16 février 2019

Nantes engagée contre le verdurisme

Il reste des arbres à Nantes ! Johanna Rolland achèvera-t-elle l’œuvre minéralisatrice de Jean-Marc Ayrault ?

http://nantesplus.org/nantes-engagee-contre-le-verdurisme/

17 commentaires:

  1. Pauvre folle, si c'est sa manière de lutter contre le réchauffement de la planète! Pourtant ses copains écolos préconisent l'inverse: plus il y a d'arbres, moins la ville se réchauffe l'été. Comme me l'a toujours dit mon grand-père : "avec les socialos faites ce que je dis ,mais pas ce que je fais"......oh! pardon, il va en falloir de la place pour que son héron puisse prendre son envol....

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  2. Souvenez-vous du réaménagement du cours des 50 otages il y a moins de 20 ans : à l'époque déjà, c'était pour mettre en valeur la façade des immeubles et le tout nouveau mobilier urbain.

    Le résultat vous le constatez aussi bien que moi : un Cours des 50 otages complètement minéralisé (ou presque) et surtout sans âmes.

    L'aménagement de la Place Royale et celui de la Place Graslin pareil : on minéralise alors qu'il y avait largement de la place pour faire des fontaines de...verdure.

    Aménagement de Feydeau : même punition avec en primes des dealers faisant leur commerce de plus en plus juteux.

    En ce moment, le quai Henri Barbusse : y vivant à proximité, j'y passe tous les jours et peux vous certifier que les arbres n'étaient absolument pas malades.
    En revanche, ils dérangeraient pour faire une bande cyclable soi disant écolo.
    Pourtant, devant la Préfecture, le réaménagement de cette même bande cyclable ainsi que le cheminement piétonnier s'est fait sans le moindre arbre abattu !

    Au passage, vous aurez aussi constaté la dangerosité de cette bande cyclable au niveau de la Préfecture ainsi que vers le Pont Saint Mihiel : si vous êtes côté Erdre, ce sera du super ; si vous êtes côté route, ce sera du Sans Plomb !

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  3. Le cours des 50 otages est un ratage mystérieux : les arbres y sont nombreux, et pourtant il donne couramment le sentiment d'être "minéral". Il y a des lieux ou NE souffle PAS l'esprit ! Quand à la place Royale, si vous demandez à des Nantais quelle quantité de végétaux on y trouve, ils répondent presque toujours : "zéro", alors qu'il y en a plus de quarante. Nantes a été une ville de pointe pour ses jardins pendant plus de trois siècles. On pourrait dire que l'île de Versailles a été le chant du cygne de cette tradition, qui s'est presque éteinte sous Jean-Marc Ayrault. Johanna Rolland dépense beaucoup d'argent avec les paysagistes, mais l'argent ne suffit pas à ranimer l'esprit.

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  4. Madame le maire aime les jardinières.En général, elles ornent les balcons et terrasses mais avec elle, elles descendent dans la rue, les places, les cours.
    Un ersatz de nature pour bobo-gogo du centre-ville et puis les arbres, c'est tellement barbant. Ils font de l'ombre, ils perdent leurs feuilles qu'il faut ramasser, ils empêchent la construction de boulevards à vélos.
    Bon cela dit, ces arbres qu'il faut abattre - en général, ils sont très malades, rapportent les journaux - sont des pièges à CO2 surtout lorsqu'ils sont âgés et ça, les jardinières ne pourront jamais le faire ni l'immeuble qui remplacera le square Daviais sans que les écolos ne bougent d'un pouce car ce sont des petits combats qu'iil faut laisser aux petits bourgeois.

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  5. Si vous cherchez sur internet "arbres + 'îlots de chaleur'" (ou "trees + 'heat island effect'"), vous tombez sur une foultitude d'informations éloquentes et convergentes : la canicule n'est nulle part aussi sévère que dans les aires minéralisées des villes, et pour limiter les dégâts, il faut planter des arbres -- avec cet inconvénient qu'il faudra attendre des dizaines d'années pour qu'ils produisent vraiment de l'ombre.

    Or voilà qu'à Nantes Johanna Rolland fait couper certains de nos plus grands arbres ! Elle prend un risque politique inconsidéré : en cas de canicule cet été, on saura à qui reprocher l'impréparation de la ville.

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  6. Il faut peut être y voir aussi cet aveu que cette ville n'est pas "embellie" pour ses habitants mais pour ses visiteurs. Le choix de la municipalité semble être de privilégier la carte postale, l'image instagram et le touriste putatif. D'ailleurs à chaque fois l'urbaniste invité nous ressert l'élément de langage "mais ces arbres odieux nous empêchent de voir les façades !" comme si c'était là un crime de lèse tourisme.
    Ceci dit pour l'instant ce ne sont pas les foules chinoises qui se précipitent mais plutôt l'armée de réserve des SDF et autres punks à chiens...et ceux là la chaleur ne semble pas les gêner...
    N'empêche cet haine des grands et beaux arbres est bien présente depuis des années et ne s'atténue pas...

