L’Arbre aux hérons, on
l’a dit hier, entend « préempter le thème de l’Arbre et tous ses
attributs ». Mais qu’on se rassure, il devrait servir aussi à séduire
les touristes. Il a été affirmé à maintes reprises, ici
ou là,
qu’il attirerait 400.000 visiteurs par an. Les bases de cette prévision n’ont
jamais été explicitées. Elles sont sûrement fragiles car le communiqué
de presse commun diffusé le 8 février par Nantes Métropole et la CCI Nantes
St-Nazaire ne table implicitement que sur 350.000 visiteurs, soit quand
même 12,5 % de baisse d’un seul coup.
Quels sont les atouts de cet Arbre pour drainer tant de
monde ? Les hérons mécaniques, bien sûr. Ils seront le clou de la visite.
Pas pour leur altitude puisque, notent Pierre Orefice et François Delarozière dans
leur présentation de l’attraction, « l’arbre culmine à 30 mètres de
hauteur ». Ce n’est que la moitié du Bomber Maxxx qu’on peut voir en
ce moment à la fête foraine du cours Saint-Pierre, qui emmène seize passagers à 60 mètres de
hauteur. À une quarantaine de mètres au-dessus de la surface de la Loire, les
hérons seront aussi à une quarantaine de mètres au-dessous de la pointe
du clocher de
La représentation "officielle" de l'Arbre le montre en vol au-dessus du clocher de Sainte-Anne. Posé au fond de la carrière, il aura moins belle allure. |
À défaut d’altitude, il y aura l’expérience. Pierre Orefice
et François Delarozière s’étendent avec lyrisme sur le vol des hérons : « L’enfant
vole, il sent dans la machine chaque battement d’aile, il fait partie de
l’animal », etc. Cette littérature vous rappelle quelque chose ?
Bien sûr, elle fait écho aux descriptions
officielles du Carrousel des mondes marins du genre « spectateurs d’étranges et inquiétantes créatures
marines qui tournent dans une gigantesque pièce montée sur trois niveaux, vous
découvrez la mer dans tous ses états, depuis les fonds marins, les abysses et
jusqu’à la surface de la mer ».
Bon, supposons que l’Arbre soit
en définitive plus épatant que le Carrousel : cela suffira-t-il pour
attirer les 400.000 visiteurs annoncés ? On y reviendra sous peu.
Retenons que nous avons été nombreux sur ce site à penser que le coût dispendieux de cette attraction serait un argument pour stopper ce projet. Les arguments employés pour lever les réticences ne sont pas publics. Les belles histoires racontées par la PQR ne sont que le reflet paresseux de recopie du dossier de presse.
RépondreSupprimerPresse Océan titré dans son édition du 7 juillet 2016 : 35 millions d'euros seront nécessaires pour financer le titanesque arbre aux hérons. Sans compter l'autre tenant du projet, le "jardin extraordinaire."
Les mécènes se bousculent pour verser leur écot, car ainsi des fonds publics seront engagés. Nantes a du souci à se faire, les LGV mettent Rennes à 1h27 de Paris et Bordeaux à2hO5, alors que Nantes retrouve le temps de parcours initial de 1h56 théorique, le temps commercial sera en général de 2h07.
Ces temps de parcours vont modofier l'attractivité des villes. Si le TGV a été le véritable "booster" de Nantes, désormais les pôles rennais et bordelais bénéficient des mêmes atouts d'accès ferroviaire, plus leurs qualités propres.
L'arbre aux hérons sera une animation locale de plus dans la nurserie métropolitaine. Et ce n'est pas à l'aéroport de N-D des Landes que débarqueront les foules enthousiastes attendues du monde entier. La nouvelle gare, toujours coincées dans son goulot d'étranglement offrira des quais supplémentaires pour les liaisons intercités.
Gageons que les enfants scolarisés sur les communes alentours auront une visite obligatoire de l'arbre aux hérons. Les Comités d'entreprise ajouteront leurs contingents de bénéficiaires et les nantais paieront l'addition. Trop heureux d'être les hérons de la farce.
Tout à fait d'accord, comme pour les Machines existantes, la clientèle sera fatalement locale pour une grande part. Les scolaires forment un contingent important -- et les contribuables paient la visite via le département tout en couvrant via les subventions municipales ce que le prix d'entrée ne suffit pas à financer.
RépondreSupprimerProblème : comme le nombre de collégiens n'est pas extensible, ce qui sera gagné par l'Arbre ne sera-t-il pas pris en partie aux Machines ?