« Je reste à Nantes » déclare François Delarozière aujourd'hui à Presse Océan, dans un entretien recueilli par Stéphane Pajot. Il dément donc formellement le maire de Toulouse, Pierre Cohen, qui annonçait vendredi dernier : « Je suis fier du retour dans notre ville de ce créateur de niveau international, qui avait malheureusement dû quitter Toulouse avec la compagnie Royal de Luxe il y a plusieurs années. »
« Il y a eu une confusion », assure Delarozière. « Mes paroles ont été mal interprétées », dira probablement Cohen, selon la formule chère aux hommes politiques qui voudraient bien n'avoir pas dit ce qu’ils ont dit.
Il y a aussi, bien sûr, la possibilité d’un double demi-mensonge : Delarozière pourrait fort bien se partager entre Nantes et Toulouse. Son association, La Machine, dispose toujours d’un vaste local à Tournefeuille, dans la communauté urbaine du Grand Toulouse. Elle y a même son siège.
Notons quand même qu’il a fallu quatre jours entiers pour parvenir à cette « clarification ». On a sans doute négocié dur dans les coulisses pendant ce temps. Bien entendu, l’artiste François Delarozière se soucie peu des questions d’argent. Mais d’autres ont pu y penser pour lui.
À propos d’argent, justement, on se souviendra que les machines destinées à être montrées à Toulouse ont été en partie financées par les contribuables nantais via des subventions des collectivités locales. Combien exactement ? Difficile à dire. La Machine ne publie pas ses comptes, bien que la loi l’y oblige. Mais à lui seul, le département de Loire-Atlantique lui a versé 93.000 euros en 2009. Toulouse dit merci qui ?
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