06 août 2015

Nantes remontera-t-elle un jour sur les podiums ?

Bruyamment annoncé en Une sous le titre « La cité des trouducs de Bretagne », un article de la dernière Lettre à Lulu établit un « classement des classements » des villes. Son auteur, qui signe Jacky Lombo, a quand même trouvé un palmarès dans lequel Nantes arrive en tête : ce serait la ville la moins chère pour un week-end à deux selon TripAdvisor.

En revanche, elle ne figure pas parmi les 132 villes les plus visitées selon MasterCard ni parmi les 1.000 villes les plus réputées selon Trivago (qui cite en revanche Toulouse, Lyon et Nice). Et pas davantage parmi les villes les plus agréables, les plus ensoleillées, les plus amatrices de lecture, les plus chères, les plus sûres, les plus violentes, les plus numériques, les plus durables…

L’anonymat n’est pas toujours aussi absolu. Fin 2013, le petit opérateur de télécoms m2ocity classait Nantes au troisième rang de son palmarès « villes de demain 2014 » derrière Lyon et Lille. Il est vrai que le classement était établi par une « agence conseil en stratégie communication et marketing » et que son premier critère était « l’ambition que la ville communique », or on sait que Nantes n’est pas chiche en com’. L’été dernier, Nantes arrivait 6e du palmarès des villes où il fait bon travailler établi par l’institut Great Place to Work, derrière Bordeaux, Toulouse, Montpellier, Aix-en-Provence et Lyon. Un peu plus tôt, l’APEC avait classé Nantes au quatrième rang des métropoles les plus attractives sur le plan du dynamisme économique, au même niveau que Lille, Bordeaux et Grenoble mais loin derrière Paris, Lyon et Toulouse.

Tout n’est pas nul donc. Pourtant, les vieux Nantais se rappellent que la ville trustait les premières places dans les classements au début des années 1990. C’était apparemment la ville où tous les Français auraient voulu vivre. Jean-Marc Ayrault, qui venait d’être élu à la mairie de Nantes, buvait du petit lait. Avec un quart de siècle de recul, un bilan moins sympathique s’impose : malgré une communication intensive, malgré des manifestations de prestige, malgré de gros investissements dans l’événementiel à la Jean Blaise, dans Les Machines de l’île ou dans Royal de Luxe, la réputation de Nantes a reculé pendant le mandat de Jean-Marc Ayrault.

1 commentaire:

  1. La réputation de Nantes ternit, qu'à cela ne tienne : il suffit d'ouvrir une grande foire aux labels, palmarès, concours et autres podia !
    Avec l'affaire Dupont De Ligonèss, et ses multiples pseudo-rebondissements, Nantes est THE ville du fait divers depuis plusieurs années : "Prix Détective" 2011, 2012, 2013, etc. Et ce ne sont pas quelques jeunes crétins qui jouent à Breaking Bad qui vont nous ravir ce titre...
    Avec ses destructions patrimoniales en séries, Nantes a obtenu le label "Déconstrukta 2015", décerné par les grands du BTP réunis à Beyrouth.
    Avec son Voyage à Nantes, la cité des ducs des Pays de la Loire, a également obtenu le prix "Crétina" du temps de cerveau rendu disponible (Fondation TF1).
    Nantes est également en lice pour l'obtention du Label "Club Med en déroute" pour ses nombreux hôtels inutiles.
    On parle également d'un premier prix "Abîma Financia" pour son nouvel aéroport, si cet aberration venait finalement à être construite !
    La liste n'est bien sûr pas exhaustive ; les nantais créatifs (pléonasme !) sauront la compléter à leur gré...

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