24 janvier 2015

Les Machines de l’île ont refait une partie de leur retard en 2014

À l’approche de Noël, Les Machines de l’île avaient organisé une belle séance de dédicace du dernier livre de Stéphane Pajot dans leur librairie. Presse Océan publie aujourd’hui un dossier aimable sur Les Machines de l’île signé Stéphane Pajot et Emmanuel Vautier. Pure coïncidence bien sûr : Nantes est une petite ville.

Les deux journalistes n’ont pas trop torturé Pierre Orefice. « Nous avons frôlé les 600 000 visiteurs », déclare-t-il, affichant 592 171 billets vendus au compteur. Comme d’habitude, le patron des Machines de l’île fait semblant de confondre « visiteurs » et nombre de billets vendus. On se souvient qu'il faut un billet pour chaque attraction des Machines de l’île et que certains visiteurs en visitent plus d’une. Les 592 171 billets vendus doivent représenter en réalité autour de 300 000 visiteurs individuels.

Avec 13,7 % de billets vendus en plus, Les Machines ont connu une vraie progression par rapport à 2013. Comme d’ailleurs la plupart des sites touristiques des environs. Le Puy du Fou, par exemple, a enregistré près de 10 % d’entrées supplémentaires ; avec 1 912 000 entrées, il domine toujours les Machines de la tête et des épaules.

Cependant, les 592 171 billets vendus n’ont rien d’extraordinaire dans l’absolu. Il aurait fallu en vendre environ 630 000 pour rester sur le rythme de 2012, année d’ouverture du Carrousel des mondes marins. Pierre Orefice avait lui même annoncé à plusieurs reprises son intention de vendre 600 000 billets dès 2013. Cet objectif n’a donc toujours pas été atteint en 2014, même si cette année est moins mauvaise que la précédente. Et la progression globale sur l’année a été bien inférieure à celle de l’été, soit 24 % selon le bilan officiel du Voyage à Nantes (si ce rythme avait été maintenu toute l’année, Les Machines auraient vendu 646 000 billets).

« Nous n’avions pas de nouveautés à présenter cette année », déclare Pierre Orefice pour mieux mettre en valeur le relatif succès des Machines. Il a la mémoire courte : « je pense que l’arrivée de la fourmi a boosté le visitorat », déclarait-il à Frédéric Brenon, de 20 Minutes, à la mi-décembre. Les années passent – sept ans et demi déjà –, Les Machines rament toujours. Mais ça ira peut-être mieux en 2015 avec une vraie nouveauté : le doublement de la surface du bar !

16 commentaires:

  1. Oups, Sven Jelure merci pour la citation, j’ajouterai que pour ce dossier « aimable » j’ai aussi reçu dix-huit caisses de muscadet-sur-lie (de Saint-Fiacre) pour arroser les racines de l’Arbre aux hérons, un chèque de 200 000 € pour comptabiliser les visiteurs, le dessinateur est également mon demi-frère (on porte le même prénom, mais l’info est déjà sortie dans le Canard Enchaîné) et le propriétaire de la librairie qui organise une "belle séance de dédicaces" est le cousin de mon beau-frère caricaturiste. Bon, c’est vrai que Nantes « est une petite ville » mais ses bistrots sont grands. Gaffe quand même aux raccourcis pas sympathiques, sur le net ça reste. Je me souviens d’un texte sur internet il y a quelques années qui m’avait fait naître à Chantenay. Ca me colle toujours.

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  2. Jobarde Rollande26 janvier 2015 à 11:41

    pour que ça "décolle" faudrait signaler l'erreur à Wikipédia (http://fr.wikipedia.org/wiki/St%C3%A9phane_Pajot)il y est clairement écrit né à Chantenay. Cette ancienne commune de Loire-Inférieure, située sur la rive droite de la Loire juste à l'ouest de Nantes a été annexée depuis; mais le régional de l'étape reste très local. C'était peut-être une coquetterie revendiquée. Est-il prudent de blaguer sur les contreparties, elles existent sous d'autres formes. Mais les "blagues" persistent sur internet comme l'auteur le fait remarquer...

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  3. Bonjour Stéphane, je comprends que le rappel de votre signature à la librairie des Machines ne vous plaise que modérément, mais si vous vouliez éviter des rapprochements "pas sympathiques", il ne fallait pas les faire vous-même : il ne fallait pas signer, ou alors il ne fallait pas faire l'article. Petite confidence : au cours d'une vie antérieure, j'ai travaillé dans une agence de RP. Je peux vous assurer que tous les journalistes sont mieux disposés une fois que vous les avez emmenés faire un voyage sympathique. Ce n'est pas de la malhonnêteté, c'est une constante de la nature humaine, nous sommes tous faits ainsi : sans nous l'avouer, peut-être même sans nous en rendre compte, nous éprouvons de la reconnaissance -- ce qui est un sentiment positif dans le fond !
    Je sais bien que la presse locale n'est pas et ne peut pas être une presse d'investigation, mais cela ne vous condamne pas à reproduire servilement des propos biaisés. J'estime beaucoup votre travail (je viens justement de lire Nantes-sur-mer pour les besoins d'un post éventuel) et je suis persuadé que votre signature est aujourd'hui suffisamment respectée pour que vous puissiez manifester davantage d'esprit critique. Ce qui ne peut que vous valoir plus de respect encore...

