« SoNantes : le fiasco de la monnaie
locale », titre aujourd’hui Presse Océan sur toute la largeur
de sa Une. « Le constat est sévère, c’est un échec », confirme
Philippe Corbou en pages intérieures. Et moi qui hésitais à revenir sur le sujet,
comme
me l’avait suggéré Herminie44 fin octobre…
La SoNantes est en plein marasme. Depuis des mois, le
compteur des entreprises adhérentes est bloqué sur 175. Le plus récent adhérent répertorié à ce jour par son
annuaire, Olibaba,
spécialiste des produits à base d’olive, était déjà signalé comme nouvel
adhérent le 18 juillet dernier sur le compte Facebook de la SoNantaise. Lors du lancement de la SoNantes en avril 2015,
ses fondateurs affichaient une cible de 3.000 entreprises adhérentes en trois
ans : il ne reste que 14 % du temps pour remplir 94 % de
l’objectif…
« Ce projet n’a pas coûté le moindre centime
d’argent public », assure Pascal Bolo, « grand argentier de la
ville ». Quelle blague ! Pendant des années, lui-même, un
professeur d’université et le directeur général du Crédit Municipal ont
multiplié les réflexions et les voyages d’étude. Cette phase a déjà coûté 0,8
million d’euros. Puis le Crédit Municipal a investi dans l’aventure 2 millions
d’euros, dont plus de 750.000 ont déjà été engloutis par les pertes des années
2015 et 2016. Or, comme il le précise lui-même, le Crédit Municipal est « un
établissement public de crédit et d’aide sociale, propriété de la ville de
Nantes ». Ce qui coûte au Crédit Municipal coûte aux Nantais.
Si elle n'est pas toujours clairvoyante, l’opposition, dans cette matière économique, s’est montrée plus
éclairée que l’homme qui dirige les finances municipales. À plusieurs
reprises, Laurence
Garnier avait dit que ça ne pouvait pas marcher. Et ce blog ne disait pas
autre chose. La série Bolopoly est longue ; en voici les précédents
épisodes :
« Ce projet n’a pas coûté le moindre centime d’argent public »
RépondreSupprimerDe plus en plus compliqué le consentement à l'impôt avec un type pareil. Le grand argentier de la Ville, lui coller une baffe serait contre-productif... L'intention est là, pourtant !
Voici un article publié aujourd'hui concernant le Galléco qui reste encore très en dessous de la triste réalité : http://www.20minutes.fr/rennes/2168967-20171114-rennes-privee-subventions-monnaie-locale-galleco-cherche-avenir
RépondreSupprimerMerci pour ces informations. Je pensais que le Galléco fonctionnait mieux que la SoNantes parce qu'il était animé par des militants convaincus et non par des apparatchiks. Je vois qu'il n'en est rien. Une monnaie locale ne peut-elle réussir que si elle répond à une situation économique gravissime et non à une intention morale ou philosophique ?
RépondreSupprimerMerci +++
RépondreSupprimerJ'essaierai ça.
Bonjour, je découvre ce blog que je vais immédiatement approfondir.
RépondreSupprimerVoici son cousin dans le département voisin :
http://www.etreounepasetrebretillien.com.
J'y parle souvent du galléco, la monnaie complémentaire soi-disant départementale d'Ille-et-Vilaine qui a déjà coûté plus de 500.000 euros aux contribuables.
Et voici des liens vers les deux derniers articles que j'ai publiés :
- L’association Galléco enchaine les déconvenues - https://wp.me/p6EXHi-4Ut
- Une subvention fantasque - https://wp.me/p6EXHi-4W6
Voici surtout un lien vers toutes mes contributions à ce sujet (bientôt 150 et plus de 250 pages) : http://www.imotus.org/contribution_a_l_evaluation_du_galleco.pdf
Je publierai très bientôt sur mon blog un lien vers votre blog.
Bien cordialement
patrick.jehannin@gmail.com
Voici un article publié aujourd'hui concernant le Galléco qui reste encore très en dessous de la triste réalité : http://www.20minutes.fr/rennes/2168967-20171114-rennes-privee-subventions-monnaie-locale-galleco-cherche-avenir
RépondreSupprimerLe galléco fonctionne très très mal.
RépondreSupprimerSeuls les mensonges qui l'entourent peuvent laisser croire le contraire.
Il n'y a qu'une toute petite poignée de militants convaincus, et je ne suis pas certain que l'on pourrait en trouver beaucoup plus d'une demi douzaine qui soient fidèles depuis le début. Les autres passent... et c'est très visible aussi au niveau des personnes engagées dans les instances.
De mon point de vue, à moins d'une volonté essentiellement économique extrêmement forte, une monnaie c'est d'abord quelque chose d'identitaire et culturel comme c'est le cas d'une langue par exemple.
Ce n'est pas un hasard si dans la même séance, le Conseil général d'Ille-et-Vilaine a adopté un "gentilé" et une "monnaie départementale".
Le problème, dans les 2 cas, c'est que sa démarche a été descendante...
L'amour est aveugle http://wp.me/p6EXHi-4Wt
P.O version papier ce jour : "Selon Laurence Garnier, Pascal Bolo aurait claqué 7€ d'argent publique pour un SoNantes échangé..."
RépondreSupprimerLa Cie des Machines à donner des baffes vous souhaite de beaux impôts locaux, sacrés nantais...