Ajouter une faluche ou des oreilles de Mickey à la statue du général
Mellinet est un vieux classique des soirées étudiantes nantaises trop arrosées.
Tatzu Nishi vient de renouveler le gag en posant sur la tête du général une
brochette composée de livres, de ballons et de meubles. Nouveauté aussi, au
lieu d’être pourchassé par la maréchaussée comme un étudiant éméché, il a
bénéficié de sa collaboration. Mieux même : il a sans doute été payé
pour ça. Et de même pour la statue qu’il a fait voyager dans une rame de tramway ce dimanche.
Ces gesticulations, pardon, ces installations étaient destinées, paraît-il,
à une exposition photographique prévue à la HAB Galerie pour Le Voyage à Nantes
2015. Tatzu Nishi est une sorte d’abonné du Voyage à Nantes, ou plutôt Le
Voyage à Nantes est un abonné de Tatzu Nishi, qui n'en a pas tant que ça. On lui doit déjà la Villa
Cheminée de Cordemais et l’Hôtel Nantes de la place Royale en 2007 (on notera
la formidable créativité de ces deux titres).
Ah ! ah ! ah ! comme on s’amuse à Nantes,
comme cette ville est créative ! Oui, enfin, sauf que Tatzu Nishi est
japonais, réside en Allemagne et s’exprime en anglais… : Nantes a au moins
de l’imagination pour jeter l’argent par les fenêtres. Car on est prêt à
parier que n’importe quel étudiant nantais de l’école des Beaux-Arts aurait
volontiers aligné cinquante idées du même calibre pour la moitié de qu’a dû coûter
le Nippon peroxydé. En plus, on aurait pu le payer en SoNantes !
Et à propos de payer, on n'a pas recherché l'économie : tout ce tralala est destiné, on le rappelle, à une exposition photographique. De nos jours, des logiciels de retouche photo auraient permis de tout faire en studio avec un résultat strictement identique. Tatzu Nishi n'aurait même pas eu besoin de venir à Nantes ! Le budget de réalisation aurait été divisé par dix. (Dans le fond, ceci explique peut-être cela.) « Ce qui est marrant, c'est que ce soit une oeuvre photographique, pas un photomontage », souligne d'ailleurs Jean Blaise soi-même dans Presse Océan ce lundi. Et l'important est bien là : rien n'est trop beau, rien n'est trop cher si ça fait rire notre manitou culturel.
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P.S. Merci à E.L. pour la photo de l’équipe de
Tatzu Nishi en plein travail créatif.
Si tout cela est destiné à une exposition de photos, il aurait suffit de travailler un montage avec un logiciel de retouche photographique. Tatzu Nishi n'aurait pas eu besoin de se déplacer à Nantes et tout aurait coûté cent fois moins cher.
RépondreSupprimerAndré Breton prétendait mettre le surréalisme au service de la révolution, combien plus modestes semblent les ambitions de Jean Blaise : il suffira qu'il attire les touristes. Tatzu Nishi, l'artiste invité, étant lui-même un touriste, le pari est d'emblée réussi. Voilà pourquoi sa signature est préférable à celle de "n’importe quel étudiant nantais de l’école des Beaux-Arts" qui "aurait volontiers aligné cinquante idées du même calibre". D'autant que si la plupart des étudiants nantais de l'école supérieure des beaux-arts de Nantes Métropole (ESBANM, excusez du peu...) aurait effectivement pu "aligner cinquante idées du même calibre", tous ne l'aurait pas fait "volontiers" : l'opportunisme ne règne pas sans partage ; un certain romantisme est encore possible, le sentiment d'une œuvre à accomplir, l'exigence d'une cohérence, etc. En brandissant un artiste international de renommée internationale, Nantes se positionne elle-même comme Métropole internationale, partant, destination idéale pour touristes internationaux, présumés crétins, et fortunés.
