En a-t-on lu depuis dix ans, des déclarations dithyrambiques sur le magnifique travail effectué la main dans la main par Nantes Métropole, sa société d'aménagement Samoa et l'architecte urbaniste Chemetoff ! Or voilà que soudain tout se détraque. Chemetoff, qui parlait déjà de rendre son tablier, est congédié et envisage un procès (entretien avec Xavier Boussion, Presse Océan du 19 décembre 2009). Et Laurent Théry, patron de la Samoa, de lancer dans le débat l'argument qui fâche : le cabinet de Chemetoff a perçu 10 millions d'euros d'honoraires pour la maîtrise d'oeuvre du projet Ile de Nantes...
Dix millions rapporté à tout ce qui devait être fait lors de l'adoption du projet en 2000, ce n'est pas si énorme. Rapporté à ce qui a été fait en réalité, c'est coquet. Ainsi, la pièce maîtresse du projet Chemetoff, qui avait suscité l'enthousiasme du jury lors de l'attribution du contrat, était le creusement d'un bassin à flot qui servirait de port de plaisance à la place des voies de la gare des marchandises. Dix ans après, il n'est pas question du moindre coup de pioche.
Le bassin, c'est une intention, pas un projet, corrigeait Laurent Théry interrogé par Gaspard Norrito il y a presque trois ans (Ouest France du 29 janvier 2007). Entre le plan-guide qui ne guidait rien et les intentions qui ne mangent pas de pain, on voit les résultats, et encore plus les non-résultats. Il n'y a que l'intention qui compte ? A 10 millions d'euros, c'est cher quand même.
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