Ce dernier, retenu pour quatre mois, devra
se charger de tâches exigeant des compétences rares comme la « rédaction de dossiers de presse » et les réponses aux « sollicitations et besoins divers du service ». Mais il ne sera pas seulement chargé de
rattraper le temps perdu : il devra « préparer la communication de
la première grande exposition temporaire d'hiver ». Celle-ci « établit
le musée dans le concert des grands musées européens mais également internationaux
comme Le Louvre, la National Gallery de Londres ou encore le Metropolitan de
New-York », claironnait
six mois à l’avance le dossier de presse du musée d’arts. Elle ouvrira ses
portes le 1er décembre. C’est-à-dire que le communicant choisi
n’aura en pratique que deux mois pour hisser le musée d’arts de Nantes au niveau des plus
gros calibres internationaux. On cherche un surhomme.
Le défi est d’autant plus grand que l’exposition grâce à laquelle le musée d’arts de Nantes se mesurera au Louvre et au Metropolitan sera consacrée au peintre Nicolas Régnier (1591-1667). Un « génie caravagesque », assure le dossier de presse du musée, pas avare de compliments, mais un génie quand même pas très connu à ce jour. Du reste, il semble que Nantes ne possède pas une seule de ses œuvres : les quarante tableaux exposés viendront d’ailleurs. Pourquoi alors avoir choisi cet artiste pour une première exposition de prestige ? Sans doute parce que la Bretagne possède avec Annick Lemoine, enseignante à l’université de Rennes 2, la première (et seule) spécialiste internationale incontestée de son œuvre.
Le défi est d’autant plus grand que l’exposition grâce à laquelle le musée d’arts de Nantes se mesurera au Louvre et au Metropolitan sera consacrée au peintre Nicolas Régnier (1591-1667). Un « génie caravagesque », assure le dossier de presse du musée, pas avare de compliments, mais un génie quand même pas très connu à ce jour. Du reste, il semble que Nantes ne possède pas une seule de ses œuvres : les quarante tableaux exposés viendront d’ailleurs. Pourquoi alors avoir choisi cet artiste pour une première exposition de prestige ? Sans doute parce que la Bretagne possède avec Annick Lemoine, enseignante à l’université de Rennes 2, la première (et seule) spécialiste internationale incontestée de son œuvre.
L’exposition sera sûrement irréprochable. Un catalogue
publié par Liénart est déjà dans les cartons. Un colloque
international sur les peintres étrangers en Italie au temps de Nicolas Régnier
aura lieu dans l’auditorium du musée sauvé à grands frais des eaux souterraines.
Ne reste qu’à faire venir le public. Là, ce sera au conseil en communication de
jouer. Et il n’aura pas la tâche facile puisque Nicolas Régnier n’est pas
seulement peu connu, il l’est sous différents noms. Hors de France, ce peintre
flamand qui a surtout exercé en Italie est plus souvent appelé Niccolò Renieri,
ce qui ne favorise évidemment pas une notoriété internationale. Déjà que tout
le monde ne sait pas que Leonardo da Vinci ne fait qu’un avec Léonard de Vinci…