RépondreSupprimerAndré Breton faisait sienne la formule de Lautréamont : "beau comme la rencontre fortuite sur une table de dissection d'une machine à coudre et d'un parapluie" ! Jean Blaise l'actualise : "Beau comme la rencontre arrangée d'un certain désœuvrement repu et d'une ambition démesurée." En quelques 150 ans, la phrase aura certes mutée, mais pas plus que le socialisme, après tout.
Vous avez raison, je ne voudrais pas que les étudiants des Beaux-arts prennent ombrage de mon "volontiers" mal placé ! Je n'avais même pas imaginé qu'un jeune artiste puisse avoir le sentiment de compromettre son talent, j'évoquais juste un petit boulot vite fait et bien payé, sans vocation artistique mais plus sympa que de servir des burgers chez MacDo.
RépondreSupprimerlae couplet réac que vous entonnez dès qu'il s'agit d'art contemporain marque votre constance dans votre désintérêt pour l'art actuel. Entre le régional de l'étape qui est forcément intéressant et un enfant aurait fait la même chose, la critique se limite à une ignorance passéiste dont les tenants trouvent chez Marc Fulmarolli et Luc Ferry les chantres de l'art avec un grand A. Celui qu'admire et respecte les ignorants de l'histoire de l'art. Cette lacune peut aisément se combler, faut-il pour cela voir le monde dans lequel on vit et connaître les conditions d'existence des oeuvres dites classiques.
RépondreSupprimer"Il est plus facile de dénoncer une supposée décadence que d'essayer d'analyser en quoi les mutations radicales des sociétés occidentales ont aussi changé les pratiques artistiques et d'admettre ce qui devrait être pourtant un truisme : on ne crée plus en 2014 comme il y a deux siècles et même comme il y a cinquante ans, parce que notre présent n'a presque plus rien de commun avec le passé." dixit Philippe Dagen, chroniqueur et enseignant qui ne passe pas pour un révolutionnaire avant-gardiste.
Je ne refuse pas systématiquement l'art contemporain, je refuse de m'extasier systématiquement devant tout et n'importe quoi. Je ne critique pas non plus l'amateur d'art contemporain qui met son argent dans ce qu'il trouve beau et émouvant, je critique l'apparatchik qui dépense l'argent public au gré de ses lubies personnelles
RépondreSupprimerJe conviens que les "mutations radicales des sociétés occidentales" ont des conséquences, en particulier la marchandisation d'un art dont la qualité est indexée sur la "part de cerveau" qu'il parvient à s'arroger dans un créneau temporel, mais ça ne m'oblige pas à me réjouir de cette évolution.
Enfin, certes, on ne crée plus en 2014 comme il y a cinquante ans : mais justement, ainsi que je l'écris, Tatzu Nishi aurait pu obtenir exactement le même résultat esthétique sur ordinateur, pour beaucoup moins cher. Que n'a-t-il changé lui-même ses "pratiques artistiques" ?
ous vous enferrez dans une conception réactionnaire et vous semblez ou feignez d'ignorer l'histoire de l'art.
RépondreSupprimerLes rois, les princes de l'Eglise, l'eglise, les riches marchands ont été des commanditaires sans lesquels nous ne contemplerions pas aujourd'hui ce que vous reconnaissez comme des chefs-d'oeuvre.
Quant aux moyens d'expression retenu par Tatzu Nishi pour son oeuvre votre conseil démontre une incompréhension de son travail. Vous devriez faire preve d'un peu plus de curiosité quand vous abordez un sujet qui de toute évidence ets bien éloigné de votre culture et de votre univers. Ce n'est d'ailleurs pas la première fois que je lis vos jugements infondés sur la production artistique actuelle qui résiste à votre compréhension.
Les rois et les marchands, les mécènes en général (1) payaient les oeuvres sur leurs deniers (2) et surtout, ils ne tenaient leur autorité de personne d’autre qu’eux-mêmes, ils n'étaient pas un rouage dans une coterie où les considérations politiques, relationnelles et médiatiques pèsent davantage que les choix artistiques.
