03 novembre 2016

Bolopoly (34) : où en est l’exponentielle SoNantes à mi-année ?

D’accord, j’avais une vision particulièrement pessimiste de la SoNantes et de son avenir en me penchant sur la monnaie complémentaire nantaise, le 22 avril dernier : les adhésions d’entreprises étaient très en retard sur les prévisions, les perspectives d’équilibrage des comptes étaient hypothétiques, le montant moyen des transactions ne dépassait pas 24 euros et chacune d’elles coûtait à peu près dix fois ce montant !

La SoNantes fêtait quelques jours plus tard son premier anniversaire. Ses responsables affichaient alors un optimisme inoxydable : ça irait bien mieux dans les mois suivants. « Les monnaies locales affichent généralement une croissance exponentielle la deuxième année », assuraient-ils sur le site de Nantes Métropole. « Nous y sommes, il ne faut pas rater cet envol ».

Six mois se sont écoulés depuis lors. À mi-année, où en est-on de cette « croissance exponentielle » ? Fin avril, la SoNantaise, association animatrice de la SoNantes, revendiquait 160 entreprises adhérentes. On en est aujourd’hui à 178. Soit dix-huit nouveaux adhérents en vingt-six semaines. Pour mémoire, Larousse définit ainsi l’adjectif « exponentiel » : « Qui a une croissance rapide et continue ».

La fin octobre 2016 ne marque pas seulement le milieu de cette année de croissance exponentielle. C’est aussi le milieu du délai au terme duquel la SoNantes doit atteindre l’équilibre financier. La promesse est de Pascal Bolo, adjoint au maire de Nantes, vice-président de Nantes Métropole et président du conseil de surveillance de SoNao, la société de gestion de la SoNantes. Il l’a formulée lors du conseil municipal du 19 décembre 2014 : « Le plan d’affaire qui a été monté prévoit un équilibre en trois ans sur la base de 10 % des entreprises nantaises adhérant au système ». Ce qui signifie à peu près 3.000 entreprises. Courage, il ne reste que 2.822 adhérents à trouver en un an et demi.

C’est possible ! Il suffit de multiplier par 52 le rythme des adhésions. En voilà de l’exponentiel !

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