À la faveur d’une crise financière, la municipalité nantaise
a repris en 2011 la haute main sur le comité des fêtes, organisateur du
Carnaval. Les risques de dérapage satirique ont été sérieusement limités.
Cependant, la nature reprend ses droits. Les carnavaliers
ont l’esprit malicieux et quelques touches d’insolence n’ont pas tardé à
réapparaître. Oh ! le défilé ne
brandit pas vraiment l’étendard de la révolte. Mais il ose des incursions sur
un terrain gandilleux.
Le thème choisi (imposé ?) pour le défilé de cette
année était : Arts et métiers. Il a légèrement dérapé vers « Culture
et business ». « Cessons ces clowneries », propose un
char derrière l’effigie d’un éléphant. Un autre se moque ouvertement des géants
de Royal de Luxe.
Comme toujours, ces réalisations éphémères rivalisent
d’imagination et de motivation. Une fois de plus on se prend à rêver à ce
qu’aurait pu accomplir Jean-Marc Ayrault si, au lieu d’écouter de prétentieux
conseillers, il avait décidé de faire du Carnaval un temps fort de la culture
municipale, comme l’ont fait Nice ou Dunkerque. Pour une fraction des sommes
englouties dans Les Machines de l’île et Royal de Luxe, il aurait pu obtenir
aisément cette exposition médiatique à laquelle il aspirait tant.
Le défilé nocturne de ce soir offre aux Nantais une dernière
occasion d’acclamer le Carnaval 2017 !
Deux chroniques à relire :
Pourquoi Ayrault ne sera jamais roi Carnaval :
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