RépondreSupprimerQuant aux moyens d'expression de Tatzu Nishi, je vous retournerai le compliment : c'est vous, sans doute, qui ne comprenez pas l'apport des technologies de l'information. Puisque le but était de réaliser non une installation mais une photographie exposée dans une galerie, la grue et tout le tintouin étaient inutiles, le montage aurait pu être réalisé avec plus de précision sur tablette graphique. Il ne fait d’ailleurs aucun doute que la photo exposée sera passée par un traitement numérique qui aura permis d'éliminer des détails non désirés et d'en accentuer d'autres.
Bonsoir,
RépondreSupprimerCher Sven Jelure, sans chercher à défendre le travail de cet artiste avant de l'avoir vu je pense que M.Leblanchet a raison. Ce n'est pas sur ce terrain que vous connaissez pas où mal que nous vous apprécions.
L'art contemporain ce doit d'être critiqué mais pour cela nous lisons d'autres personnes que vous, personnes qui peuvent posséder une légitimité que vous n'avez pas de mon point de vue. Avec toute mon amitié. alain
Désolé, mais je me sens aussi légitime qu'un autre pour exprimer mon avis. Les oeuvres du Voyage à Nantes sont payées par les contribuables et destinées à tout public : je fais partie de ces deux catégories, donc j'ai mon mot à dire. Par ailleurs, en l'occurrence, je ne critique pas tant l'oeuvre elle-même que les conditions de sa réalisation : Tatzu Nishi utilise des outils électriques et non des silex taillés quand il aménage une chambre d'hôtel autour d'une statue, n'est-ce pas ? Alors, pourquoi mobilise-t-il une grue pour faire une photo qu'il aurait pu réaliser tout aussi bien, sinon mieux, par des moyens numériques ? Je ne suis pas adepte d'une sacralisation de l'art qui servirait de prétexte à tous les caprices.
RépondreSupprimerTout le monde est donc légitime à parler de tout en tant que citoyen et contribuable, mais je vous ferai grâce de mes opinions sur le sujet que vous trouveriez au mieux ridicule et certainement ignorante. A propos de l'art et du jugement esthétique chacun s'autorise avec bonne conscience ses opinions aussi infondées et ignorantes soient-elles. Le "fait du prince" était financé par des guerres et des impôts dont les noms variés suivant l'objet. Petite mise au point annexe. Vous ne comprenez pas et ne pouvez pas l'admettre. Dont acte. Sur l'apport des technos de l'info qui ne sont pas exactement en cause, ici, mais plus les moyens de production numérique je n'attends pas non plus de vous une compétence bien incertaine. Tatzu Nishi met en jeu dans sa production des oppositions qui échappent à votre entêtement borné. Mais bon en tant que contribuable et public vous avez le droit d'émettre votre avis. Mais certainement pas d'adopter une posture de juge, ni d'arbitre de la création. Il serait à votre honneur d'admettre votre incompréhension et votre peu d'appétance pour l'art actuel que de vous enfermer dans une ignorance aveugle. Je ne me permettrai pas d'émettre des jugements sur la fiscalité, vous comprenez? Probablement pas... dommage
RépondreSupprimerLeblanchet, votre attitude m'étonne. Vous ignorez tout de mon niveau de culture artistique, informatique et fiscal mais vous prétendez en juger bien plus que je ne juge moi-même l'oeuvre de Tatzu Nishi. Vous affirmez d'autorité que je ne comprends pas, mais vous que comprenez-vous vous-même sinon que nous ne sommes pas d'accord ? Et qui se pose en arbitre de la création ici, sinon vous-même ? Position d'autant plus inconfortable que l'oeuvre à propos de laquelle nous nous écharpons ne nous est connue ni à l'un, ni à l'autre : elle réside encore dans les fichiers de Tatzu Nishi. Je n'ai d'ailleurs émis aucun jugement d'ordre esthétique... mais c'est déjà trop pour vous, apparemment !