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  7. C'est vrai, cette constante est étonnante, il faudrait peut-être qu'un psy se penche là-dessus.

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  8. Je relance la réflexion sur la cohérence (ou l'incohérence) entre le discours verdoyant dont nous sommes abreuvés et la réalité des pratiques et des projets.
    Dans l'espace dialogue citoyen sur le projet de la petite Hollande, il est bien dit "La possible construction, à l’emplacement de l’actuel square Daviais, d’une "halle gourmande" surmontée d’un belvédère, accessible au public, permettant de voir la Loire, figure dans le projet originel de réaménagement de la place de la Petite-Hollande". Le périmètre de ce square a d'ailleurs été déclaré constructible dans le dernier PMSV (le plan local d'urbanisme de Nantes Métropole).
    La main droite verte de la parole ignore-t-elle la main gauche de béton ?
    C'est là dedans : https://dialoguecitoyen.metropole.nantes.fr/project/la-loire-au-coeur/step/retour-sur-la-deuxieme-seance-de-latelier-citoyen
    PS : les trois squares désormais constructibles du dernier PMSV étaient feu le square Fleuriot de Langle, le square Daviais (le prochain sur la liste apparemment) et le square de l'Amiral Halgand.

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  9. Merci pour cette remarque. On peut vraiment s'interroger sur l'objectif poursuivi. L'idée n'est pas de sacrifier le square Jean-Baptiste Daviais parce qu'on a besoin de terrain pour un bâtiment spécifique. Au contraire, on cherche une raison plausible de construire à la place d'un espace vert. Ce n'est pas une démarche d'urbanisme, c'est une démarche immobilière (tout comme le sacrifice du square Fleuriot de Langle).
    Ici, le côté bidon du prétexte est même risible. Un belvédère avec vue sur Loire ? La Loire est distante de 400 m (pas de vue latérale à cause des immeubles existants) et elle est cachée par un rideau d'arbres. Couper les arbres comme à Commerce ? Ce serait un sacrilège ! Ils font partie intégrante du Mémorial de l'abolition de l'esclavage, dont la "promenade végétalisée" s'étend jusqu'à la passerelle Victor-Schoelcher. Pas question d'y toucher tant que JMA sera parmi nous.

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  10. D'autant plus que suivant l'adage "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage" l'abandon manifeste dans lequel sont laissés ces espaces est bel et bien un élément qui conduit à leur bétonisation.
    Ils sont laids, sales, mal fréquentés, peu entretenus surtout ne faisons rien et donc supprimons les ! C'est très exactement ce qui s'est passé pour ce pauvre Fleuriot...

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  11. @Herminie44
    Merci pour ces réflexions pertinentes.

    @Sven
    "Pas question d'y toucher tant que JMA sera parmi nous".
    Je tremble à l'idée du baptême de la place Royale "place JMA".
    Ils, ses héritiers de droite comme de gauche, la classe bourgeo-bobo et commerçante nantaise, en seraient bien capables.
    JR me ferait presque de la peine, peu lui étant épargné alors qu'elle n'a pas fait grand chose d'autre que de gérer un héritage très médiocre pendant que JMA bénéficie d'une certaine aura que la nostalgie, déjà, renforce quelque peu. Et la situation de l'Europe occidentale en pente douce, le médiocre rappellera des jours peut-être meilleurs.
    Mais le temps est aussi l'opportunité pour qu'un bilan critique et raisonné de l'ère JMA puisse enfin s'exprimer. Lui manquera un nouvel édile qui se poserait comme critique direct de ces temps d'opportunités gâchées. Mais même la droite n'a jamais été très prolixe là-dessus, preuve qu'elle s'accomodait très bien du "socialiste".
    Heureusement qu'il reste à Nantes quelques atouts et opportunités.

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  12. VertCocu, tout à fait d'accord, je suis très surpris de voir combien le bilan de JMA est jugé positivement alors qu'il est très mince (quel legs notoire ? Le cours des 50 otages ? Les Machines de l'île, 1,5 million de déficit par an ? Le nouveau Malakoff ? L'aéroport de Notre-Dame-des-Landes ?). Même Laurence Garnier dit qu'avec JR Nantes n'a plus le même tonus qu'avec JMA...

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  13. @Sven
    "Même Laurence Garnier dit qu'avec JR Nantes n'a plus le même tonus qu'avec JMA..."
    C'est bien là que l'attitude de l'opposition officielle est difficilement compréhensible : le tonus de Nantes sous JMA vient de ses prédécesseurs, plus ou moins proches, et cette baisse de tonus, de JMA.
    L'opposition est inaudible, si jamais elle a un avis, sur les sujets que vous abordez sur votre blog par exemple.
    Certes, Nantes n'entre pas dans le moule de la droite jacobine traditionnelle, le catholicisme social étant une marge de la droite française, mais le RPR/UMP/LR semble constamment renoncer à diriger cette ville. Comme si les intérêts économiques et politiques s'accomodait très bien d'un certain conservatisme. Celui hérité du DATAR peut-être ?
    Quoiqu'il en soit, que JR puisse encore paraître favorite après plus de 30 ans d'un parti, pourtant laminé au niveau national, et que l'opposition n'évolue pas d'un iota malgré des mandats fantômatiques, démontrent bien que la vie politique nantaise est d'une pauvreté effrayante.

