Pierre Orefice et François Delarozière sont allés à New York
voici quelques jours. « Nous allons participer à la ‘’Maker
conférence’’ durant une semaine », ont-ils déclaré à Emmanuel Vautier
(Presse Océan du 21 septembre). « L’événement réunit près de 80
000 personnes. » Cette déclaration confond deux manifestations
connexes, la Maker Faire et la conférence MakerCon, mais ce n’est pas
grave : les créateurs des Machines de l’île ont participé aux deux.
La Maker Faire est à l’origine une foire-exposition créée en
2006 par la société Maker Media, éditrice du magazine de bricolage Make:. Au
fil des années, elle a pris de l’ampleur, devenant une sorte de concours Lépine
américain, avec une orientation davantage high-tech.
La Maker Faire est une manifestation commerciale. Y être
présent n’a rien de spécialement honorifique : c'est payant. Son succès lui vaut d’avoir de nombreux parrains et exposants
comme Google, Microsoft, Dremel, Makeblock, Qualcomm, etc. Des
bricoleurs désireux de commercialiser leurs inventions s’y montrent aussi. En
marge de la Maker Faire, la conférence MakerCon (on comprend pourquoi MM.
Orefice et Delarozière ne l’appellent pas par son nom) est destinée aux
professionnels : fournisseurs de machines et logiciels, aspirants créateurs d'entreprise, etc.
Pourquoi Les Machines de l’île auraient-elles voulu être
présentes à la Maker Faire et à la MakerCon ? Elles ne sont pas le produit d’un bricolage et n’ont rien à vendre aux bricoleurs américains.
Les Machines de l’île, non. Mais MM. Orefice et Delarozière, peut-être. Car ils
ne sont pas seulement les concepteurs des Machines de l’île, ils sont aussi les
animateurs de deux structures de droit privé qui vendent leurs
prestations : Manaus pour l’un, La Machine pour l’autre. Et justement, voici
comment le programme officiel de la Maker Faire les présentait :
L’objectif commercial de François Delarozière était encore
mieux explicité dans la présentation
des Machines de l’île par les organisateurs : « L’atelier de la société La Machine dirigée par F. Delaroziere est le cœur des Machines. L'entreprise exporte ses spectacles dans le monde entier. »
Que des entreprises nantaises cherchent à vendre leurs prestations à travers le monde, on ne peut que les en féliciter. Sous une réserve quand même : que les dépenses liées à la manifestation aient été supportées par les entreprises elles-mêmes, Manaus et La Machine, et non par Les Machines de l’île, dont les déficits sont couverts par les contribuables nantais.
Pour info dans http://www.citedelenergie.com/fr/le-spectacle-dragao à Shanawigan /Quebec tu trouvera un dragon pas mal... plus gros encore...et il parle !
RépondreSupprimerLecteur assidu de votre blog depuis de nombreuses années, je m'interroge sur la non-réaction généralisée des personnes visées par vos pertinentes dénonciations comptables, hormis bien-sûr les rares commentaires déposés par quelques trolls vous accusant par exemple de "salir" notre ville (on est prié de ne pas sourire)
RépondreSupprimerJe comprends aisément votre volonté de rester anonyme mais ne serait-il pas venu le temps de rentrer dans le lard de ces personnages dispendieux en proposant un débat public avec les Delarozière, Oréfice ou autres cultureux de la mairie de Nantes voire J.R herself. Je ne voudrais pas que l'on continue de dilapider l'argent des contribuables avec ce futur projet à 35 millions d'euros encore plus débile que les autres.
@Sven, nous comptons sur vous...
@ anonyme d'hier 19:10 : merci pour la référence. Je connaissais déjà plusieurs dragons mécaniques, mais pas celui-là. Je ferai sûrement un article sur ce thème un de ces jours.
RépondreSupprimer@ anonyme d'aujourd'hui 11:31 : votre suggestion est flatteuse pour moi, je vous en remercie, mais le terrain politique n'est pas le mien. Bien entendu, je regrette que l'opposition municipale ne montre pas plus de pugnacité, mais c'est son affaire et je ne suis pas de taille à lui suppléer. Et mon domaine, c'est l'écrit ; le débat public, je ne sais pas faire. Je m'élève contre l'erreur stratégique qu'ont été Les Machines de l'île, contre le gaspillage supplémentaire que serait l'Arbre aux hérons, contre les affirmations infondées et les raisonnements tendancieux de leurs protagonistes mais je ne leur en veux pas personnellement, je sais qu'un vrai créateur est prêt à tout pour donner vie à son imagination. Je dirais même plus : selon moi, F. Delarozière a du talent et P. Orefice est sympathique. J'aurais donc du mal à leur "rentrer dans le lard". Pour ça, il faut un vrai "debater", ce que je ne suis pas.