RépondreSupprimersur votre niveau de culture artistique, vos jugements antérieurs laissent entrevoir un positionnement plus café du commerce qu’amateur averti, sur l'informatique que je n'ai pas évoqué, je n'ai pas de doute sur votre compétence sur les tableurs, par contre j'ai des doutes sur vos connaissances en terme de création numérique. Ce qui n'a rien à voir avec photoshop qui n’est qu’un logiciel.
RépondreSupprimerQuant à l'oeuvre de Tatzu Nishi vous en méconnaissez les différentes postures vis-à-vis de la création photo. Il oppose dans cette pièce la photo mise en scène à la photo post-produite. Ces oppositions sont au coeur de son travail. Vous avez mis le l’accent sur la problématique à l’œuvre dans la pièce dont il est question, mais sans le savoir et sans vous en prendre conscience. L’artiste réalise une photo (il fait réaliser plus exactement) d’une sculpture improbable. Ceci donnera lieu à une photo de cette mise en scène, alors que cette sculpture devrait relever d’une post-production ou d’un montage traditionnel. L’oeuvre fonctionne, la preuve vous avez relevé la contradiction sans en comprendre le sens. Une œuvre, ce n’est pas un budget et des moyens, c’est aussi et d’abord un projet artistique avec un sens. C’est là toute la limite de votre entendement et de votre culture artistique.
Alors, ne soyez pas étonné de ma réaction, je partage nombre de vos analyses et j’apprécie la manière dont vous soulevez ou démasquez des incongruités comptables ou des déshérences politiciennes. Mais votre expertise n’est pas universelle. Aussi quand je lis comme argument que le fait d’être spectateur et contribuable vous donnent toute légitimité pour conseiller un artiste dans sa réalisation, je suis abasourdi.
Ce qu’il y a d’étonnant dans vos commentaires, c’est que vous me déniez le droit d’avoir un avis sur une œuvre alors que vous semblez vous arroger le droit d’avoir un avis sur mes compétences, que vous situez apparemment à la limite de la débilité. Je ne partage pas votre mépris élitiste du Café du Commerce. Les œuvres du Voyage à Nantes sont choisies au nom des citoyens, donc en mon nom, ce qui me rend totalement légitime pour exprimer une opinion au même titre que n’importe quel autre citoyen, fût-il critique artistique patenté et labellisé, même si mon jugement ici est indéniablement moins sophistiqué que celui de Jean Blaise, pour qui le travail de Tatzu Nishi est « marrant ».
RépondreSupprimerPuisque vous me faites l’honneur de lire ce blog depuis un bout de temps, vous devrez admettre que j’ai exprimé très peu de jugements d’ordre esthétique ; j’ai parlé financement, administration, sélection, mise en scène, communication, robustesse matérielle, etc. mais rarement beauté ou laideur (ce qui n’est pas un aveu d’incompétence, je m’empresse de le préciser ; simplement, ce n’est pas mon objectif ici). Par exemple, j’ai critiqué le hérisson de Vincent Mauger non pour ses aspects artistiques mais pour son caractère dangereux (qui a imposé la présence permanente d’un vigile) et pour les commentaires grotesques dont le VAN l’affublait (il « convoque l’idée même de nature par le matériau utilisé : le bois »).
Quant à la photo de Tatzu Nishi, je vous soupçonne de lui inventer une philosophie pour les besoins du débat. Où avez-vous vu que l’artiste « oppose dans cette pièce la photo mise en scène à la photo post-produite » ? Vous n’en savez rien, ne serait-ce que parce la « pièce » ne sera visible que l’été prochain. Vous affirmez que « ces oppositions sont au cœur de son travail » mais c’est une affirmation gratuite : d’abord, la photographie n’est pas au cœur du travail de Tatzu Nishi, ensuite les oppositions dont il joue dans ses installations portent sur les objets et non sur le mode de production.
Enfin, où avez-vous vu que je prétendais « conseiller un artiste » dans la réalisation de son œuvre ? Tatzu Nishi fait comme il veut, je n’ai pas de conseil à lui donner. En revanche, j’ai un avis sur la démarche du Voyage à Nantes (dont les compétences, au fait, sont-elles bien à la hauteur de vos standards ?).
