Nantes a donc désormais une direction du patrimoine et de l'archéologie dirigée par une vraie pro (même si passer de la conservation du château des Ducs à la direction d'un service administratif de huit personnes ne ressemble pas exactement à une promotion). Il fallait bien ça pour seconder l'adjoint au patrimoine, infirmier de formation, que seule son ardeur socialiste désignait pour s'occuper de vieilleries.
La nouvelle direction doit sa création à la triste affaire de l'îlot Lambert. Juste avant la construction du Carré Bouffay de Kaufman & Broad, on avait découvert sur ce terrain une rue médiévale et un puits du 15e siècle. Il était trop tard pour bloquer la construction... et cela aurait été un peu fort de café puisque le terrain était resté en friche pendant des années sans que les services officiels d'archéologie songent à y faire la moindre recherche.
Mais la découverte essentielle était dans les têtes plus que dans le sous-sol : soudain, après dix-neuf ans de mandat, la municipalité de Jean-Marc Ayrault s'apercevait que Nantes possédait un patrimoine archéologique...
Yannick Guin, adjoint à la culture depuis les débuts de l'ère Ayrault (et aujourd'hui remplacé) avait alors fait un commentaire qui vaut d'être rappelé : « La responsabilité de l’archéologie est dispersée entre de trop nombreuses administrations, si bien que personne ne prend les devants ». Bel hommage à l'efficacité du service public !
Et voilà pourquoi, face à des administrations trop nombreuses, on a créé une administration de plus...
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