10 décembre 2015

Lobbying pour NDDL (18) : la nuit des aéroports vivants

« Si je veux enterrer un problème, je crée une commission », disait, paraît-il, Clemenceau. C’est en substance la voie choisie par Christophe Clergeau et Sophie Bringuy, têtes de liste du PS et d’EELV pour les élections régionales.

Le véritable enjeu de leurs discussions, on le subodore, était la répartition des postes. Mais comment se débarrasser de Notre-Dame-des-Landes ? En créant une commission. Ou plutôt en recréant une commission, puisqu’il a déjà existé une « commission de dialogue » qui n’a rien donné. C’est dans les vieilles marmites qu’on fait les meilleurs plats de lentilles

L’étude à effectuer visera « la recherche du consensus entre les partisans du projet de Notre-Dame-des-Landes et de ceux de l’optimisation de Nantes-Atlantique », dit le communiqué officiel de Mme Bringuy et de M. Clergeau. Ça ne mange pas de pain : on peut très bien être partisan à la fois de la création d’un nouvel aéroport ET de l’optimisation de l’aéroport existant, dont personne n’envisage la fermeture, Airbus oblige. Dire qu’il a fallu une nuit entière de négociations pour en arriver là…

La voie était donc libre pour aéroportiser en rond. On se demande alors pourquoi Christophe Clergeau a cru devoir proclamer que ses nouveaux colistiers s’étaient fait rouler dans la farine. « Les écologistes n’ont pas obtenu de moratoire ni sur les travaux ni sur l’expulsion des opposants », a-t-il souligné (Presse Océan du 8 décembre). Autant inviter tout de suite les adversaires de NDDL à voter pour la liste du Front national, seule protagoniste du deuxième tour à s’opposer encore au projet de Vinci !

Certes, la nuit de négociation avait été longue et les résultats du premier tour avaient de quoi susciter quelque fébrilité. Mais pour diriger une région, un peu de sang-froid ne serait-il pas indiqué ?

Sourires roses, sourires verts ou sourires jaunes ? (extrait du site de M. Clergeau)

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