"De nos jours, des logiciels de retouche photo auraient permis de tout faire en studio avec un résultat strictement identique. "
RépondreSupprimer"Tatzu Nishi fait comme il veut, je n’ai pas de conseil à lui donner."
Vous ne parlez pas du sens de son travail, alors évidemment vous ne comprenez pas, quand on s'intéresse au travail d'un artiste on en comprend les desseins. Vos commentaires sur vous ne savez pas, la photo n'est pas au coeur de son travail et autres appréciations tiennent leur légitimité du contribuable et citoyen que vous êtes. Vous avez le droit d'écrire ce que vous voulez sur votre blog, mais j'ai le droit en tant que lecteur de vous faire part de mon opinion. Mais la comptabilité et la fiscalité constituent des compétences qui semblent scléroser, chez certain la part artistique des connaissances.
Bonjour. Moi, ce qui me gêne considérablement (au-delà du fait que vous ne jaugiez l'art que selon le critère de la thune), ce sont vos commentaires : "Tatzu Nishi est japonais, réside en Allemagne et s’exprime en anglais…" et "le Nippon peroxydé". Et ça, ça sent à plein nez le Café du Commerce (bientôt le "bridé tapette" ?).
RépondreSupprimerFaut-il être français, résider à Nantes et s'exprimer en français pour avoir le droit de créer à Nantes ? Et si oui, quelle coupe de cheveux adopter ?
Vous m'avez mal lu (je préfère dire ça que de mettre en doute votre bonne foi). Ce que je jauge selon "selon le critère de la thune" n'est pas l'art mais la gestion du Voyage à Nantes. Par ailleurs, en quoi le fait que Tatzu Nishi soit japonais, réside en Allemagne vous dérange-t-il ? Regardez n'importe laquelle de ses bios, vous y trouverez ces renseignements purement objectifs. Ce que signifiaient ces détails (puisque vous ne semblez pas l'avoir compris, répétons-le), c'est que faire appel à Tatzu Nishi ne prouve en rien la créativité de Nantes. Cela prouve simplement que le Voyage à Nantes a les moyens de se payer Tatzu Nishi (et préfère se payer Tatzu Nishi que de soutenir les créateurs nantais).
RépondreSupprimerVos justifications sont pitoyables. Pour quelqu'un qui dit avoir oeuvré dans la com', vous ne saisissez pas ce que signifie la description de "l'Autre" sous les traits de l'étranger, du multiculturel dans une société malade de l'exclusion. Vous évitez de répondre sur la cerise sur le gâteau avec les cheveux, quelle horreur.
RépondreSupprimerSven, vous confirmez par vos notations et vos commentaires une attitude réac. Je regrette de voir se confirmer ce que je soupçonnais malgré vos récriminations et votre "bien-pensance" locale et étroite, très étroite.
Commentaire au sortir de table ? Cette salade politiquement correcte sur la société « malade de l’exclusion » est grotesque, on dirait un copier-coller d’un vieux tract de la JEC, il faut toujours trouver quelque part quelque motif pour se battre la coulpe, ou mieux encore pour battre la coulpe des autres. Mon commentaire signifiait une seule chose : l’œuvre de Tatzu Nishi n’est nullement un témoignage de la créativité nantaise car il n’a de nantais que le chèque reçu pour son travail, un point c’est tout. Inutile d’aller y voir autre chose, d’aller pleurnicher des « Je suis Nishi ». Encore une fois, je n’ai rien contre Tatzu Nishi lui-même, je critique la démarche très « précieuses ridicules » de Jean Blaise et du VAN. Quant aux cheveux, je n’ai pas répondu parce qu’ils vont avec le reste, de minimis non curat praetor. Mais si vous y tenez et que vraiment vous avez besoin qu’on éclaire votre lanterne, Nippon est un synonyme de Japonais, que les Japonais eux-mêmes aiment employer (le mot signifie « soleil levant »,) et peroxydé est synonyme de « aux cheveux décolorés », car telle est la caractéristique physique la plus notable de l’intéressé. Libre à vous de considérer ça comme une horreur…
RépondreSupprimerExcuse votre Honneur, l'horreur porté sur les cheveux peroxydé qui ne semble pas avoir vos faveurs. Si vous avez oeuvré dans la communication pas inancière évidement vous devriez tout de même admettre que cette remarque dénonce un choix capillaire que vous plaisez à souligner. Ce qui vous en conviendrez n'a rien à voir avec l'oeuvre de l'artiste, ni avec le voyage à Nantes. Ce n'est pas innocent. Votre entêtement à ne pas comprendre et à ne pas accepter les remarques concernant le sens de vos posts est hallucinant. "Vieux réacs" seraient du même accabit pour vous définir, mais là vous trouverez probablement que "vieux" pose problème, pour réac je pense que vous assumerez avec fierté.
