Le préfixe a bon dos. Écoutons l’Académie française :
HYPER-Tiré du grec huper, « au-dessus, au-delà ». Élément de composition signifiant Au-dessus, au plus haut degré, au-delà de la normale, et servant à marquer l'excès pour former de très nombreux termes scientifiques, notamment des termes médicaux.
L’hypermarché est plus grand que le supermarché, c’est clair. Et hypersensible signife « qui est sensible à l’excès ». Pourtant, le musée d’arts de Nantes est très raisonnable. Son exposition Hyper sensible. Un regard sur la sculpture hyperréaliste (jusqu’au 3 septembre) est habilement calibrée pour être attractive sans coûter trop cher.
Chaussure sous un tas de serviettes, par Saana Murti. Derrière, l'une des "herbes folles" de Tony Matelli. |
L’hyperréalisme est un concept commercial et non une école artistique. Au moins depuis Lascaux, l’art a toujours cherché à représenter la réalité aussi fidèlement que possible ‑ quitte à être fidèle, parfois, à la réalité telle qu’elle devrait être et non telle qu’elle est. Et le public adore voir des représentations de ce qu’il connaît déjà – c’est le principe du selfie. Voilà pourquoi les musées de Madame Tussauds attirent des millions de visiteurs.
On n’en est pas là à Nantes, mais c’est au moins l’occasion de voir l’une des œuvres les plus connues de l’hyperréalisme américain, la Flea Market Lady (la dame du marché aux puces) de Duane Hanson. Une œuvre tellement importante que, acquise en 2011 par le musée de Nantes, elle passe le plus clair de son temps dans les réserves.
Voir
article complet sur Nantes Plus :
http://nantesplus.org/hyper-sensible-au-musee-darts-de-nantes-ceci-nest-pas-une-exposition/
Hyper
sensible au musée d’arts de Nantes : ceci
n’est pas une exposition
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