Un bar attaqué par une bande de voyous : cela arrive tous les jours dans nos banlieues. Mais quand c’est le Lieu Unique qui est agressé par une meute, alors là, ça devient de l’info, coco. Il paraît que les assaillants s’exprimaient au nom des loups du château. Pourtant, les loups n’ont rien demandé. Moralement, leur sort n’est pas si mauvais : devenir une œuvre d’art, ça n’est pas donné à n’importe quel Canis lupus lupus. Certes, ils s’ennuient ferme, dorment le jour et ne hurlent même pas la nuit. Depuis le début de leur séjour dans les douves, pas une chute de poivrot, pas un saut de suicidaire pour égayer les journées et améliorer l’ordinaire. Mais ce ne sont pas quelques verres cassés chez M. Blaise qui y changeront quoi que ce soit.
Seul Estuaire 2009 bénéficiera finalement de ce maigre scandale. Le public commençait à s’ennuyer autant que les loups. Le canard crevé et la maison coulée avaient apporté du suspense et de la fantaisie à Estuaire 2007. Cette fois-ci, jusqu’à présent, rien. Ou, pour être exact, presque rien : juste les œuvres. L’estuaire, sa biennale et son bouchon vaseux. Weidong Teixua avait à peine suscité l’amorce d’un sourire. Mais quand le penn-baz est de sortie, ça commence à interpeller. Tiou-hou-hou-hou-hou !
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