D’accord, j’avais une vision particulièrement pessimiste de
la SoNantes et de son avenir en
me penchant sur la monnaie complémentaire nantaise, le 22 avril dernier :
les adhésions d’entreprises étaient très en retard sur les prévisions, les
perspectives d’équilibrage des comptes étaient hypothétiques, le montant moyen
des transactions ne dépassait pas 24 euros et chacune d’elles coûtait à peu
près dix fois ce montant !
La SoNantes fêtait quelques jours plus tard son premier
anniversaire. Ses responsables affichaient alors un optimisme inoxydable :
ça irait bien mieux dans les mois suivants. « Les monnaies locales
affichent généralement une croissance exponentielle la deuxième
année », assuraient-ils
sur le site de Nantes Métropole. « Nous y sommes, il ne faut pas
rater cet envol ».
Six mois se sont écoulés depuis lors. À mi-année, où en
est-on de cette « croissance exponentielle » ? Fin avril,
la SoNantaise, association animatrice de la SoNantes, revendiquait 160
entreprises adhérentes. On en est aujourd’hui à 178. Soit dix-huit nouveaux
adhérents en vingt-six semaines. Pour mémoire, Larousse définit ainsi
l’adjectif « exponentiel » : « Qui a une croissance
rapide et continue ».
La fin octobre 2016
ne marque pas seulement le milieu de cette année de croissance exponentielle.
C’est aussi le milieu du délai au terme duquel la SoNantes doit atteindre
l’équilibre financier. La promesse est de Pascal Bolo, adjoint au maire de Nantes,
vice-président de Nantes Métropole et président du conseil de surveillance de
SoNao, la société de gestion de la SoNantes. Il l’a formulée lors
du conseil municipal du 19 décembre 2014 : « Le plan d’affaire
qui a été monté prévoit un équilibre en trois ans sur la base de 10 % des
entreprises nantaises adhérant au système ». Ce qui signifie à peu
près 3.000 entreprises. Courage, il ne reste que 2.822 adhérents à trouver en
un an et demi.
C’est
possible ! Il suffit de multiplier par 52 le rythme des adhésions. En
voilà de l’exponentiel !
SoNantes...
RépondreSupprimeret surtout trébuchante.