RépondreSupprimerOups! l'horreur portait
RépondreSupprimerCeux qui prétendent mettre l'art au service du lien social doivent déchanter, en vous lisant : les amis d'hier se déchirent aujourd'hui, le fils se retourne contre le père, le frère contre le frère, la bergère contre son mouton, etc. J'ai dans la manche une astucieuse théorie du complot qui pourrait, je l'espère, vous réconcilier.
RépondreSupprimerOn sait bien que Neil Armstrong n'a jamais marché sur la Lune, et que le gouvernement américain a demandé à Stanley Kubrick de mettre en scène les premiers pas de l'Homme sur la Dune, tournés sur une plage nocturne de Floride (l'hypothèse du studio ne tient pas, mais je préfère éviter les digressions). De même, les Twin Towers n'ont pas eu à être détruites, parce qu'elles n'ont tout simplement jamais été construites (deux vagues baudruches pouvaient faire illusion tant les gens sont pressés, et ne savent plus regarder). Eh bien figurez-vous que j'étais là, un certain 13 mars 2015, place Mellinet... Et qu'y ai-je vu ? Rien ! Rien, c'est-à-dire, rien de particulier ; des badauds, des riverains, mais pas d'artiste interlope, et pas non plus d'équipe technique, pas la moindre grue, pas le plus petit d'objet brinquebalé... Les images, me répondrez-vous. Mais comme vous le faisiez justement remarquer, tous les trucages sont aujourd'hui possibles. Interrogez donc les graphistes du Lieu Unique, faites les boire, ils avoueront ! Quant au redoutable Nippon Peroxydé, il ne pouvait pas être là, il est cloué au lit depuis plusieurs mois (douleurs sciatiques). Nos enfants peuvent sortir sans que nous ayons à craindre pour leur intégrité corporelle, cela doit nous rassurer.
A qui profite le crime, alors ? Au Voyage à Nantes, bien sûr. Il fait parler de lui, et sème la zizanie chez ses détracteurs... Vous êtes tombés dans le panneau ! Jean Blaise est certes loin d'être brillant, mais de là à défendre un projet en le qualifiant de "marrant"... C'était de la provocation. Et vous êtes tombé dans le panneau !
Reprenez-vous.
En revanche, la tour N°7 a bel et bien été construite puisqu'elle s'est effondrée sur elle-même sans l'aide d'avions de ligne...
SupprimerSe réconcilier, c'est bien ; contre-attaquer, c'est mieux ! Le fourbe Jean Blaise ayant réussit à (em)brouiller le blogger Sven Jelure et ses commentateurs, il faut lui rendre la pareille. Justice ! Le pardon, c'est bien ; le talion, c'est mieux... Que faire ? Reprocher à Jean Blaise, encore et encore, ses multiples trahisons ? Un peu juste ; ce sont celles de la gauche en général. Si la social-démocratie locale est capable de transformer un Palais de Justice en hôtel de luxe, un apparatchik local peut parfaitement inviter un artiste qui s'est fait connaître, notamment, en transformant des sculptures publiques en maxi-bibelots pour chambres d'hôtel de luxe (à 150 $ la nuit). Rien à (em)brouiller de ce côté-là.
