait approprié une petite moustache carrée et aurai volontiers levé le bras droit sur un angle de 115°.
Moi qui pensai m'installer sur Nantes, je vois qu'ils y a aussi des abrutis à mettre sur orbite...