04 août 2020

Les mécènes financent l’Arbre aux Hérons avec des élastiques

L’année 2019 devait être glorieuse pour le Fonds de dotation Arbre aux Hérons (devenu récemment Fonds de dotation Arbre aux Hérons ET Jardin extraordinaire). Depuis des années, Pierre Orefice et François Delarozière récoltaient des promesses : par dizaines, les entreprises devaient se précipiter pour financer l’Arbre aux Hérons dès que le fisc aurait donné son accord pour leur appliquer le régime du mécénat. Accord qui est arrivé en juillet 2019.

Le résultat des courses est plutôt décevant, les comptes 2019 publiés au Journal officiel le révèlent. Sur les presque 12 millions d’euros qu’il devrait récolter pour que l’Arbre aux Héron puisse voir le jour, il n’a obtenu que 2,6 millions de promesses de dons. Promesses : le mot est important. En fait, le Fonds n’avait pas 0,7 million en caisse à fin 2019. Certains mécènes attendent sans doute de voir avant de payer. Mais sans argent, rien à voir…

Quant au fonctionnement du Fonds, dirigé par une ex-députée, il a quand même coûté presque 0,4 million d’euros.


4 commentaires:

  1. Le rapport du commissaire aux comptes du Fonds de dotation est très pudique ! Il s'attarde longuement sur les changements de méthode comptable en 2019. Mais sur l'emploi des fonds versés, il ne dit pas grand chose.

    On découvre quand même que le Fonds n'a rien versé en 2019 pour la construction de l'Arbre aux Hérons. Toutes ses dépenses (frais de fonctionnement, frais de recherche de fonds, missions sociales), soit 433.000 euros sont dues à sa propre existence ! Quand aux salaires des dirigeants, le commissaire aux comptes se défausse en disant qu'il ne la mentionne pas "car cela conduirait indirectement à communiquer une rémunération individuelle". On ne saura pas combien Mme Daniel perçoit pour ses brillants états de service.

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  2. Si les mécènes sont moins pressé de contribuer, la métropole continue d'alimenter le pot : https://marchespublics.nantesmetropole.fr/app.php/consultation/20125

    On pouvait penser que les rallonges successives accordées permettaient de clôturer les études sensées être bouclées. Il n'en est rien.

    Une nouvelle consultation au stade études sur une mission de contrôle technique :

    "Le marché régi par le présent Cahier des Clauses Particulières est un marché de prestations intellectuelles relatif à une mission de contrôle technique portant sur la construction d'un Grand Héron, attraction destinée à accueillir 15 à 20 passagers.
    Installé provisoirement sur le site des Chantiers à Nantes, le grand Héron a vocation a intégrer l'Arbre aux Hérons,, projet de sculpture d'environ 50 m de diamètre, de 35 m de hauteur accueillant du public, un bestiaire en mouvement et manipulable et un autre grand hérons. Ces deux hérons survoleront la structure."

    L'oeuvre d'art a perdu de sa superbe, elle est reléguée au simple rang de manège :
    "Conformément à l'arrêté du 12 mars 2009 relatif à la sécurité des manèges, le titulaire devra réaliser un Contrôle technique initial des matériels neufs. Ce contrôle intervient lors de la première mise en service et avant l'ouverture au public des matériels. Il comprend toutes les vérifications de contrôle périodique visé ci-dessous, la vérification des prescriptions relatives à la conception et à la fabrication des matériels contenues dans les notes d'installation et de contrôle du constructeur ainsi que des prescriptions relatives à l'information du consommateur."

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