RépondreSupprimerEncore que... en rappelant une certaine controverse fumeuse, qui opposa la droite et la gauche sur le bien fondé d'une formule... Fin 2010, un conseiller de Frédéric Mitterand exhumait un discours du flamboyant Malraux, dans lequel celui-ci opposait « la culture pour tous, à la soviétique », à « la culture de chacun », qui permet à tout citoyen d'« obtenir ce à quoi il a droit ». La gauche enfourcha son fier Bucéphale-pour-tous, tandis qu'à droite, on continuait à chevaucher son Bucéphale-de-chacun. On ferraillait dur, tout en brandissant son marqueur identitaire.
Revenons à nos moutons; en l'occurrence, à notre Jean Blaise et à notre Nippon Fripon Peroxydé. Jean Blaise est de gauche, inutile de le rappeler. Mais Tatzu Nishi ? C'est un lointain étranger, un Autre ; c'est comme s'il l'était aussi, de gauche, alors. Il a pour lui, en plus d'être un Autre, d'être un Même - d'être plus occidental encore que le plus occidental d'entre nous. Pas de choc des civilisations à craindre, il est le candidat idéal pour toutes les foires internationales. Mais qu'en est-il de son travail ? En incluant des statues équestres, des monuments publics à des environnements clos de type privatif, ne soustrait-il pas le bien commun à la commune admiration des citoyens ? Ne disqualifie-t-il pas l'espace public au profit de l'intérieur bourgeois et de sa quiétude mesquine ? Comme si l'intensité de la relation esthétique n'était possible qu'au prix d'un arrachement au collectif... Ne plaide-t-il pas, horreur, en faveur de la culture pour chacun ? Nippon Fripon Peroxydé, croyais-tu donc pouvoir masquer ton infamie réactionnaire sous tes atours interlopes post-modernes ? Et toi, Jean Blaise complice, tu as le droit de trahir à gauche, mais pas de trahir la gauche ! A quelques jours des élections !
Le tribunal révolutionnaire vous condamne à la peine capitale pour : défaitisme et individualisme latent, dégauchissement, déviationnisme et intelligence avec l'ennemi du côté opposé de l'hémicycle. La sentence commune sera appliquée demain matin, à l'heure du passage du premier tramway, à savoir : mariage républicain pour tous. Vos corps liés seront balancés dans la Loire, qui est glaciale en cette saison.
En été, durant le Voyage 2015, la navette fluviale qui dessert Trentemoult ralentira au-dessus des cadavres gonflés, colonisés par les civelles. Les touristes, qui auront payé 150 $ la traversée, pourront se dire : "They used real bodies, c'est marrant !"
Wow! Marrant, assurément !
RépondreSupprimerSidérant.
RépondreSupprimerLeblanchet : Ahah. Alors donc, en quoi ce "truc" est artistique ? Vous vous permettez de lancer des invectives fort pédantes et "éclairées" : on attend maintenant le fond. De même pour le commentaire d'Alain ma foi pompeux.
L'art contemporain -c'est un secret de polichinelle- est avant tout le prétexte à la défiscalisation. Tout le reste est cosmétique. C'est à mon avis un art d'inculte. Bien loin de l'art "des rois" qui était une monstruosité de géométrie, bien loin de la culture populaire -qui jadis fut ici riche- et sa simplicité géniale.
Votre position, Sven, est la bonne.
Comment discuter avec des personnes obtues qui jugent à l'aune de leur méconnaissance. L'art à chaque époque suscite des réactions, comme au Salon des Indépendants en son temps, un certain public émettait le même type de jugement sur des oeuvres (Pissaro, Monet, par exemple) aujourd'hui consacrées.
RépondreSupprimerAvant d'aborder "le fond" faudrait faire preuve d'ouverture d'esprit. Ce qui n'est pas votre cas, vous êtes dans le refus ignorant.