« Quand nous avons fait le bilan [de la politique culturelle nantaise], nous avons constaté que tout ce que nous avons investi depuis vingt ans pouvait aussi intéresser des visiteurs extérieurs, qu’ils soient français, européens ou autres étrangers », expliquait naguère Jean Blaise au webmagazine européen LabKultur. D’où la création du Voyage à Nantes, destiné à montrer le résultat de ces deux décennies d’investissement.
Si l’on fait le compte, en effet, ça doit faire un paquet. (Puisqu’il y avait tant à montrer, on se demande pourquoi Le Voyage à Nantes a finalement dû faire réaliser toutes sortes d’installations nouvelles. Mais passons…) Jean Blaise était apparemment persuadé que le monde urbain n'avait d'yeux que pour Nantes. « Je pense que toutes les autres grandes villes nous observent très attentivement », disait-il à LabKultur, ajoutant que la nomination de Jean-Marc Ayrault comme Premier ministre avait aussi braqué les projecteurs sur la ville, cadre de sa seule expérience pratique du pouvoir.
Le résultat objectif se lit dans les statistiques de Google Trends. Pour un pic de recherches sur « Le Voyage à Nantes » à 100 au mois de juin, l’intérêt est tombé à 6 en novembre et à 0 pour le moment en décembre. Mais le plus consternant concerne l’origine géographique des recherches, que voici :
Le Voyage à Nantes était censé attirer des touristes du monde entier pour la gloire de la ville et la prospérité de ses commerces. Hélas, hormis Paris, un tout petit peu, les marques d'intérêt des autres grandes villes n'atteignent même pas l'épaisseur du trait.
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