Déjà, celui-là, ce n’est pas si mal qu’il se soit trouvé sur la piste cyclable : les trottoirs restent très fréquentés, sur le cours des 50 otages comme ailleurs. Un peu partout dans Nantes, les feux de circulation tendent à devenir théoriques. Vous vous trouvez vaguement ridicule de les respecter quand tant de vos collègues cyclistes n'en tiennent aucun compte. C’était bien la peine de placer des panneaux de tourne-à-droite un peu partout.
Dans certains endroits, la cohabitation entre piétons et cyclistes devient franchement problématique. Ainsi voit-on aux heures de pointe des deux-roues slalomer dangereusement sur la passerelle Schoelcher. La signalisation est pourtant explicite : « pied à terre ». Mais gare à l’insolent qui le ferait remarquer.
Les incivilités automobiles se sont raréfiées – faute de place peut-être. Se pourrait-il que des maniaques de la nuisance se soient reconvertis dans l’incivilité cycliste ? Toujours est-il que cette minorité active commence à devenir assez nombreuse pour nuire vraiment à l’ambiance piétonnière.
Et inversement.
RépondreSupprimerNombre de piétons prennent des pistes cyclables pour un trottoir. Parce que les logiques et signalisations sont erratiques.
C'est pourtant pas bien compliqué de s'en tenir à un code couleur, pour commencer.
Faut croire que c'est plus amusant de faire des ronds-points cyclables qui ne servent finalement pas à grand chose.
Les cyclistes ne sont pas toujours les bobos vertueux qu'on nous vante ; ce sont parfois des motards sans moteur. La vitesse et le risque, la dose d'adrénaline peuvent être leur réelle motivation. La liberté - la leur seule - compte alors plus que le civisme.
RépondreSupprimerEt puis, bien sûr, les marquages au sol sont souvent parfaitement incompréhensible. Et dans le doute, on s'abstient rarement...
Bonjour,
RépondreSupprimerCes panneaux ont été récemment posés suite à l'observation du problème sur le terrain.
C'est + un problème d'individualisme que de mode de déplacement.
Hélas, les panneaux ne semblent pas d'une grande efficacité ! Et forcément, le problème est lié aux cyclistes et pas aux cycles, mais ça montre bien que les envolées municipales sur le "mode de déplacement doux" et la "circulation apaisée" étaient en partie du baratin !
RépondreSupprimerBonjour, en effet, on peut prendre du recul sur ces termes qui étaient surtout destinés à trancher avec les véhicules motorisés : vitesse + faible, pas ou peu de bruit, pas de pollution ...
RépondreSupprimerMais un cycliste agressif sur son vélo, c'est la même chose qu'un automobiliste agressif derrière son volant : un connard ponctuel. Il m'arrive d'être un connard ponctuel d'ailleurs, c'est très français..
Sinon, au problème d'individualisme relevé précédemment, s'ajoute un problème physique pour cette passerelle : elle n'est pas assez large. Construite en 2001, on peut reprocher aux décisionnaires de l'avoir sous-dimensionné par rapport à l'augmentation des échanges piétons entre le secteur des Machines et le centre historique et par rapport au retour du vélo en ville, non anticipé pour cet ouvrage..
Cycliste à Nantes depuis 8 ans, je souhaite tempérer un peu votre propos, notamment concernant les feux rouges.
RépondreSupprimerJe les respecte systématiquement, et j'ai souvent eu ce sentiment de ridicule isolement dans cette pratique que vous décrivez. Néanmoins, je constate que l'augmentation sensible du trafic des vélos s'est accompagnée d'une diminution de la proportion de "dingues". Je pense qu'au fur et à mesure de la démocratisation de ce moyen de transport, les gens "normaux" reprennent le dessus ; je suis de moins en moins seul au feu rouge.
Pour prendre tous les jours cette passerelle depuis sa construction, étant piéton et jusqu'à peu avec un chien ; je constate depuis longtemps le comportement déraisonné de 90 % des cyclistes qui l'emprunte.
RépondreSupprimerLes cyclistes sont des dangers publics, frôlant poussettes et piétons...
Un jour il y aura un accident grave.
Sans parler des vélos sur les trottoirs quelques rues plus loin.
Quand un cycliste se fait faucher, j'ai le sourire.