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  14. @ VertCocu
    Que JR soit encore favorite ne me paraît pas si étonnant. Je pense que Nantes est une ville foncièrement conservatrice. Ce n'est pas pour rien qu'elle a été la capitale de la conserve ! Plus exactement, je pense qu'elle a toujours un temps de retard sur l'évolution du paysage politique national. En cela, d'ailleurs, elle est bien bretonne. Sauf peut-être en 1977 (et encore, ça se discute), les élections des dernières décennies ont vu un gaulliste porté à la mairie en pleine apogée de l'union de la gauche en 1983, et le socialisme conserver la mairie en plein mouvement vers la droite. A mon avis, ce n'est pas une question d'orientation politique mais de respect multiséculaire pour les chapeaux à plume (sept maires Charette / JMA-JR, même combat).

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  15. @VertCocu
    Je plussoie, comme on dit, sur le fait que la droite n'a jamais cherché vraiment à conquérir Nantes...Qui se rappelle des candidats désastreux tels Jean-Luc Harousseau en 2001 et l'inénarrable Élisabeth Hubert en 1995 ? Quant à Laurence Garnier elle est la copie conforme de JR : même tranche d'âge, même formation (Sciences Po mais pas un IEP de province non Sciences Po Paris !), même très légère expérience professionnelle, même profil d’apparatchik techno, même absence cruelle de charisme...Et sur le sujet qui nous occupe (la forme d'une ville) même absence d'idées un peu neuves...Elle serait même capable de nous construire l'arbre aux pigeons je crois

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  16. @Herminie44
    Je ne partage pas entièrement votre avis sur la droite. Je pense qu'une partie de la droite a vraiment essayé de conquérir Nantes pendant que l'autre partie lui tirait dans les pattes. Jean-Luc Harousseau comme Daniel Augereau (1989) sont des personnalités qui ont brillamment réussi dans leur domaine, la médecine pour l'un les affaires pour l'autre. Elisabeth Hubert est quand même un caractère fort. Mais la droite nantaise s'acharne à couper ses têtes qui dépassent. Cette culture locale a été instaurée selon certains par un ancien préfet aujourd'hui disparu, devenu père Joseph de la droite nantaise dans les années 80/90 et qui s'ingéniait à monter les gens les uns contre les autres afin d'assurer son propre pouvoir occulte. Devant ce syndrome délétère et bien ancré, les personnalités de valeur, à commencer par les trois citées plus haut, ont fini par prendre la tangente.

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  17. @Sven
    Pas de souvenir des précédents mais pour Hubert, comme le dit Herminie44, "inénarrable". Peut-être a-t-elle d'autres qualités mais en tant que candidate-ministre, ce n'était sans doute pas le bon numéro. La "droite" partait en tout cas systématiquement perdante depuis qu'une ministre s'était faite humiliée. Défaite dès le 1er tour si je ne m'abuse.
    Je partage encore l'avis d'Herminie44 sur le parallèle entre JR et Garnier.
    Et je diverge sur votre vision du nantais foncièrement conservateur. Il l'est en partie mais n'hésite pas non à abondonner des parts de sa ville. Peut-être déjà depuis l'université ? Une ville qui s'est peut-être le plus industrialisé de toute la façade atlantique. Qui a comblé les bras de son fleuve. Très peu reconstruit après les bombardements. Assez peu cherché à mettre un lien affectif avec ses chantiers à Saint-Nazaire à qui le qualificatif de "moche" revient plus vite que "fierté". Et la Bretagne qui reste, il faut le reconnaître, secondaire même si l'attachement est toujours réel. La question posée (et c'est bien pour ça qu'on ne la pose pas), la Bretagne est portée haute, mais elle est rarement portée en priorité.
    D'ailleurs, résumer la Bretagne comme vous le faites politiquement n'est pas faux ce décalage est à la fois de niveau de vie (la Bretagne est une région riche de nos jours en France, pauvre auparavant et bien des régions ont connu le chemin inverse) et de la vie politique. À mesure que la gauche se droitisait, la Bretagne de droite votait pour le PS.
    Quelle différence y aurait-il entre JR et Garnier ? Rien, à part les têtes. La couverture changera mais l'histoire sera la même.
    Enfin, la Bretagne est plus grande que la Belgique (mais sa démographie n'a jamais décollé depuis... 1532), Nantes avait son caractère comme les Côtes-du-Nord avait le sien, différent du Morbihan et Brest n'avait pas grand chose à voir avec Léon et Trégor.
    Mais assurément, le décalage était moins pour Nantes avec Rennes qu'avec Angers, Laval ou la Vendée. Mais aujourd'hui, une bonne majorité des préfectures d'un quart nord-ouest, si ce n'est de toute la façade atlantique voté la même chose.

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