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  4. Ce n’est pas le rappel de la dédicace à la librairie des Machines qui m’ennuie (au contraire, je dédicace dans toutes les librairies nantaises sans exception chaque année) c’est la façon d’insinuer qu’il y a eu un rapport de complaisance entre cette dédicace et l’article de presse. Je pense qu’il ne faut pas voir des complots partout. Pour la double signature de samedi dernier dans Presse Océan, j’assume, je suis effectivement l’auteur de la grosse légende sous l’affiche du projet d’Arbre aux hérons sur la page de droite. Et je pense aussi avoir eu assez de clashs pour certains articles avec les auteurs des Machines de l’île (mais aussi avec Royal de Luxe, l’adjoint à la culture et autres interlocuteurs pas contents) pour ne pas avoir à me justifier après chaque papier. Bref, je trouvais juste le raccourci injuste et facile car une fois ce genre de rumeur lancée en deux trois lignes sur les réseaux sociaux, il y a ce côté indélébile et il est difficile de se défendre.

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  5. Jobarde Rollande26 janvier 2015 à 12:43

    Quand on veut pas comprendre, on veut pas. Comment se justifier en restant aveugle à toute déontologie. Le journalisme, c'est aussi une éthique, mais ce mot a-t-il un sens quand on s'auto-commercialise? Et le rédac'chef, il regarde ailleurs?

    Il n'y a effectivement aucun complot, juste une esprit de lucre.

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  6. Ah ! Jobarde Rollande, je ne ne serais pas si dur, d'autant plus que les intérêts financiers en jeu, s'ils sont importants dans le cas des Machines (qui demandent aux contribuables des dizaines de millions d'euros de subventions), sont sûrement secondaires pour Stéphane Pajot : la signature aux Machines lui aura rapporté au mieux quelques dizaines d'euros.
    Je disais juste que les échanges d'amabilités sont humains, naturels et plutôt sains dans le fond, mais que la presse devrait veiller à garder ses distances.
    Et je note au passage avec intérêt ce que dit Stéphane Pajot à propos des tentatives d'intimidation de certaines personnalités locales, que la presse, pourtant, n'a jamais beaucoup maltraitées.

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  7. La vie est une dure lutte, comme disait ma grand-mère et je tiens à préciser que Sven Jelure n'est pas mon pseudo :-)

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  8. Jobarde Rollande26 janvier 2015 à 15:24

    votre pseudo est tout un programme James Fortune, malgré l'amabilité de Sven concernant vos recettes.

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  9. Jobarde Rollande, il me semble que vous avez plus de comptes à régler, en espèces sonnantes et trébuchantes, que de fleurs à distribuer. Et pourtant dans ce monde de brutes, nous avons bien besoin de gentillesse... Je dis ça comme ça. Je ne touche pas un centimes de la part de Sven...

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  10. Merci Jean Emile de ne pas obérer mon budget "pots de vins", fort limité il est vrai.

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  11. tout le monde il est beau tout le monde il est gentil.

    Le monde Oui-Oui est rempli de fleurettes.

    Il n'y a pas que l'argent que vous évoquez deux fois en trois courtse phrases. Ca vous intresse tant que ça?

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  12. Bonjour. Je ne comprends pas cette comparaison stupide entre le Puy du Fou et Les Machines de l'Ile. Ce ne sont pas les mêmes budgets (de com, notamment), les mêmes tarifs, les mêmes structures, et SURTOUT pas du tout les mêmes jauges (capacité d'accueil). Et que je sache, aucun bénévole ne travaille aux Machines (comme en Vendée, en guise d'intermittents...).

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  13. Si la comparaison vous paraît "stupide", c'est peut-être justement parce que vous ne la comprenez pas. Bien entendu, comparaison n'est pas raison, et d'ailleurs il n'y avait pas de comparaison, je citais le Puy du Fou comme un exemple de site touristique parmi d'autres.
    Mais la référence n'est pas inintéressante : Jean-Marc Ayrault a tenu à créer Les Machines de Nantes pour donner à Nantes un grand pôle d'attraction touristique (rappelez-vous, la référence explicitement citée était le Guggenheim de Bilbao, plus de 1 million de visiteurs en 2014). Le Puy du Fou n'a pas toujours été aussi gros : il a commencé petit et a grossi vite. Les Machines seraient bien en peine d'en faire autant. Le Puy du Fou attire des bénévoles : si c'est là son secret, Les Machines n'ont qu'à essayer.
    Enfin, Les Machines ont un avantage colossal sur le Puy du Fou : elles se trouvent en plein milieu d'une agglomération de 600.000 habitants, sur un site agréable et aisément accessible. Le résultat n'est pas brillant.