L'aménagement "à l'économie" et sa signalétique erratique ne sont-ils pas aussi responsables de cet état de fait?
RépondreSupprimerVoici la synthèse du débat démocratique et citoyen du futur prolongement de la voie "nord-sud" :
https://www.nantesco.fr/files/live/sites/nantesandco/files/contributed/malakoff-saint-donatien/amenagement-bord-erdre/CR-Atelier2-VF-HD.pdf
A noter deux intervenants "exterieur":
• D’Ici Là Paysage, Gaëlle Le Saout, paysagiste, chargée de projets (ingénieur paysagiste depuis 2016)
• SCOPIC Claire Mével, consultante en concertation (animation de la rencontre et
rédaction du compte rendu)
Une paysagiste inexpérimentée pour gérer des aménagements cyclables?
Va-t-on de nouveau avoir droit au herbes de la Pampa qui débordaient sur la piste et fouettait le cycliste coupable de tous les maux de l’alter mobilité?
Pas d'expert en matière d'aménagement cyclable, comme recommandé par l'organisation copenhagenize, pour unifier les aménagements entre eux?
Morceaux choisis :
- "• Concernant le pont de Motte rouge, un participant intervient pour rappeler sa proposition de dissocier les voies cycles et piétons sur le pont de Motte Rouge. Nantes Métropole mentionne que pont de Motte Rouge n’est pas dans le projet – il a fait l’objet d’une rénovation il y a très peu de temps, pour des raisons d’économies
il n’a pas été jugé pertinent de le retravailler."
D'autant que la "rénovation" a été conduite en dépit du bon sens, il manque 20 m de piste côté Commissariat pour rejoindre ou quitter la piste à l'endroit le plus accidentogène.
- "Nantes Métropole explique qu’il n’est pas possible d’intégrer un cheminement piéton le long de la rampe du pont [début Bd Van Isghem], les largeurs n’étant pas suffisantes. En revanche, le projet maintient, voire conforte le cheminement
existant le long des façades. Le choix des élusa été de conserver certaines fonctions riveraines et commerçantes avec un maintien ponctuel des stationnements
sur les zones les plus tendues.
Hé hé hé, "fonctions riveraines et commerçantes", je cherche en vain les fonctions commerçantes, par contre stationnement sur la voie publique pour ne pas dévaloriser les opérations immobilières en cours ou à venir, ça on voit bien.
Bien évidemment tout est savamment découpé en tronçons et jamais n'est évoquée la liaison entre eux et les croisements avec les flux piétonniers et ceux des véhicules motorisés.
Désespérant, ça va, comme de coutume, être pire après qu'avant.
Je vous trouve dur ! Il s'est quand même fait des choses. Mais il est vrai que Nantes Métropole fait volontiers ce qui est facile à faire et renonce à ce qui serait difficile, comme aux extrémités du pont de La Motte-Rouge. Il y a des endroits où il n'est pas possible de donner priorité à la fois aux automobilistes, aux cyclistes et aux piétons ; on recourt alors aux faux-semblants, genre pas de bande cyclable là où elle serait le plus utile, mais une bande cyclable bien voyante là où on peut en faire une, même si elle n'est pas aussi indispensable.
RépondreSupprimerComment ne pas être dur devant une énième parodie de "démocratie participative" qui va encore déboucher après chantier à rallonge sur des aménagements, au mieux bâclés, qui généreront forcément des conflits d'usage?
RépondreSupprimerLa priorité de ce secteur est d'aménager le chemin piétonnier qui a été oublié lors de l'implantation de la crèche flottante.
L'adéquation du site avec la seule circulation en double sens cyclable ne semble pas devoir être mise en cause, elle ne fait l'objet d'aucun débat. Pourtant c'est très discutable lors des arrivées/départs vers les ponts, la largeur disponible est particulièrement faible.
On risque fort de retrouver en pire le caractère étriqué des aménagements situés vers le Bras de la Madeleine. L'aménagement précédent de ce secteur en bandes cyclables "ordinaires" avait le grand avantage de ne jamais devoir couper les voies de tramway et de ne pas coûter les x millions revendiqués par la communication métropolitaine.
Budget qui d'ailleurs a également servis à planter des massifs floraux, des réseaux divers, des candélabres, des bordures, des chaussées pour véhicules motorisés, etc.