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  14. Formidable diagnostic : pourquoi payer des gens du coin quand on peut exploiter des bénévoles du cru !...
    D'autre part, le projet des Machines visait, il me semble, à redonner une seconde vie au parc des chantiers navals. Je me souviens de ce site, il y dix ans (la Trocante, les herbes folles et...pas grand chose et PERSONNE). Si le nombre de billets vendus dépasse sans doute le nombre de visiteurs, on ne compte pas - contrairement à l'inutile et ruineux Château d'Anne de Bretagne - tous ceux, touristes et nantais, qui se rendent (gratuitement, contrairement au Puy du Fou) sur ce site depuis sa réhabilitation, notamment grâce aux Machines. Ils viennent voir l'éléphant,et ils n'ont pas forcément les moyens de payer pour "les attractions" (ni celles du Puy, d'ailleurs), ni le temps de faire la queue pour le Carrousel(assez conséquente l'été),et leurs gamins se fichent bien d'Anne de Bretagne, mais ils sont des dizaines de milliers par an,(il suffit d'y passer le week-end, quand il fait beau - cela arrive - pour le constater). Et contrairement au Puy, lieu fermé, éloigné, avec ses propres hôtels,animations nocturnes, etc., où les retombées économiques ne reviennent qu'au seul Puy sans fond,les Machines profitent AUSSI* à...Nantes. (*AUSSI renvoie aux quelques 120 personnes qui travaillent sur le site).
    Moi aussi, les fanfaronnades des communicants m'exaspèrent, mais le dénigrement systématique également. Plus de 590000 entrées par an pour une structure comme celle-ci ,par les temps qui courent, je ne pense pas que cela soit honteux.je ne connais pas exactement la jauge du Puy du Fou, mais certains de ses grands spectacles peuvent accueillir 6500 personnes. La capacité d'accueil des Machines : la Galerie : 300 personnes, le Carrousel : 200 personnes, l'éléphant : 50 personnes.
    Voilà pour la comparaison stupide.
    En fait, la vraie différence entre le Puy et les Machines, c'est que l'on n'est pas sûr que le directeur des Machines, lui, soit vraiment de droite...

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  15. Eh non, le projet des Machines ne visait pas à "redonner une seconde vie au parc des chantiers navals". Son objectif était beaucoup plus ambitieux. C'est facile à vérifier : il vous suffit de vous reporter au PV du conseil communautaire du 18 décembre 2004, qui a décidé sa réalisation. Présentant le projet, Jean-Marc Ayrault avait explicitement fait référence au Guggenheim de Bilbao. Le projet devait "être de grande qualité
    et capable d’attirer un public à la fois national et international". A la fois national et international : il ne s'adressait donc pas au public local... qui aujourd'hui représente pourtant plus de la moitié de son activité.
    Quant au Puy du Fou, sans doute devriez-vous aussi réviser vos conceptions. Il emploie beaucoup plus de salariés saisonniers et permanents que les Machines et son activité économique profite aux collectivités locales des alentours sous forme d'emplois, de travaux, de fournitures, etc. Et aussi sous forme de distribution d'une partie de ses bénéfices sous forme de subventions aux collectivités locales -- alors que les Machines font l'inverse : elles pompent les subventions des collectivités locales, car leur billetterie, pas donnée pourtant, ne suffisent pas à les faire vivre. Et si la jauge du Puy du Fou est très supérieure à celle des Machines, c'est en raison de son succès. Le Puy du Fou a commencé petit et s'est développé très vite tout simplement parce qu'un large public l'a trouvé à son goût. Tandis que les Machines, qui n'étaient pas un très bon projet, restent déficitaires alors que, selon les plans, elles auraient dû équilibrer leurs comptes ou presque dès 2009 ! Le seul argument restant, en définitive, serait que le directeur des Machines n'est peut-être pas de droite. Vu sa prise de position politique avant les municipales), je vous accorde qu'il est même probablement de gauche. Mais cette considération idéologique justifie-t-elle vraiment le gaspillage des deniers publics ?

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  16. "contrairement à l'inutile et ruineux Château d'Anne de Bretagne"
    Effectivement, quand on visite le musée à l'intérieur...
    Autant le raser et mettre une grande roue permanente. C'est ça la Culture, non ?

    "En fait, la vraie différence entre le Puy et les Machines, c'est que l'on n'est pas sûr que le directeur des Machines, lui, soit vraiment de droite..."
    Pendant que certains rêvent de gauche et de droite, les ultralibéraux travaillent, sans oublier de rigoler.

    Quant à la réaction de Stéphane Pajot, c'est un magnifique exemple de cynisme.

    On reproche souvent à ce blog une certaine sinistrose (pas faux). Mais ce qui y est le plus déprimant, c'est encore les commentaires de ses détracteurs.

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