Opération de rappel à l’ordre ce matin sur la passerelle par les agents municipaux et quelques volontaires en gilet jaune (mais pas de ceux qui aiment voir passer les avions en rase motte au-dessus du centre-ville). J’ai été forcé de descendre de mon vélo pour cette fois. J’avais envie de demander à l’ASVP quand allait être organisée une opération de sensibilisation destinée aux piétons qui errent sur les pistes cyclables pourtant clairement délimitées au sol, marchent en biais, le nez dans leur téléphone, changent subitement de direction sans se demander un instant s’ils sont au bon endroit ou si quelque chose arrive derrière eux.
RépondreSupprimerSi mes années de rébellion juvénile m’ont appris une chose c’est qu’il ne sert jamais à rien de discuter avec un agent dont la tâche se borne à faire respecter des lois décidées par des vieux messieurs en costume. Alors c’est « Oui Msieur, entendu Msieur ». Mais demain, après-demain, je ne compte pas réellement perdre deux minutes chaque matin et chaque soir en me mettant à marcher à côté de mon vélo, sauf si ponctuellement la densité des piétons l’impose. Si je prends mon vélo, c’est pour gagner du temps.
Il faut bien privilégier l’un ou l’autre mode de déplacement sur la passerelle puisque les piétons ne sont pas prêts à partager l’espace. Il serait pourtant simple de donner une place à chacun.
Il est surtout dommage que la passerelle n'ait pas été construite avec 1 m de large en plus, cela aurait permis d'aménager des bandes cyclables. C'est même assez étonnant, car lors de sa construction, en 2000, la municipalité de Jean-Marc Ayrault prétendait déjà mener une politique en faveur du vélo.
RépondreSupprimerFaute de largeur, la solution retenue, de réserver la passerelle aux piétons aux heures de pointe me paraît raisonnable en pratique -- d'autant plus qu'il est facile à un cycliste de redevenir piéton sur quelques dizaines de mètres ! Quelle autre solution ? Interdire la passerelle aux cyclistes en permanence ? C'est ce qui finira par arriver s'il y a trop de conflits. Car si vous avez eu droit à un contrôle d'ASVP, cela signifie certainement qu'il y a eu des plaintes. Et comme les piétons sont bien plus nombreux que les cyclistes...
N'est-ce pas d'ordinaire le propre du décisionnaire que d'anticiper?
RépondreSupprimerMais le décisionnaire se laisse détourner de cet objectif par des aspects beaucoup moins pratiques.
Cette passerelle, due à Bartho&Bartho (à qui on doit (devait) l’hôtel la Pérouse, le mobilier urbain de la rue Crébillon ou le garage VW de Beaulieu (pardon Ile de Nantes)), était avant tout une expression design pour rallier l'oeuvre de Nouvel, encore auréolée de toute sa splendeur, esseulée dans son environnement décentralisé de l'autre côté du bras de Loire. Et ceci sans trop passer pour des ploucs de province. Alors le côté pratique, bin...
On pourrait croire que c'est une pratique du temps jadis, révolue, et bien que nenni : le projet de prolongement de l'axe Nord-Sud porte en lui la même problématique.
Il avait été envisagé de prime abord un aménagement de type "voie verte" (d'où la maitrise d’œuvre confiée à un paysagiste), en clair un joyeux fouillis on l'on jette en vrac piétons, promeneurs piétons et promeneurs cyclistes, cyclistes, bidules hype et branchés à l'électricité, etc.
Il a fallu l’intervention de l'association cycliste subventionnée et chapeautée par Nantes Métropole pour revenir à un aménagement conventionnel avec séparation des usagers. Mais là encore, l'espace manque pour mettre tous le monde.
Comment ça va se terminer?
Pardon, il s'agit de Barto&Barto, sans "h".
RépondreSupprimerPeut-être une dernière occasion de rencontrer le concepteur de la passerelle?
RépondreSupprimerhttp://www.bartobarto.com/actualite2013.html
8 juillet 2017
15H30 : Rencontre/ Échange face à la passerelle Schoelcher, Nantes.
17H. : Dédicaces du livre Échelle des Marées - Barto + Barto à la Librairie Coiffard.
Évènement organisé par la Maison régionale de l’architecture des Pays de la Loire et la Librairie Coiffard.